La Chine vient de délivrer un certificat de type à un aéronef de la startup EHang.
Une première mondiale. Vendredi, la Chine a certifié un taxi volant autonome conçu par la startup EHang, qui est considérée comme un des leaders mondiaux de la mobilité aérienne urbaine. « L’Administration chinoise de l’aviation civile (CAAC) a délivré le certificat de type au système d’aéronef sans pilote EH216-S », a déclaré l’institution dans un communiqué transmis à l’AFP. Cet aéronef entièrement électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) est le premier à obtenir un tel document, a affirmé l’entreprise chinoise dans un communiqué.
Ce certificat de type prouve que son engin « répond aux exigences de navigabilité » et « possède les capacités de sécurité pour des opérations habitées », a expliqué le CAAC. Autrement dit, le taxi volant d’EHang n’a pas encore obtenu l’autorisation de transporter des passagers. « Ce modèle va faire l’objet d’examens de qualification opérationnelle et sera officiellement mis en exploitation commerciale après avoir satisfait aux exigences », a fait savoir l’institution.
Une course à la certification
Si la demande d’un certificat de type est un processus long et coûteux, son obtention ouvre grand la voie à une utilisation des aéronefs pour le grand public. « Au cours du processus de validation, l’EH216-S a subi des tests approfondis en laboratoire, au sol et en vol dans des laboratoires aéronautiques professionnels et sur des sites de test répartis sur plusieurs lieux en Chine », a indiqué EHang. Ils ont permis de tester les performances des principaux matériaux de l’engin, sa résistance aux chocs et aux flammes ou encore la toxicité des gaz.
« Nous espérons devenir les premiers au monde, à court terme, à lancer l’exploitation commerciale d’eVTOL à pilote automatique », a déclaré Hu Huazhi, fondateur et PDG d’EHang.
« En faisant du TC (certificat de type) notre tremplin, nous lancerons les opérations commerciales des eVTOL sans pilote EH216-S, en donnant la priorité à la sécurité avant tout », a-t-il assuré.
Avec cette première certification, la Chine prend de vitesse l’Europe et les États-Unis. Plusieurs entreprises cherchent en effet à l’obtenir, comme la startup allemande Volocopter pour son Volocity. Elle espère être autorisée à le mettre en service à Paris et dans sa région lors des Jeux olympiques l’année prochaine. C’est aussi le cas de Wisk Aero, startup de Boeing, avec son taxi volant autonome dévoilé l’année dernière.