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Scream : la saga culte de Wes Craven relancée de plus belle

12 octobre 2021
Par Félix Tardieu
Drew Barrymore dans la peau de Casey Becker, première victime iconique de Ghostface dans le film de Wes Craven
Drew Barrymore dans la peau de Casey Becker, première victime iconique de Ghostface dans le film de Wes Craven ©Dimension Films

La saga initiée par le maître de l’horreur Wes Craven en 1996 revient pour un cinquième opus dont voici un premier aperçu.

Dix ans après le quatrième opus (le dernier réalisé par Wes Craven), Scream revient au cinéma en janvier 2022 et se dévoile dès à présent en images avec une première affiche et une bande-annonce. Ce reboot passe entre les mains du duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (Wedding Nightmare, 2019) après le décès du créateur de la franchise en 2015. On y retrouve le trio d’acteurs fétiches du premier film, à savoir Neve Campbell (Sidney Prescott), Courteney Cox (Gale Weathers) et David Arquette (Dewey Riley). Mais le film peut également compter sur de nouvelles recrues, à l’instar de Jack Quaid (qu’on a récemment pu découvrir dans la série The Boys), Dylan Minnette (13 Reasons Why) ou Melissa Barrera (In The Heights). Mais cette nouvelle occurrence de Scream parviendra-t-elle à s’inscrire dans le droit-fil des films de Wes Craven ?

Quel est ton film d’horreur préféré ?

Ghostface, le tueur au masque blanc, est devenu un marqueur incontournable de la pop culture dès sa première apparition au cinéma dans Scream (1996) de Wes Craven. Disparu en 2015, le réalisateur emblématique de La Colline a des yeux (1977) et de Freddy, les griffes de la nuit (1985) a mis sur pied une saga cinématographique dont les principes de répétition et de mise en abyme ont remis au goût du jour le genre du slasher tout en détournant allègrement ses codes. Ghostface est à la fois tout le monde et personne : bien que l’identité du tueur fluctue d’un film à l’autre et dévoile au final un visage familier, son déguisement à mi-chemin entre le cauchemar et la farce incarne l’archétype invariable du tueur en série masqué qui arpente les banlieues résidentielles typiquement américaines.

Ghosftace dans Scream 3 (Wes Craven, 2000) © Dimension – Craven

Objet ouvertement conscient de lui-même, Scream est un pur produit du cinéma d’horreur où les personnages deviennent paradoxalement leurs propres spectateurs, démolissant brique par brique et film après film les conventions du genre. “Le cinéaste donne un nom à l’épouvante postmoderne, détachée des grands récits, n’ayant plus qu’une autre image comme référence, s’appuyant sur une sorte de base de données virtuelle, possiblement rééditable à l’infini”, soulignait ainsi Jean-François Rauger à l’occasion de la rétrospective Wes Craven à la Cinémathèque française en 2016. 

Espérons donc que ce cinquième film sera à la hauteur de l’oeuvre méta de Wes Craven.

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste
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