Désormais disponible à toutes et tous via Photoshop 2024, le « remplissage génératif » va devenir payant dans quelques semaines.
Vous pensiez peut-être que payer un abonnement mensuel à Adobe pour utiliser Photoshop suffirait. Nouvelle règle ! Intervient le géant américain, qui a annoncé dans une foire aux questions que sa nouvelle fonctionnalité phare, Remplissage Génératif, allait nécessiter un surcoût pour être utilisée au quotidien sur ordinateur.
Des crédits nécessaires pour utiliser Firefly
Firefly, c’est le nom de l’intelligence artificielle (IA) développée par Adobe. C’est elle, notamment, qui permet d’utiliser la fameuse fonctionnalité de remplissage génératif qui fait tant parler depuis son arrivée en bêta il y a quelques mois.
Jusqu’à présent gratuite, la fonction va devenir payante. Et très rapidement, explique Adobe. À compter du 1er novembre prochain, chaque utilisation de Firefly entraînera la consommation d’un crédit. Les crédits sont une nouvelle monnaie virtuelle mise en place par Adobe, spécifiquement dédiée à l’utilisation de son IA générative.
Heureusement, il apparaît que Firefly ne sera réellement payant que pour les utilisateurs et utilisatrices qui utilisent abondamment la fonctionnalité. En effet, la firme précise que toutes les personnes abonnées à toute la suite Creative Cloud bénéficient, chaque mois, de 1000 crédits à dépenser. Pour les personnes abonnées à Photoshop uniquement, ce sera 500 crédits (250 si abonnés à la formule Photoshop + Lightroom). Autant dire qu’il y a de quoi faire… sauf pour les professionnels qui vont sans doute devoir repasser à la caisse. Comptez 4,99$ pour ajouter 100 crédits à votre compte.
Des crédits non cumulatifs
Il y a plusieurs annonces déplaisantes là-dessous. Premièrement, les IA génératives ont beau être de plus en plus perfectionnées, elles nécessitent souvent de tâtonner pour trouver le prompt idéal. Autrement dit : il va être nécessaire de dépenser plusieurs crédits avant de trouver la bonne façon de formuler sa demande.
Ensuite, les crédits ne sont pas cumulatifs. S’il vous reste des crédits à la fin du mois, ceux-ci sont définitivement perdus et ne se reportent pas sur le mois suivant.
Avec cette annonce, Adobe montre qu’il a bien saisi le potentiel de sa fonctionnalité et cherche à monétiser un outil qui n’a cessé d’impressionner sur la toile ces derniers mois. Dommage que les choses n’aient pas été plus claires dès le début pour les utilisateurs, qui pourront néanmoins toujours en profiter dans une moindre mesure.