Dans le cadre d’un partenariat autour de la mobilité urbaine, Citroën a présenté une plateforme de mobilité autonome et électrique. Appelée Skate, elle est surmontée de cabines interchangeables et entend répondre aux futurs enjeux de la mobilité dans les villes.
Avec The Urban Collëctif, trois entreprises françaises ont décidé d’unir leurs forces pour évoquer la mobilité urbaine de demain. Accor, JCDecaux et Citroën veulent profiter de ce partenariat pour “optimiser les mobilités” et améliorer “durablement la qualité de vie en ville”. Fin septembre, le constructeur automobile a levé le voile sur le Citroën Autonomous Mobility Vision, un concept associant une plateforme de mobilité high-tech et universelle à différents “pods” serviciels.
The Citroën Skate : un skateboard géant, autonome et électrique
Principale curiosité de ce projet, le Citroën Skate s’inspire du skateboard et sert de base aux ambitions des trois firmes françaises. Open-source, il est présenté comme une plateforme de mobilité autonome et électrique “capable de circuler dans tous les centres urbains sur des voies dédiées”. L’objectif de ce robot de transport est de proposer une mobilité “fluide et optimisée” pour le privé ou le public, selon les services associés. La force de cette plateforme est de pouvoir s’adapter à de nombreuses expériences, intégrant pour cela de l’intelligence et des technologies conçues pour des déplacements en mode autonomie et électrique. Le skate de Citroën présente des dimensions de 2,60 m de long, 1,60 m de large et 51 cm d’épaisseur pour un encombrement réduit de l’espace public et affiche une vitesse maximale de 25 km/h.
Conçu pour la ville, il peut même abaisser sa vitesse à 5 km/h pour des raisons de sécurité et se recharge par induction. Il est ainsi pensé pour fonctionner “quasiment en continu” et se recharger automatiquement sur des bases dédiées. Sans surprise, il intègre une batterie, un moteur électrique ainsi que plusieurs radars et lidars. Il est également équipé de roues Eagle 360 omnidirectionnelles et constituées de pneus spécifiques signées Goodyear.
Des “pods” pour reposer sur la plateforme de Citroën
Ce “skateboard ultra-technique” à quatre roues” est la partie basse d’un projet qui comprend une partie haute appelée “pods”. Équivalent d’une cabine personnalisable et interchangeable, les Pods sont autonomes, interconnectés et sans chauffeur. Ils sont dédiés à différents services ou usages et trois modèles ont été conçus dans le cadre de The Urban Collëctif. Avec Accord et JCDecaux, Citroën a évoqué le Sofitel En Voyage pour offrir une “expérience exclusive de mobilité”, ainsi que les Pods Pullman Power Fitness et JCDecaux City Provider. Le premier vise à proposer une “nouvelle façon de faire du sport” tandis que le second se définit comme un “service innovant de mobilité urbaine à la demande”.
Ces projets présentent le potentiel de cette solution, mais la marque automobile rappelle que l’ensemble du projet est open-source. Chaque société peut ainsi envisage de développer un Pod compatible en tenant compte des spécifications techniques de la plateforme Skate. Le concept pourrait être adapté à d’autres secteurs comme le médical, la restauration, la prévention ou le transport des personnes vers un aéroport ou une usine. À l’intérieur des cabines, on peut notamment retrouver des prises USB et des écrans interactifs.
Pour convaincre, les trois firmes assurent qu’une flotte de Citroën Skates et Pods permettrait de fluidifier le trafic de “35 % minimum”. Le concept imaginé par la marque à l’origine de la 2CV et ses partenaires donne un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler la mobilité urbaine à l’horizon 2030. Le PDG de Citroën indique qu’un tel projet pourrait voir le jour dans 5 à 7 ans, soit entre 2027 et 2029. En attendant, c’est la Citroën Ami, 100 % électrique, qui fait office d’“objet de mobilité urbaine”.