Une deuxième salve d’épisodes arrive, ce 27 juillet, pour conclure la troisième saison du show de Netflix adaptant les aventures de Geralt de Riv. Mais s’il est désormais bien connu du grand public, le célèbre Loup Blanc cache encore de nombreux secrets…
| The Witcher c’est… 6 romans et 15 nouvelles
Avant d’être une série Netflix, avant même d’être une licence de jeux vidéo à succès, The Witcher, c’est avant tout une saga littéraire de Fantasy inventée par l’écrivain polonais Andrzej Sapkowski. Sa première nouvelle consacrée à Geralt de Riv, intitulée Le Sorceleur, a été publiée dans la revue Fantastyka en 1986, à l’issue d’un concours durant lequel le texte n’est arrivé que 3e. Mais, motivé par les retours des tous premiers fans impatients de lire la suite des aventures de Geralt, l’auteur a décidé de persévérer. Depuis, l’oeuvre de Sapkowski a été traduite dans 37 langues et plus de 33 millions de copies ont été vendues dans le monde. La diffusion de la série portée par Henry Cavill a bien sûr aidé à booster les ventes, provoquant même quelques ruptures de stock, mais le Sorceleur n’a pas attendu cette adaptation pour devenir populaire. Cela fait bien longtemps, maintenant que son créateur est considéré comme le Tolkien polonais.
| The Witcher c’est… plus de 75 millions de jeux vendus
Lorsque le studio polonais, CD Projekt Red a parlé à Andrzej Sapkowski d’adapter son univers en jeu vidéo, l’auteur n’y croyait pas. Voilà pourquoi il a accepté de leur céder les droits contre une somme relativement modique (environ 8 200 € selon les rumeurs entourant l’affaire). Bien mal lui en a pris. La licence lancée en 2007 avec le premier The Witcher s’est depuis écoulée à plus de 75 millions d’exemplaires dans le monde, dont 50 millions rien qu’avec le troisième opus The Witcher III : Wild Hunt. Avec un tel succès, on comprend que l’éditeur de jeux vidéo ait décidé de capitaliser sur sa poule aux œufs d’or en annonçant, fin 2022, la préparation d’une version remasterisée du premier volet de la saga. Et on comprend également l’auteur ait finalement décidé de réclamer 14 millions d’euros au studio, en compensation de l’exploitation de la franchise qu’il a inventée…
| The Witcher c’est… Un trio amoureux qui fait débat
Yennefer est-elle véritablement l’âme-sœur de Geralt ? Si cela semble être le cas dans la série, malgré une relation particulièrement tumultueuse, la question fait depuis longtemps débat chez les fans des jeux vidéo où la romance entre Geralt et Triss Merigold a été aussi longuement explorée. Résultat, cela fait plus de 10 ans que les joueurs débattent sur tous les forums possibles pour savoir qui de Yen ou Triss ferait la meilleure compagne pour le Sorceleur. CD Projeckt Red a bien essayé de contenter tout le monde en laissant chacun choisir (ou ne pas choisir) dans The Witcher III : Wild Hunt, mais rien n’y fait. Il faut reconnaître que le studio a aussi envenimé la situation en permettant aux joueurs de développer d’autres intrigues amoureuses dans le jeu, que ce soit avec Shani, Jutta, ou ses multiples autres conquêtes potentielles. Et nous ne parlerons même pas des visites de Geralt dans les maisons closes…
| The Witcher c’est… deux séries
Geralt de Riv n’a pas attendu Netflix pour passer à l’écran. Les aventures du Sorceleur ont eu droit à une adaptation dès 2001, avec un film polonais particulièrement brouillon, reformaté en série de 13 épisodes, mieux développés, mais tout aussi critiqués. Et le premier des critiques ne fut autre qu’Andrzej Sapkowski en personne, particulièrement déçu par ces œuvres sorties à l’international sous le titre de The Hexer, avec Michal Zebrowski dans le rôle-titre.
A sa décharge, la série polonaise n’a sans doute pas eu droit au budget investi par Netflix dans sa propre version du Witcher, pour briller. Selon Forbes, la firme américaine aurait jeté un peu plus qu’un sou au Sorceleur en déboursant plus de 319 millions de dollars pour les deux premières saisons du show, ainsi que son spin-off…
| The Witcher c’est… un spin-off qui peine à convaincre
Parlons-en, d’ailleurs, de ce spin-off. Si la série polonaise n’a pas connu le succès escompté, toutes les initiatives de Netflix n’ont pas été appréciées non plus. Le film d’animation, Le Cauchemar du Loup, centré sur la jeunesse de Vesemir, le mentor de Geralt a plutôt plu aux fans, mais L’Héritage du Sang, le dernier projet consacré à l’univers The Witcher a provoqué un tollé. Cette mini-série en quatre épisodes a été proposée à Noël comme un prologue, se déroulant 1 200 avant les événements de la série principale. Une façon comme une autre de faire patienter les fans en attendant la troisième saison du show et en leur en dévoilant plus sur l’univers. Mais les critiques ont fusé de toutes parts, reprochant notamment à L’Héritage du Sang son scénario insipide et trop peu fidèle aux écrits de Sapkowski, ainsi que son mauvais jeu d’acteurs, malgré la présence de Michelle Yeoh au casting. Loin d’être l’événement annoncé, L’Héritage du Sang est devenu à sa sortie la série Netflix écopant de la plus mauvaise note sur le site Rotten Tomatoes.
| The Witcher c’est… un opera rock
Livres, jeux vidéo, séries… Les aventures du Sorceleur ont été déclinées à toutes les sauces, y compris en opéra-rock ! Le groupe russe, Esse, a monté cette surprenante version intitulée The Road with no return, du titre d’une des nouvelles consacrées à Geralt de Riv. Une bonne façon de se sortir de la tête le titre phare de la saison 1 : Toss a coin to your witcher.
| The Witcher c’est… une nouvelle langue elfique
Avec la Terre du Milieu, Tolkien a bâti tout un univers pour y faire vivre les langues qu’il a inventées. Mais tous les auteurs n’ont pas son talent ni son goût pour la linguistique. Dans ses écrits, Andrzej Sapkowski s’est contenté d’apporter une touche d’exotisme en utilisant quelques mots de langages fictifs, notamment celui des elfes façonné à partir du gaélique, de l’allemand, de l’italien, de l’anglais ou encore du latin. Mais rien de très abouti. La showrunner Lauren Schmidt Hissrich a donc voulu aller plus loin pour étoffer l’univers et l’ambiance de la série Netflix. Elle a ainsi fait appel à David J. Peterson, célèbre inventeur de langages imaginaires, auquel on doit déjà le dothraki et les dialectes valyriens de l’univers télévisuel de Game of Thrones. En se basant sur les éléments déjà présent dans l’oeuvre originale de Sapkowski, il a mis sur pied le Hen Linge, parlé par les elfes et les mages de la série, en le dotant d’un vocabulaire et d’une grammaire plus riches, mais également d’un alphabet runique.
| The Witcher c’est… des seniors plutôt en forme
Geralt et Yennefer forment un beau couple de jeunes gens plein d’énergie, mais ils ont pourtant largement dépassé l’âge de la retraite. Si les livres, les jeux vidéo et la série ne s’accordent pas sur leurs âges, une chose est certaine, quelle que soit la version : ils ne sont pas loin d’être centenaires, s’ils ne le sont pas déjà. En effet, ils bénéficient tous les deux d’une longévité exceptionnelle, tout comme les autres sorceleurs et magiciennes. Que ce soit dû aux effets de leurs mutations ou de la magie, les membres de ces deux groupes peuvent vivre plusieurs siècles sans prendre trop de rides. Et si Geralt a des cheveux blancs, ce n’est pas à cause de l’âge, mais à cause d’une réaction inédite à « l’épreuve des herbes ».
| The Witcher c’est… une multitude d’Ablette
S’il est bien un personnage qui occupe une place particulière dans le cœur des fans de la saga, notamment chez les gamers, c’est bien Ablette, le fidèle destrier de Geralt. Ou plutôt les fidèles destriers. Car le Sorceleur doté d’un esprit pratique a décidé d’appeler tous ses chevaux avec le même nom, facile à retenir. Ce raisonnement semble d’autant plus cohérent quand on compare l’espérance de vie d’un Sorceleur, à celle d’une monture de guerre, mais cela n’empêche pas Geralt de s’attacher à ses destriers. Par contre, ce qui ne semble pas cohérent du tout, c’est de donner à son cheval un nom de poisson…
| The Witcher c’est… une suite sans Henry Cavill
Bonne nouvelle pour les fans de la série : Netflix a déjà confirmé qu’il y aurait des saisons 4 et 5 ! Mauvaise nouvelle : ce sera sans Henry Cavill. L’acteur britannique campant le rôle phare a décidé de quitter le show, notamment à cause de désaccords avec l’équipe de production. Grand fan de l’oeuvre originale, Cavill n’a jamais caché son attachement aux écrits de Sapkowski et a maintes fois critiqué les libertés prises par les scénaristes de la plateforme de streaming. Pour les prochaines saisons, le rôle de Geralt reviendra donc à Liam Hemsworth, frère de Chris, l’acteur qui incarne Thor chez Marvel. De nombreux fans ont déjà manifesté leur mécontentement à l’annonce de cette décision, mais cela n’a rien changé. En attendant de voir ce que l’avenir réserve à la franchise, ils peuvent toujours se consoler en regardant le second volet d’épisodes de la troisième saison, la dernière avec Henry Cavill.