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États-Unis : OpenAI visé par une enquête de l’agence de protection des consommateurs

17 juillet 2023
Par Kesso Diallo
La FTC cherche notamment à savoir si OpenAI s’est engagé dans des pratiques susceptibles de porter préjudice aux consommateurs.
La FTC cherche notamment à savoir si OpenAI s’est engagé dans des pratiques susceptibles de porter préjudice aux consommateurs. ©IB Photography / Shutterstock

La Federal Trade Commission (FTC) a envoyé une lettre au créateur de ChatGPT, lui demandant des informations détaillées sur sa technologie, ses produits ou encore ses garanties de confidentialité.

Les ennuis s’accumulent pour OpenAI. La société à l’origine de ChatGPT est dans le viseur de l’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, a révélé leWashington Post la semaine dernière. L’agence a envoyé une lettre de 20 pages à la startup californienne, lui demandant des informations détaillées sur sa technologie d’intelligence artificielle, ses produits, ses garanties de confidentialité et ses dispositions en matière de sécurité des données. 

Selon le document publié par le quotidien américain, la FTC enquête pour savoir si OpenAI « s’est engagé dans des pratiques déloyales ou trompeuses en matière de confidentialité ou de sécurité des données ». Pour rappel, la startup a reconnu en mars qu’une faille technique avait entraîné la divulgation de données de certains de ses utilisateurs (numéros de téléphone, informations de paiement, etc.). Elle est par ailleurs visée par une plainte, déposée fin juin aux États-Unis, l’accusant d’avoir volé « des quantités massives de données personnelles » pour entraîner son chatbot. 

Des pratiques préjudiciables aux consommateurs

Avec son enquête, la FTC cherche également à savoir si OpenAI s’est engagé dans des pratiques susceptibles de porter préjudice aux consommateurs. Ses demandes font en effet référence à des plaintes d’utilisateurs accusant les modèles de langage d’OpenAI d’avoir généré des réponses « fausses, trompeuses, méprisantes ou nocives ». La société est d’ailleurs poursuivie en justice pour diffamation par un animateur de radio américain. Cela, car ChatGPT a déclaré qu’il était accusé d’avoir fraudé et détourné des fonds d’une organisation à but non lucratif. La FTC souhaite ainsi connaître les dispositions prises par OpenAI pour éviter la génération de contenus erronés et de fausses informations par ChatGPT.

À la suite de cette révélation, le PDG de la startup, Sam Altman a dit regretter que l’ouverture de l’enquête par la FTC ait été divulguée dans la presse, ce qui « n’instaure pas la confiance ». Dans son tweet, il a assuré qu’OpenAI travaillera avec l’agence. « Il est très important pour nous que notre technologie soit sûre et en faveur des consommateurs, et nous sommes convaincus que nous respectons la loi », a-t-il ajouté.

À noter que ce n’est pas la première fois que l’entreprise subit des pressions réglementaires. Plus tôt cette année, son chatbot a été bloqué pendant un mois en Italie car la Cnil locale lui reprochait, entre autres, d’avoir collecté illégalement les données personnelles des utilisateurs.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste