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Séance de rattrapage : 5 mangas parus ce printemps qu’il faut lire absolument

21 juillet 2023
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Extrait du manga “Evol”, d’Atsushi Kaneko.
Extrait du manga “Evol”, d’Atsushi Kaneko. ©Delcourt

Pour les fans de mangas qui ne sauraient plus où donner de la tête, petit tour d’horizon des pépites du printemps, des œuvres moins connues, mais qui méritent toute votre attention.

La France, deuxième bastion du manga, multiplie ces dernières années les parutions, des centaines par an qui viennent garnir les étals de nos librairies et tenter leur chance loin du pays du Soleil levant. Mais difficile d’exister au milieu des monstres sacrés One Piece, Boruto et autres Hunter X Hunter. Voici une petite sélection de mangas pour passer un bel été.

| Le Clan des Poe, de Moto Hagio

Pour inaugurer sa précieuse collection « Héritages », chargée de remettre en lumière les chefs-d’œuvres oubliés du manga, Akata voulait frapper un grand coup. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’éditeur a réussi son pari. En choisissant Le Clan des Poe, signé par la grande Moto Hagio, il offre aux lecteurs français un shojo unique en son genre, inspiré du roman gothique britannique à la Bram Stoker ou Mary Shelley.

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Publié initialement en 1972, ce bijou de littérature fantastique nous propulse en 1744, quelque part en Angleterre. Parce qu’ils sont les bâtards d’un aristocrate, Edgar et Marybelle sont abandonnés au fond des bois et trouvent refuge auprès d’Hannah Poe, une vieille femme mystérieuse qui dissimule d’étranges pouvoirs. Elle est en fait la cheffe d’un clan de vampires, des vampanella immortels et assoiffés de sang humain, et compte bien jouer un rôle majeur dans leur terrible destin.

| Adieu Eri, de Tatsuki Fujimoto

La nouvelle d’une pause dans l’excellente série Chainsaw Man avait fait l’effet d’une bombe pour les fans inconditionnels de Tatsuki Fujimoto. Heureusement pour nous, le mangaka avait plus d’un tour dans son sac. Il y a un an et demi, il nous offrait ainsi Look Back, un roman graphique bouleversant. Dans cette fable sur l’inspiration, la création et ce qui nous pousse à nous jeter à l’eau, il entrecroisait le destin de deux adolescentes passionnées de dessin, l’une sûre de son talent, l’autre travailleuse de l’ombre acharnée.

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Puis, au tout début de l’année, Tatsuki Fujimoto signait son grand retour avec un autre one shot, nouveau coup de maître, qui confirmait sa place au panthéon du manga moderne. Formidable porte d’entrée dans son œuvre, Adieu Eri raconte l’histoire de Yuta, un adolescent chargé par sa mère de la filmer jusqu’à sa mort. Brisé par l’accueil glacial réservé à son court métrage unique et macabre, il décide d’en finir, mais est sauvé de justesse par l’intervention d’Eri, une jeune fille passionnée de cinéma comme lui, qui le pousse à réaliser un autre film. Un nouveau bijou méta sur la création et les frontières entre réalité et fiction.

| Evol, d’Atsushi Kaneko

Lightning Volt et Thunder Girl, deux super-héros véreux, veillent sur la ville d’Harigi autant qu’ils protège son terrible maire, un escroc qui au bonheur de ses citoyens préfère les bonnes affaires. Brimés par la société et déçus de la destinée du monde, Sakura, Akari et Nozomi, deux filles et un garçon, décident de mettre fin à leurs jours, mais survivent miraculeusement. Sur leur lit d’hôpital, ils reprennent conscience et découvrent qu’ils sont désormais eux aussi doté de super-pouvoirs.

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Le temps de renverser l’ordre établi et de changer le cours de l’histoire ne serait-il pas venu ? Après Bambi, Soil, Wet Moon, Deathco et Search and Destroy, le mangaka Atsushi Kaneko confirme sa réputation de roi du trash et du punk avec ce récit de super-héros destroy conçu comme un appel à la rébellion à destination des jeunes générations.

| L’Étranger, d’Albert Camus, par Ryota Kurumado

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Si le manga passionne les lecteurs français, la littérature française elle, est une véritable source d’inspiration pour les mangakas japonais. En témoigne le nombre impressionnant d’adaptation illustrées de monuments de la littérature française, comme Les Misérables, Le Rouge et le Noir ou Arsène Lupin.

Trois ans après s’être emparé avec brio de La Peste dans une série en quatre tomes, le talentueux Ryota Kurumado continue son adaptation magistrale de l’œuvre du grand romancier français Albert Camus et se frotte cette fois à L’Étranger. Avec ce trait si caractéristique, tout en esquisse et en dépouillement, il donner vie de manière sublime et tragique à Meursault, le héros camusien, un homme étranger à la vie, à autrui et au monde. Une manière de redécouvrir ses classiques pour les amoureux de littérature, ou de partir à leur rencontre autrement pour les profanes.

| Capeta, de Masahito Soda

Une nouvelle série pour les fous du volant ! Dans le sillon de la série culte de Shūichi Shigeno, Initial D, qui mettait en scène des courses de pilotes chevronnés et un surdoué terriblement attachant, Masahito Soda imagine un récit d’apprentissage dans le milieu du karting et de la course automobile.

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Un adolescent à problèmes qui se découvre un talent pour le pilotage, le suspense des compétitions, les rivalités et coups bas entre pilotes, la découverte du monde des adultes : il reprend les codes classiques du shonen et les maîtrise à la perfection. Résultat, un concentré d’émotions et une course menée à 200 km à l’heure. Le rythme de publication s’annonce lui aussi effréné puisqu’au Japon, la série est déjà terminée et compte plus de 30 volumes !

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