Un roman feel good, c’est la promesse d’un petit bonbon à lire. Alors forcément, c’est tentant ! D’autant que cette littérature s’est développée depuis quelques années et que le choix est vaste. Sélection.
Une intrigue amoureuse se trouve parfois au cœur de l’histoire, mais ce n’est pas obligatoire : les relations familiales, les changements de la vie, la psychologie positive, le développement personnel ou même le deuil sont autant de thèmes qui peuvent y être abordés. Le tout est que le livre procure une pause dans le quotidien du lecteur et lui apporte du réconfort. Voici d’ailleurs dix romans feel good à dévorer le temps de vos vacances.
| Une belle vie, de Virginie Grimaldi
Depuis son premier roman, Le Premier Jour du reste de ma vie paru en 2015, Virginie Grimaldi connaît un succès grandissant avec ses romans qui font du bien. Une belle vie, le dernier paru et le premier chez Flammarion, ne fait pas exception. Ce roman, prenant pour thème central la famille, nous plonge dans la relation entre deux sœurs s’étant éloignées avec le temps, et se retrouvant dans la maison de leur grand-mère après son décès. On y retrouve les ingrédients qui font mouche chez l’autrice : une écriture fluide, ce qu’il faut de magie et de poésie et une bonne dose d’humanité. On dévore alors ce roman sans s’en rendre compte sous le soleil estival, et il ne reste alors plus qu’à attendre le prochain… Certainement en 2024.
| Les Femmes du bout du monde, de Mélissa Da Costa
L’amitié, l’évasion et le voyage sont des thèmes chers à l’autrice. Dans Les Femmes du bout du monde, elle amène le lecteur en Nouvelle-Zélande à la rencontre de trois femmes, trois guerrières, chacune faisant face aux difficultés de la vie et à la dureté du climat dans la région des Catlins, tout au sud du pays. Comme à son habitude, Mélissa Da Costa maîtrise l’art de faire passer les émotions, joyeuses ou plus sombres. Elle plonge aussi le lecteur dans les légendes maoris et la culture de ce peuple fascinant, le roman donnant notamment une grande place à la nature.
| L’Envol, d’Aurélie Valognes
On retrouve là aussi une affaire de famille, mais, dans ce cas, ce roman explore la relation qui unit une mère à sa fille, d’abord fusionnelle puis plus distante. Dans L’Envol, l’autrice raconte au travers de ses personnages une partie de son histoire, celle de son lien avec sa mère et ce qu’elle a fait pour elle, en interrogeant les différences de classes, les notions de réussite et de bonheur, et la possibilité de grandir sans trahir. La construction est singulière, le livre étant divisé en plusieurs parties et chaque chapitre donnant le point de vue de Lili et de sa mère Gabrielle sur divers moments de leurs vies. Il en ressort un récit touchant sur l’amour filial dans lequel beaucoup de lecteurs pourront se retrouver.
| Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate, de Mary Ann Shaffer et Anny Barrows
Ce livre n’est pas une nouveauté : sorti en 2008, il constitue un classique de la littérature feel good. Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate est un roman épistolaire relatant la correspondance – fictive – à la sortie de la Seconde Guerre mondiale entre Juliet, jeune écrivaine londonienne en quête d’inspiration, et un habitant de l’île anglo-saxonne de Guernesey. Au fil des échanges de lettres, la première découvre un club de lecture pas comme les autres, « Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patate » et l’histoire de cette communauté pleine de charme et d’humanité, qu’elle se décide un jour à aller rencontrer. Ce livre suscite l’enthousiasme chez bon nombre de lecteurs et a été adapté au cinéma en 2018 sous le nom du Cercle littéraire de Guernesey.
| Plus jamais sans moi, de Maud Ankaoua
Retour à un ouvrage plus contemporain, avec Plus jamais sans moi, troisième roman de Maud Ankaoua, sorti en début d’année. Empreint d’humanité et de sagesse, on y suit le destin de Constance, avocate brillante engluée dans une relation avec son patron qui lui promet de quitter sa femme, sans jamais le faire. Alors qu’elle décroche un poste dans le cabinet de ses rêves, elle doit effectuer une période d’essai pour le moins originale : emprunter le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. À travers des rencontres, sa vision d’elle-même et de l’amour est vite bouleversée. Entre roman feel good et développement personnel, cet ouvrage a vocation à nous entraîner dans un univers captivant et émouvant dont on ressort grandi.
| Mardi soir, 19h, de Gilles Legardinier
Les hommes se font rares dans la littérature feel good, mais Gilles Legardinier y a définitivement sa place. Dans Mardi soir, 19h, il signe une comédie romantique dans laquelle on suit Elynn, jeune infirmière s’inscrivant dans une salle de sport pour bousculer sa routine. Entre rencontres inattendues et expériences inédites, elle trouve dans ce nouveau rendez-vous de quoi raviver une flamme en elle qu’elle croyait éteinte. Entre bienveillance, humour, personnages attachants et petites questions existentielles sur la vie, tous les éléments d’un livre qui fait du bien sont réunis.
| Le Spleen du pop-corn qui voulait exploser de joie, de Raphaëlle Giordano
Le titre interpelle et la couverture laisse présager d’un bon moment à la lecture de cet ouvrage. Le Spleen du pop-corn qui voulait exploser de joie nous plonge dans le quotidien de Joy, 34 ans au compteur, 20 dans son corps et 100 dans sa tête. Alors qu’elle traverse une phase un peu difficile, le destin lui fait croiser le chemin de Benjamin, un jeune entrepreneur débordant d’optimisme. Avec sa joie contagieuse, il la bouleverse dans ses certitudes et le « p’tit pop-corn », surnom que lui donnait son père enfant, est de nouveau prêt à éclater. À travers cette petite pépite de bonne humeur, Raphaëlle Giordano permet à chacun de faire une pause dans son quotidien afin de ralentir un peu pour penser d’abord à soi.
| Un abri de fortune, d’Agnès Ledig
Il paraît qu’avec un peu d’amour, on peut faire de grandes choses. C’est en tout cas ce que pense Jean, l’un des personnages d’Un abri de fortune, dernier roman d’Agnès Ledig. Au cœur de la campagne vosgienne, on suit l’histoire d’un couple ayant repris une vieille bâtisse à l’abandon pour la transformer en refuge où ils espèrent vivre en autarcie grâce à quelques animaux et leur potager. Dans leur cocon, ils accueillent pour quelques semaines trois autres personnages, tous cabossés par la vie. Au contact de la terre et de la nature, chacun se découvre alors et tente de se reconstruire. D’une grande sensibilité, cet ouvrage invite à revenir aux sources du vivant.
| Feel Good, de Thomas Gunzig
Avec un titre pareil, difficile de ne pas figurer dans cette sélection. Feel Good est un de ces romans ayant fait le choix de la mise en abîme, alliant avec brio humour noir, fatalisme, rage de vivre et espoir sans faille. Thomas Gunzig livre là une satire sociale mettant en scène Alice, vendeuse dans un magasin de chaussures et marquée par la précarité. Pour offrir une vie plus confortable à son fils, elle décide d’enlever un enfant de riches dans une crèche pour demander une rançon. Tom, écrivain, propose à la jeune femme d’en tirer un roman pour partager les bénéfices. Pour Alice, la solution est ailleurs : écrire un « feel good » qui les sortirait tous les deux de la misère. Cette épopée de deux personnages aussi perdants qu’attachants alterne entre traits d’humour et description de notre temps, et les pages défilent à toute vitesse.
| Jamais là par hasard, de Lorraine Fouchet
Loin de l’île de Groix, en Bretagne, où l’autrice aime situer une partie de ses histoires, celle de Jamais là par hasard se déroule cette fois-ci dans le Grand Nord, en Laponie. Ambroise, Arwen et Flore, trois inconnus ayant répondu à la même invitation, découvrent sur place le point commun qui les a réunis : un fantôme surgi du passé. Si la situation géographique a évolué, les ingrédients faisant le succès des romans de Lorraine Fouchet sont toujours au rendez-vous : histoires d’amour, filiales parfois, retrouvailles inattendues et secrets de famille révélés. De quoi passer un bon moment et couper un temps avec la chaleur estivale.
