Le PDG d’OpenAI, l’entreprise à l’origine du célèbre chatbot, a menacé de « cesser ses activités » dans l’Union européenne si elle ne pouvait pas se conformer aux nouvelles règles sur l’intelligence artificielle.
Alors que l’application ChatGPT vient d’arriver sur l’iPhone en France, elle pourrait ne pas être disponible très longtemps. Le robot conversationnel d’OpenAI pourrait même être débranché au sein de l’Union européenne (UE), selon le PDG de l’entreprise. Cela, à cause de la future réglementation sur l’intelligence artificielle (IA) du bloc. En marge d’une table ronde à l’University College de Londres mercredi, Sam Altman a menacé de « cesser ses activités » dans l’UE si sa société ne pouvait pas se conformer aux nouvelles règles, comme l’indique le magazine Time.
En tournée mondiale pour rassurer sur les risques de l’IA et prévenir des projets de régulation trop restrictifs, le patron d’OpenAI a échangé avec des régulateurs européens au sujet de cette loi. Il a déclaré que son entreprise a « beaucoup » de reproches sur la manière dont elle est rédigée actuellement.
Des exigences de sécurité supplémentaires pour OpenAI
Suivant une approche fondée sur les risques, ce règlement a été conçu pour traiter ceux liés à des utilisations spécifiques de l’IA, à l’aide d’une catégorisation composée de quatre niveaux. Le succès de ChatGPT a cependant poussé l’UE à modifier sa loi, y établissant des règles supplémentaires pour ces systèmes. La réglementation pourrait ainsi exiger que les modèles d’IA comme ChatGPT ou GPT-4 soient désignés comme étant « à haut risque », les obligeant à accepter des exigences de sécurité supplémentaires. Elle exigerait notamment que les fabricants des modèles alimentant ces chatbots, comme celui d’OpenAI ou Bard de Google, identifient et tentent de réduire les risques que leur technologie pourrait poser dans un large éventail de contextes.
OpenAI va tenter de se plier à ces règles mais l’entreprise admet que cela sera difficile. « Soit nous serons en mesure de répondre à ces exigences, soit non. Si nous pouvons nous conformer, nous le ferons, et si nous ne pouvons pas, nous cesserons nos activités… Nous essaierons. Mais il y a des limites à ce qui est possible », a déclaré Sam Altman. Considérant que la loi européenne n’est « pas intrinsèquement imparfaite », il a ajouté que « les détails subtils ici comptent vraiment ». Plus tôt mercredi, le patron d’OpenAI a déclaré que sa préférence pour la réglementation serait « quelque chose entre l’approche européenne traditionnelle et l’approche américaine traditionnelle ».