Face à la nouvelle législation européenne, le Digital Market Act, Apple montre les muscles et étale le potentiel de sécurité de son App Store avant l’arrivée prochaine de magasins d’applications alternatifs sur son système.
Qui dit magasins tiers, dit concurrence directe de l’App Store d’Apple sur les iPhone et iPad. Le mastodonte à la pomme ne compte pas se tourner les pouces et étale dans un communiqué de presse les avantages de son magasin, notamment en ce qui concerne la protection de ses consommateurs face aux fraudes et autres applications malveillantes.
Des chiffres impressionnants
Dans son communiqué, Apple fait le bilan de 2022 en termes de protection de ses consommateurs sur l’App Store. Sur l’année, l’entreprise a évité plus de deux milliards de dollars de transactions potentiellement frauduleuses et a rejeté près de 1,7 million de soumissions d’applications. Celles-ci n’auraient pas été à la hauteur des « hauts standards » d’Apple en matière de protection de la vie privée, de sécurité et de contenus. Le ton est immédiatement donné donc.
Au fil des ans, Apple a développé et renforcé ses moyens de protection pour son App Store. Ainsi, l’entreprise précise que le nombre de comptes de développeurs potentiellement frauduleux supprimés a diminué de près de moitié entre 2021 et 2022, passant de 802 000 à 428 000. La firme de Cupertino a également désactivé quelque 282 millions de comptes affichant des activités frauduleuses et abusives. Enfin, Apple dévoile que 198 millions de tentatives de créations de comptes suspects ont été bloquées. En bref, les équipes n’ont pas chômé et les utilisateurs et utilisatrices peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Un rappel de la place d’Apple
S’il rassure toujours, un tel communiqué de la part d’Apple sert aussi et surtout à rappeler la puissance de ses technologies et la viabilité de son App Store. Le géant américain va devoir bientôt faire face à l’arrivée de magasins d’applications alternatifs sur son système, avec l’entrée en vigueur en Europe du Digital Market Act (DMA) l’année prochaine. Il se dit que l’entreprise pourrait autoriser ces magasins dès l’arrivée d’iOS 17 à la rentrée.
Ici, Apple veut montrer que son magasin est bel et bien sécurisé, et que les App Store alternatifs ne seront pas tous dignes de confiance. Apple rappelle que ces magasins peuvent héberger des applications potentiellement dangereuses, qui n’attendent que d’être installées sur les smartphones ou les tablettes d’utilisateurs imprudents.
Il faut rappeler que la pratique du sideloading, ou le fait de télécharger des applications depuis un magasin autre que le magasin officiel de l’appareil, pose un problème à Apple, qui refuse d’ouvrir son système. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu une longue affaire judiciaire face à la société éditrice de jeux vidéo Epic Games. Affaire remportée en appel par Apple fin avril.