Série événement du moment, Sweet Tooth propose de découvrir un monde post-apocalyptique dans lequel émergent des enfants hybrides.
Adaptation d’un comics à succès de Jeff Lemire (publié chez DC Comics), Sweet Tooth présente un futur dystopique qui, un peu à la manière de The Last Of Us, profite des effets étonnants d’une pandémie pour s’intéresser aux humains et à leurs réactions. Ici, la nature de la contagion ne touche que l’homme. Cette situation va provoquer la naissance mystérieuse de bébés hybrides, mi-hommes, mi-bêtes. Ces derniers sont accueillis avec méfiance et violence, puisque leurs origines et leur lien avec la pandémie restent une énigme.
Gus, un enfant-cerf, se retrouve ainsi traqué par des chasseurs après l’incendie de sa maison, et trouve refuge auprès d’un voyageur solitaire, Tommy « Big Man » Jepperd. Il cherche à rejoindre le Colorado où vivrait sa mère, suite au décès de son père… Un côté roadmovie qui, là encore, rappelle forcément le show star de HBO.
Succès surprise
D’abord pensé pour la chaîne Hulu, Sweet Tooth a finalement atterri dans les programmes de Netflix. Comme la série You initialement programmée sur Lifetime, ce changement de diffuseur a également apporté au show un coup de projecteur bienvenu. Depuis son lancement le 27 avril dernier, cette deuxième saison est en effet première du top Netflix en France et en Allemagne, seconde sur les marchés américains et britanniques. Il faut dire qu’après le succès surprise de Sweet Tooth à sa sortie en 2021, elle était très attendue. 60 millions de foyers avaient suivi les aventures de Gus. Néanmoins, les retrouvailles risquent d’être difficiles.
Rage de dents
En effet, la série avait d’abord pris ses distances avec l’œuvre originale, gommant la noirceur du comics pour rendre le programme plus accessible au grand public. Mais cette suite retourne vers les sombres enjeux de la bande dessinée. Elle enfreint notamment un code pourtant quasi dogmatique pour ce genre de programmes, que l’on ne peut dévoiler sans commettre un énorme spoiler.
En outre, le changement de décor, passant de grands espaces au confinement d’une immense prison, participe pour beaucoup au changement radical de tonalité. Bonne nouvelle, malgré tout, le final laisse entendre qu’une saison 3, déjà en tête pour le showrunner Jim Mickle, pourrait intervenir si Netflix la valide. La présence d’un certain Robert Downey Jr (Iron-Man) à la coproduction pourra sans doute aider (un peu).