Netflix avait bien préparé son coup : après quatre ans d’attente, Black Mirror est enfin de retour, avec son lot de surprises.
Dans la galaxie Netflix, on retrouve toutes sortes de têtes d’affiche. Il y a d’abord les monstres d’audience, tels que Stranger Things. Il y a aussi les surprises au succès colossal, comme la série coréenne Squid Game. Mais il y a surtout les succès critiques qui font d’un show une œuvre culte, à jamais gravée dans les mémoires. Black Mirror fait partie de ceux-là. Imaginée par le journaliste britannique de The Guardian, Charlie Brooker, l’anthologie dystopique centrée sur l’influence des écrans sur la société et nos propres vies a fasciné son public, dès la diffusion de sa première saison, en 2011. Véritable œuvre d’anticipation court-termiste, elle a également vu nombre de ses thématiques s’ancrer peu à peu dans le monde réel.
Le miroir d’une époque
Cette faculté digne de la prescience, le caractère unique de chaque épisode par son casting, son histoire et ses thèmes ont achevé d’imprimer Black Mirror dans la rétine de la mémoire collective. Aussi, son retour, annoncé de longue date et accompagné d’un premier trailer, a déclenché un raz de marée de réactions, d’un public conquis d’avance. Sa distribution ne fait que monter la pression.
D’abord avec le retour d’Aaron Paul (Breaking Bad), après un caméo vocal dans la saison 4, puis avec une kyrielle de stars : Zazie Beetz (Atlanta), Paapa Essiedu (Gangs of London), Josh Hartnett (Oppenheimer), Kate Mara (House of Cards), Danny Ramirez (Top Gun Maverick) ou encore Salma Hayek (Desperado, Dogma, Frida…). Que des pointures, en somme.
Futur glaçant
Cependant, aussi glorieux le passé de Black Mirror soit-il, sa forme anthologique a forcément débouché sur des résultats plus ou moins forts. Des épisodes devenus cultes aux mal-aimés, la gymnastique de cet exercice ne peut satisfaire à chaque fois. Annoncée comme plus longue que la saison 5 et ses seulement trois histoires, la saison 6 sera disponible le 6 juin prochain sur Netflix.
L’occasion de retrouvailles fortes, qui permettront de vérifier si Black Mirror reste à la pointe de l’innovation (comme avec « Bandersnatch »), ou si d’autres séries, telles que la récente et étonnante Kaléidoscope, ont donné un coup de vieux à ses mécaniques. En outre, son propos nous terrifie déjà, tant par le passé l’anthologie a su augurer de notre avenir avec une justesse effrayante.