Le succès du célèbre jeu d’oiseaux semble loin, mais les ambitions de l’éditeur japonais pourraient relancer la machine.
Le 17 avril dernier, le très sérieux The Wall Street Journal confirmait la décision de Sega Sammy Holdings d’acquérir Rovio, l’éditeur finlandais des fameux jeux, produits dérivés, mais aussi longs-métrages autour des oiseaux d’Angry Birds. Le géant japonais consentira donc à débourser près de 800 millions de dollars pour parvenir à ses fins.
Le prix nécessaire pour s’offrir, outre une licence ayant été la première à dépasser le milliard de téléchargements sur mobiles, une véritable expertise dans ce domaine toujours plus essentiel. Sans doute que la firme de Sonic et tant d’autres licences cultes a été sensible au retrait relatif de son grand rival d’hier, Nintendo, sur ce marché qui ne cesse pourtant de croître.
Sega plus fort ?
La pratique est devenue très courante dans un secteur où les acteurs sont de plus en plus gros. L’un des derniers exemples en date avait été le rachat de l’éditeur suédois King, responsable du célébrissime Candy Crush, par Activision Blizzard. Dans ce genre de démarche, ce n’est pas tant le catalogue de licences déjà présentes que veut s’approprier un géant du jeu, mais plutôt un savoir-faire. Les propos de Haruki Satomi, président et PDG du groupe Sega, ne trompent pas. « Sur un marché mondial du jeu en croissance rapide, le marché du jeu mobile a un potentiel particulièrement élevé, et l’objectif à long terme de Sega est d’accélérer son expansion dans ce domaine. »
Pour les fans de la marque au hérisson bleu, la bonne nouvelle derrière cette annonce se profile sous deux aspects. Le premier sera à l’évidence l’arrivée de franchises cultes de l’éditeur, à commencer par Sonic, dans des jeux mobiles dignes de leurs concurrents sur ce segment. L’autre source de réjouissance est la manne financière conséquente que l’éditeur japonais peut escompter en se développant sur ce marché lucratif.
Des bénéfices qui pourraient lui donner des moyens inédits dans d’autres domaines, à commencer par l’édition de jeux vidéo traditionnels, son cœur de métier depuis des dizaines d’années. Un choix plein de bon sens, donc, et qui augure de lendemains radieux pour Sega, marque ô combien emblématique.