Metallica revient avec 72 Seasons, onzième album d’un groupe culte qui ne veut décidément pas ralentir.
Après sept ans de silence studio, Metallica sort ce vendredi son nouvel album, 72 Seasons. Le groupe culte de heavy metal avait dévoilé en novembre dernier son premier extrait Lux Æterna, suivi par Screaming Suicide, If Darkness Had a Son et le morceau-titre. Il s’agit du second album publié sur le label du groupe, Blackened, créé en 2012.
Ce nouvel album est dans la même veine que son prédécesseur, Hardwired… to Self-Destruct (2016). Avec lui, la formation californienne revient au thrash metal de ses débuts. Exit les ballades, ces 12 nouveaux morceaux sont rapides, furieux, servis par la production de Greg Fidelman, fidèle au poste depuis 2007.
12 morceaux pour presque 1h20 de musique
En 2007, Metallica revenait avec Death Magnetic, nouvel album plus fidèle aux racines thrash du groupe, après les errements de Load (1996), Reload (1997) et le catastrophique St. Anger en 2003. Depuis ce retour en forme, et l’ajout du bassiste Robert Trujilo, le groupe californien continue de vouloir montrer que même après plus de 40 ans d’existence, les vieux rockeurs restent jeunes dans leur tête. Et cette jeunesse retrouvée fonctionne particulièrement bien sur 72 Seasons, morceau-titre et introduction de l’album. Sur cette longue cavalcade de presque huit minutes, les quatre membres proposent un thrash metal rapide, faisant presque oublier qu’ils ont tous entre 58 et 60 ans.
L’album signe surtout le retour de James Hetfield, chanteur et guitariste rythmique de génie qui prouve qu’il est un vrai scientifique du riff, avec des trouvailles toujours aussi efficaces. Si l’introduction est particulièrement réussie, on regrette un peu la longueur de certains morceaux, avec des durées rarement en dessous des cinq minutes. La plupart des titres de ce nouvel opus travaillent autour des riffs d’Hetfield. On notera ici et là l’absence de refrains ou de mélodies vraiment marquantes.
Ce travers du groupe à vouloir faire trop long et trop rapide avait déjà été pointé sur Hardwired… to Self-Destruct, double album qui aurait pu tenir sur un seul disque. C’est comme si Metallica oubliait que ses cinq premiers classiques (de Kill ‘Em All en 1983 au titanesque Metallica en 1990) ne dépassaient que rarement l’heure de musique.
72 Seasons est un bon album, certes loin de la gloire d’antan, mais dont la générosité ne peut qu’être vue comme une véritable envie de satisfaire les fans, acquis à la cause du plus grand groupe de metal de tous les temps depuis 1981.
Metallica sera en concert à Paris le 17 et 19 mai 2023 pour deux sets différents.