Dans son livre Les Débuts : par où commencer ?, la philosophe Claire Marin questionne notre rapport au commencement, en convoquant penseurs et écrivains.
Alors que la vie d’un être humain peut se résumer à l’éternel commencement d’expériences diverses, la philosophe Claire Marin a décidé de s’intéresser à ce laps de temps initial, où tout paraît parfois simple. Dans Les Débuts : par où commencer ? (2023, Autrement), l’écrivaine s’interroge sur ces périodes où l’humain entame quelque chose de nouveau, sur notre faculté à vouloir recommencer certaines choses et comment se forme le début dans une vie. Dans cet essai, Claire Marin convoque les écrits de Jankélévitch, Italo Calvino ou encore Romain Gary, autant d’auteurs qui ont un jour interrogé notre rapport au commencement.
« Je pense qu’il y a des débuts qui sont l’entrée dans un autre univers que celui qu’on connaissait. Ça peut être aussi des nouvelles formes de langages. En tout cas, tous ces éléments permettent un enrichissement. Le début de quelque chose, je l’imagine comme une ouverture, ou comme quelque chose qui se démultiplie » explique la philosophe au micro de France Culture.
Une lectrice de nos joies et de nos tourments
Née en 1974 à Paris, Claire Marin est une philosophe et professeure en classes préparatoires aux grandes écoles. Docteure en philosophie de l’université Paris-Sorbonne, elle débute son activité littéraire avec le roman Hors de moi en 2008, récit autobiographique où l’autrice raconte sa vie avec une maladie auto-immune diagnostiquée à l’âge de 25 ans, décrite comme une « compagne fidèle » par la philosophe. À travers sept essais publiés depuis 2008, l’écrivaine interroge notre rapport à la maladie, aux ruptures, à notre place dans la société et aujourd’hui, à nos perpétuels commencements.
Ce nouvel essai de la philosophe Claire Marin fait écho à Rupture(s) (2019, L’Observatoire). Récompensé par le prix des Savoirs l’année de sa parution, le texte de l’autrice s’interrogeait cette-fois sur les « bifurcations » que prennent les humains dans leur vie, via des ruptures régulières.
