À l’occasion de son événement annuel sur la santé, l’entreprise a annoncé des partenariats pour faciliter le dépistage et le traitement du cancer et de la tuberculose à l’aide de l’intelligence artificielle.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), Google ne cherche pas seulement à rivaliser avec ChatGPT. Le géant américain travaille aussi sur cette technologie pour aider dans le secteur médical. Lors de son événement annuel sur la santé – The Check Up – mardi, l’entreprise a annoncé des partenariats pour « apporter des solutions dans des contextes réels et de nouvelles façons dont l’IA peut aider à la détection de maladies ».
Améliorer les processus pour la détection et le traitement du cancer
Pour Google, l’IA est cruciale dans la lecture des appareils à ultrasons dans les régions ne comptant pas assez de spécialistes formés. Si ces appareils sont plus accessibles, ils nécessitent des experts pour effectuer les examens et interpréter les images. Les modèles d’IA de la société pourraient aider à simplifier ce processus en identifiant des informations importantes comme l’âge gestationnel chez les femmes enceintes et la détection précoce du cancer du sein.
Pour faire de cette possibilité une réalité, Google s’est associé à l’organisation à but non lucratif Jacaranda Health. Basée au Kenya, elle se concentre sur l’amélioration de la santé des mères et des bébés dans les hôpitaux publics. L’objectif de ce partenariat est de rechercher des traitements par ultrasons basés sur l’IA pour les mères et les bébés dans ces établissements. Google travaille aussi avec le Chang Gung Memorial Hospital à Taïwan afin de voir si ses modèles d’IA peuvent aider à la détection du cancer du sein à l’aide d’ultrasons.
La firme de Mountain View s’est par ailleurs associée à l’organisation à but non lucratif Mayo Clinic pour explorer le rôle de l’IA dans la planification de la radiothérapie pour le traitement du cancer. Les recherches se sont concentrées sur la réduction des étapes fastidieuses et chronophages de ce processus, notamment le « contourage ». Cette technique consiste, pour les cliniciens, à tracer des lignes sur les tomodensitogrammes afin de séparer les zones cancéreuses des tissus sains voisins qui peuvent être endommagés par les radiations lors du traitement. Un processus qui peut prendre jusqu’à 7 heures pour un patient.
Dans son communiqué, Google indique que les recherches de l’étude de trois ans avec Mayo Clinic seront bientôt publiées, tout comme le modèle de radiothérapie qu’elles ont développé. L’entreprise a également officialisé un accord avec l’organisation pour d’autres recherches, le développement de modèles d’IA et les utilisations commerciales.
Un meilleur modèle de langage pour la médecine
Google collabore en outre avec une organisation dirigée par Right to Care, une entité à but non lucratif, pour rendre les dépistages de tuberculose basés sur l’IA largement disponibles en Afrique subsaharienne. La firme indique que ses partenaires se sont engagés à faire don de 100 000 dépistages gratuits pour aider à la détection et au traitement précoce de cette maladie et réduire sa propagation.
Enfin, lors de son événement annuel, Google a partagé les avancées de Med-PaLM, son grand modèle de langage axé sur la médecine. Sa nouvelle itération, Med-PaLM 2, a obtenu un score de 18% aux questions d’un examen médical, soit une amélioration de 18% par rapport à la précédente version. La société précise que malgré ses progrès, « il reste encore beaucoup de travail à faire pour s’assurer que cette technologie peut fonctionner dans des contextes réels ». Elle a en effet testé le modèle sur divers critères, comme la factualité scientifique, la précision ou encore les préjugés et cette évaluation a révélé « des lacunes importantes lorsqu’il s’agit de répondre à des questions médicales et de respecter [ses] normes d’excellence des produits ».