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Billy Eliott, Germinal… Quand le cinéma se met en grève

07 mars 2023
Par Edouard Lebigre
Billy Eliott, Germinal... Quand le cinéma se met en grève
©Shutterstock/Artist Met and Liked Co

Alors qu’une nouvelle mobilisation nationale frappe la France, retour sur cinq fois où la grève s’est immiscée sur le grand écran.

1 La Grève, 1925

Sorti au cinéma la même année que son Cuirassé Potemkine, La Grève est le premier film du réalisateur russe Sergueï Eisenstein. À l’origine premier volet d’une série intitulée Vers la dictature du prolétariat, La Grève est un pur film de propagande léniniste, quelques années après la révolution de 1917. Eisenstein livre un de ses films les plus accessibles en racontant l’histoire de cette grève en 1903, avec une radicalité et un sens du montage déjà très marqué.

2 Qu’elle était verte ma vallée, 1941

Rendu célèbre par ses westerns tournés avec John Wayne, John Ford réalise en 1941 l’adaptation du roman de Richard Llewellyn, sorti deux ans plus tôt. Situé dans un village fictif du Pays de Galles, le film suit la vie de la famille Morgan, des travailleurs confrontés au cruel propriétaire de la mine locale. John Ford filme cette galerie de personnages biens décidés à faire bouger les choses dans une société où rien ne semble vouloir avancer. Le film ira même récupérer l’Oscar du meilleur film, devant Citizen Kane (1941) d’Orson Wells.

Couverture de Qu’elle était verte ma vallée, dont est tiré le film de John Ford. ©Livres de Poche

3 Germinal , 1993

Adapté du roman d’Emile Zola du même nom publié en 1885, Germinal est un des films français emblématiques des années 1990. Avec un casting réunissant Gérard Depardieu, Miou-Miou, ou encore le chanteur Renaud pour son grand rôle au cinéma, Germinal devient à l’époque le film français le plus cher jamais réalisé. Le long-métrage est également l’occasion pour le réalisateur Claude Berri de rendre hommage à son père, ancien fourreur et militant communiste.

Bande-annonce de Germinal.

4 Billy Elliot, 2000

Même si le sujet de Billy Elliot reste la passion du jeune héros pour la danse classique, Stephen Daldry place l’action de son film dans l’Angleterre industrielle de 1984. Les scènes de grèves auxquelles participent le frère et le père de Billy soulignent la difficulté du milieu du jeune garçon, partagé entre sa passion et la dure réalité de son statut. Dans une des scènes clés du film, le frère de Billy attaque un bus de briseurs de grève, sans savoir que son père en fait partie, bien décidé à soutenir son fils dans ses rêves.

Scène de manifestation de Billy Elliot. ©TFM Distribution

5 Support the Girls, 2018

Comédie de Andrew Bujalski, Support the Girls est un regard amusant sur un mouvement social né dans un « breastaurant ». Ce mot-valise mélangeant « poitrine » et « restaurant » , en anglais, désigne les lieux où les serveuses en petites tenues sont engagées pour leur physique et sont encouragées à flirter avec les clients. En suivant ce groupe de femmes à la recherche d’un avenir meilleur, Bujalski propose une comédie sociale rafraichissante sur la solidarité, portée par la performance de l’actrice Regina Hall.

Bande-annonce VO de Support the Girls.

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