Trois mois après leur présentation en Chine, les derniers-nés de Meizu, dans le domaine du milieu de gamme, font leurs débuts en France. On retrouve ainsi un quatuor de mobiles répartis en deux gammes M et U, dont le tarif reste situé sous la barre des 300 euros. Premières impressions sur les Meizu U10, U20, M3E et M3 Max.
Pas de surprise pour les férus de smartphones chinois, puisque les derniers modèles présentés par la branche française de Meizu avaient été officialisés l’été dernier, en Chine. Les voici donc en France pour la fin de l’année, avec des caractéristiques inchangées et un tarif attractif.
Meizu U10 et U20, du verre et du métal
À commencer par la gamme U, que Meizu présente – assez maladroitement, il faut l’avouer – comme une série au design adapté aux goûts d’une cible féminine. Pour elles donc, la marque propose deux smartphones au dos en verre recouvert de Gorilla Glass 3, histoire d’éviter les bris et autres rayures. Les traces de doigt sont bien là, et l’on se prend à regretter une coque métallique plus classique, même si Meizu compense en proposant des tranches métalliques. Le tout, perfectible en termes de compacité, est confortable en main.
Si les bordures d’écrans ne sont pas les plus fines du marché, il est appréciable d’avoir affaire, chez le U10 notamment, à un smartphone dont l’écran n’excède pas les 5 pouces. Sa définition Full HD lui permet d’afficher une belle résolution de 441 ppp, tandis que la colorimétrie et le contraste semblent, à première vue, très satisfaisants. Plus grand, le Meizu U20 conserve une définition 1080p, mais pour une diagonale de 5,7 pouces, soit une résolution de 386 ppp. Chez un smartphone à moins de 250 euros, on n’en tiendra pas franchement rigueur.
Sous ce capot vitré, Meizu a opté pour une puce à huit cœurs MediaTek MT6750, légèrement moins puissante que le Helio P10, et cadencée à 1,5 GHz chez les deux modèles. Un chipset comme bien souvent chez Meizu associé soit à 2, soit à 3 Go de RAM (16 ou 32 Go de stockage) selon les versions. En revanche, le chariot caché dans leur coque unibody cache un port microSD.
Pour le reste, les U10 et U20 partagent un capteur photo dorsal de 13 mégapixels plutôt efficace à première vue, mais aussi un bouton abritant un capteur d’empreintes digitales et un système de retour à la page précédente (un peu comme chez OnePlus), là aussi convaincant. Moins enthousiasmant, la sortie de ces deux terminaux sous FlymeOS 5.0, sa version 6 n’étant pas encore sur les rails, et une mise à jour qui prendra au moins six mois avant de voir arriver Nougat sur ces deux smartphones équipés de Marshmallow. Pour finir, on patientera un peu avant de statuer sur l’autonomie à espérer de ces U10 et U20, équipés de batteries de 2700 et 3300 mAh, des capacités somme toute correcte au regard de leurs caractéristiques.
Meizu M3 : le métal à l’honneur
Les nouvelles itérations de la gamme M3 sont quant à elles plus convaincantes. Par leur design pour commencer, puisqu’à un dos vitré discutable, les M3E et M3 Max préfèrent une coque unibody en métal qui n’est pas sans rappeler les terminaux d’Apple, certes, mais qui est particulièrement confortable en main. Là aussi, Meizu a privilégié la Full HD, sur des dalles de 5,5 pouces (M3E) et 6 pouces (M3 Max). Ce dernier, imposant, est d’ailleurs un peu plus haut et large qu’un Huawei Mate 8, qui joue lui aussi dans la cour des phablettes.
À ces différences de format s’ajoutent des variations techniques plus intéressantes. Au MT6750 des U, Meizu a préféré le Helio P10 certes vieillissant, mais un peu plus puissant, et associé à par défaut à 3 Go de RAM. On note également que le M3E n’existe qu’en une version 32 Go et le M3 Max, en 64 Go (tous deux avec port microSD), avec des batteries de 3300 et 4000 mAh. A priori plus performants que la gamme U, les M3E et M3 Max gagnent également l’intégration de la charge rapide mCharge qui, d’après Meizu, permet d’atteindre 45 % de charge en une dizaine de minutes.
Prix et disponibilité
Disponibles à la fin novembre, les derniers terminaux de Meizu sont facturés entre 199 et 299 euros. Le moins cher d’entre eux, le U10, coûte 199 ou 229 euros selon qu’il embarque 2 Go de RAM / 16 Go de stockage ou 3 Go de RAM et 32 Go de stockage. Le U20, de la même manière, se décline à 229 et 249 euros. Quant au M3E, il est disponible à 249 euros, quand le M3 Max plafonne à 299 euros.
Des tarifs attractifs, mais qui ne pourront séduire tous les mobinautes : les quatre smartphones sont, comme le reste de la gamme, privés de la bande de fréquences 4G en 800 MHz, qui n’apparaîtra chez les terminaux de Meizu qu’à partir de 2017. Malgré leurs qualités, ils ne peuvent prétendre accéder complètement à la 4G française, ce qui reste un handicap notable.