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À Sciences Po, les étudiants seront sanctionnés en cas de tricherie avec ChatGPT

27 janvier 2023
Par Kesso Diallo
L'établissement a interdit l'utilisation de ChatGPT aux élèves pour leurs devoirs.
L'établissement a interdit l'utilisation de ChatGPT aux élèves pour leurs devoirs. ©Lewis Liu / Shutterstock

L’Institut d’études politiques de Paris vient d’adresser une lettre aux enseignants, indiquant qu’il est interdit d’utiliser des outils d’intelligence artificielle pour les devoirs.

ChatGPT continue d’inquiéter dans le milieu scolaire. Capables de générer divers types de textes, le chatbot d’OpenAI est notamment utilisé par des élèves pour rédiger des devoirs à leur place. Face à cette forme de tricherie, que l’entreprise cherche elle-même à empêcher, l’Institut d’études politiques de Paris – communément appelé Sciences Po – a décidé de sévir.

Dans une lettre adressée aux enseignants de l’établissement, le directeur de la formation et de la recherche indique qu’il est interdit pour les étudiants d’utiliser le robot conversationnel. « L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur », explique Sergeï Guriev.

Un outil puissant mais inquiétant

« Cet outil (…) interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier », affirme le directeur de la formation et de la recherche, rappelant que l’utilisation de ChatGPT est déjà proscrite dans certains établissements scolaires et universitaires. Tel est le cas à New York depuis le début de l’année. Le département de l’Éducation de la ville a décidé de bannir le chatbot des appareils et du réseau des écoles new-yorkaises, invoquant « des inquiétudes concernant les impacts négatifs sur l’apprentissage des élèves et des préoccupations à propos de la sécurité et de l’exactitude du contenu ».

Sciences Po estime en outre que « les enjeux liés à ces outils de génération de langage vont inévitablement et rapidement faire évoluer les pratiques pédagogiques et les évaluations des enseignements ». Raison pour laquelle l’établissement va organiser une conférence « sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante ».

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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