Huit expositions pour les grands et les petits, pour bien commencer l’année et vivre des expériences ludiques et enrichissantes !
L’année commence en beauté, avec des expositions pour toute la famille. Des parcours interactifs, ludiques, mêlant pédagogie et art, ont lieu dans toute la France et nous invitent à réfléchir aux thèmes brûlants de l’actualité.
1 Le Chant des forêts
Le MAIF Social Club propose une exposition qui devrait ravir les plus petits : Le Chant des forêts. Interactive, elle donne à voir et à entendre la vie au sein des forêts, que ce soit à travers les êtres qui les habitent, qui composent et décomposent le vivant, les rituels que les humains y consacrent et les luttes de celles et ceux qui les protègent.
De l’Europe à l’Amérique Latine, des racines à la canopée, ce parcours nous immerge au cœur de la forêt réelle et imaginaire, mystique et menacée. Lieu de vie pour de nombreux peuples autochtones qui luttent aujourd’hui pour défendre un autre rapport à la nature et au vivant, le « bois » est aussi ce lieu politique, refuge historique pour les libertaires et les résistants. Toutes sortes de créatures, dieux, fées, elfes, sorcières, monstres et démons y cohabitent également et hantent l’imaginaire de la forêt, des mythes de l’Amazonie aux légendes de Brocéliande.
Objet de crainte ou havre de paix, la forêt véhicule une multitude de récits et de savoirs qui nous renvoient aux confins de l’humanité. L’exposition présente les œuvres d’artistes engagé·e·s dans la lutte écologique, comme le compositeur audio-naturaliste Fernand Deroussen, Émilie Faïf, qui vous fera survoler les cimes des arbres, l’artiste plasticien Florian Mermin et beaucoup d’autres, qui sauront raconter la lutte pour la préservation des forêts avec poésie.
Le Chant des forêts, au MAIF Social Club, à Paris, exposition gratuite et ouverte jusqu’au 22 juillet 2023.
2 Musicanimale
L’exposition Musicanimale à la Philharmonie de Paris est un passionnant parcours qui explore les liens entre le monde naturel et la musique humaine. Ce bestiaire interactif nous fait explorer des installations, des tableaux, mais aussi des sons d’insectes fascinants, avec un casque distribué à l’entrée, que l’on peut brancher sur les œuvres de son choix. On passe alors du concert d’oiseaux de Bernie Krause (dont on a pu découvrir les paysages sonores, il y a quelques années, grâce à son Grand Orchestre des animaux présenté à la Fondation Cartier) aux fils d’araignées mélodieux comme des cordes de violoncelles, dispositif imaginé par l’artiste Tomàs Saraceno.
Le parcours tente de répondre à quelques questions passionnantes : comment les chants des oiseaux ont-ils influencé les compositeurs ? Comment les artistes aident-ils à appréhender les sons du monde qui nous entourent – un univers sonore d’une richesse inouïe et pourtant menacé ? L’exposition est conçue spécifiquement pour les familles et fera sans aucun doute le bonheur des enfants !
Musicanimale, à la Philharmonie de Paris, jusqu’au 29 janvier 2023.
3 Nous, les fleuves
Le Musée des confluences de Lyon présente Nous, les fleuves, une exposition interactive au message écologiste et dont l’objectif est la sensibilisation et la connaissance du territoire. Dans ce parcours est explorée la figure du fleuve, élément protagoniste du paysage lyonnais, traversé par le Rhône et la Saône. Le fleuve est ici abordé comme une zone fertile à préserver, mais aussi comme la source de mythes, légendes et faits historiques majeurs qui ont caractérisé cette région de France et tant d’autres dans le monde.
La scénographie est foisonnante et captivante, entre pirogues, animaux aquatiques, personnages mythologiques, œuvres d’art et films documentaires. À l’heure où la crise écologique menace nos cours d’eau et où des conflits géopolitiques surgissent autour de ceux-ci, à l’heure où la crise de l’eau est plus pressante que jamais, cette exposition puissante et inspirante bousculera les consciences à l’aide des nouvelles technologies numériques et sonores.
Nous les fleuves, au Musée des confluences, à Lyon, jusqu’au 27 août 2023.
4 Habibi, les révolutions de l’amour
Cette exposition riche et aux supports variés met en avant les luttes des artistes du monde arabe et originaires des diasporas qui questionnent le rapport à l’identité de genre et à la sexualité dans un monde qui les sanctionne et les criminalise encore. Les soulèvements populaires de ces dernières années ont profondément bouleversé les sociétés et ont permis une amplification du militantisme LGBTQIA+, et les artistes participent à leur manière à ce mouvement.
Ils questionnent, témoignent, se battent en créant des œuvres bouleversantes, intimistes ou exubérantes, de résilience ou de lutte, sentimentales ou politiques, qui explorent leurs identités, mais également leurs secrets, leurs émotions, leurs souvenirs et leurs rêves. À travers ces récits qui se jouent des règles et de la norme, il est aussi question de l’émancipation individuelle, de la liberté des corps, de la liberté d’exister dans sa différence et de la liberté d’aimer. En cela, les artistes exposés à l’Institut du monde arabe dépassent les genres et touchent à l’universel. Une exposition pédagogique qui enseigne poétiquement les valeurs d’acceptation et de liberté, ainsi que la joie d’être soi-même.
Habibi, les révolutions de l’amour, à l’Institut du monde arabe, à Paris, jusqu’au 19 février 2023.
5 Art & Préhistoire
Cette exposition époustouflante nous plonge dans les chefs-d’œuvre des artistes d’il y a 30 000 ans. On y contemple des œuvres venues d’Indonésie, des grottes de Lascaux, des falaises du Brésil et des vallées du Portugal. L’exposition présente plus de 90 pièces préhistoriques originales et des centaines d’images numériques de peintures et gravures. Contemplation des œuvres physiques et immersion audiovisuelle et numérique dans l’univers de l’art pariétal et rupestre, Arts & Préhistoire offre une occasion unique de voyager dans des temps immémoriaux.
Bien loin de simples accidents figuratifs et isolés, l’exposition dévoile une diversité de formes d’art et d’expressions insoupçonnées. On découvre dans une première section des objets mobiliers qui accompagnaient nos ancêtres dans leur vie de nomades, des pièces qui viennent des plus prestigieux musées au monde. Dans une autre section de l’exposition, l’art pariétal et rupestre se dévoile, ainsi que d’exceptionnelles figurines : les objets phares des collections du Muséum national d’histoire naturelle, comme la Vénus de Lespugue, la Vénus impudique de Laugerie-Basse, le propulseur aux bouquetins affrontés d’Enlène, le mammouth de La Madeleine… côtoient des prêts exceptionnels, tels la Vénus de Laussel ou la plaquette dite « de l’Aurochs rayonnant », dévoilée pour la première fois au public.
L’art préhistorique n’a pas cessé d’inspirer les artistes contemporains et des parallèles sont faits avec Picasso, Yves Klein, Louise Bourgeois… Ce parcours tisse donc des liens entre les humains que nous avons été et les humains que nous sommes aujourd’hui.
Art & Préhistoire, au Musée de l’homme, Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, jusqu’au 22 mai.
6 Momies, corps préservés, corps éternels
Ne ratez pas l’exposition événement au Muséum de Toulouse, Momies, corps préservés, corps éternels. Ce n’est pas seulement un parcours d’égyptologie, mais une balade interactive mêlant archéologie, anthropologie, thanatopraxie, médecine légale, ethnologie, biologie, génétique, sociologie… Qu’elles soient originales ou artificielles, ces momies nous interrogent sur la conservation du corps, les anciens rituels funéraires, mais aussi sur les phénomènes naturels provoquant la momification – notamment par l’action du gel, du sel, de l’ambre, de la tourbe.
La curation se penche également sur les techniques de conservation contemporaines et pose les questions éthiques et déontologiques liées à la conservation des restes humains. C’est la première fois qu’une telle exposition est présentée à Toulouse. Comme l’expliquent les organisateurs, programmer une exposition sur les momies, c’est questionner l’humanité sur son rapport au temps, à la recherche d’éternité et à la mort. Originale et audacieuse, cette exposition est subjuguante, unique en son genre.
Momies, corps préservés, corps éternels, au Muséum de Toulouse, jusqu’au 2 juillet.
7 Dalí et Gaudí
Les deux artistes surréalistes Dalí et Gaudí sont à l’honneur au Bassin des lumières de Bordeaux, avec une exposition immersive pour redécouvrir leurs œuvres les plus célèbres. Dans l’ancienne base sous-marine bordelaise, des projections monumentales reproduisent les tableaux les plus connus sur fond de musique des Pink Floyd, ce qui rend l’expérience encore plus impressionnante.
Au sein du parcours Dalí, l’énigme sans fin sont dévoilées des toiles comme La Persistance de la mémoire, Au visage de Mae West, Léda Atomique, ou encore La Tentation de Saint Antoine. La seconde installation, dédiée à Gaudí, explore ses plus belles réalisations architecturales qui ont aussi inspiré Dalí, à l’instar du parc Güell ou de la Sagrada Família.
Installations visibles du 3 février 2023 au 7 janvier 2024 sur le site du Bassin des Lumières, à Bordeaux.
8 Mini-monstres
Le Jardin des plantes de Paris présente dans sa galerie de géologie et minéralogie une exposition autour des petites bêtes qui cohabitent avec nous au quotidien : poux, puces, mouches, fourmis. Le parcours mélange biologie et art pour une expérience ludique et fascinante. Afin d’abattre nos préjugés autour de cette faune minuscule, l’exposition Mini-monstres met en lumière sept espèces mal-aimées pour les présenter sous un jour nouveau, mettant en avant les facultés surprenantes qui en font de véritables super-héros.
Modes de vie, capacités incroyables, techniques d’adaptation… ces bestioles vont fasciner les grands et surtout les petits. Saviez-vous par exemple que le pou est capable de vivre en apnée sur notre tête, quand la tique peut jeûner pendant 10 ans ? Différents dispositifs vous emmènent au-delà des apparences pour mieux connaître ces espèces et comprendre leur rôle dans l’équilibre des écosystèmes. Vous pourrez aussi repartir avec quelques conseils préventifs pour éviter les piqures ou les soulager avec des remèdes naturels !
Mini-monstres, à la galerie de géologie et de minéralogie du Jardin des plantes, à Paris, jusqu’au 23 avril 2023.
