Décriées par les consommateurs européens, les puces Exynos qui animent les flagships de Samsung sur le Vieux Continent commencent à devenir encombrantes pour le fabricant.
La rumeur est dans l’air depuis quelques mois maintenant. Pour sa future génération de smartphones, Samsung se passerait finalement des puces Exynos, développées en interne par Samsung System LSI. Mais ça ne signifie pas pour autant que le Sud-Coréen renonce à développer ses propres puces.
Une nouvelle équipe pour une nouvelle puce
D’après des informations du média sud-coréen The Elec, l’actuel vice-président de la division Samsung Mobile Experience (MX), Choi Won-joon, vient d’être propulsé à la tête d’une nouvelle équipe en qualité de responsable du développement. Un poste, et une équipe, qui fait en réalité doublon avec celle qui officie actuellement du côté de chez Samsung System LSI, et qui développe actuellement les SoC Exynos.
Pas un hasard pour The Elec, qui y voit l’illustration que Samsung cherche à se réinventer en enterrant Exynos pour développer une nouvelle génération de puces à même de répondre aux standards du marché d’aujourd’hui.
Transfuge de Qualcomm (qui produit les puces Snapdragon qui équipent l’écrasante majorité des smartphones Android du marché) arrivé chez Samsung en 2016, Choi Won-joon aura en particulier à charge de piloter l’équipe responsable de « l’application processor ». Ce composant est décrit par le journal comme le plus essentiel d’un smartphone, qui régit notamment les calculs du processeur et les communications réseau.
Quels changements pour les consommateurs ?
Samsung a pris l’habitude de segmenter géographiquement son offre de smartphones. Partout, sauf en Europe, les mobiles de la gamme Galaxy S embarquent la dernière puce en date de Qualcomm. Or, sur le Vieux Continent, la marque propose ses propres SoC Exynos qui, la plupart du temps, sont assez mal reçus par la presse et les utilisateurs.
Moins performants, ils chauffent plus vite et affectent négativement l’autonomie des smartphones qu’ils équipent par rapport à leurs équivalents animés par une Snapdragon.
À l’avenir, les puces Exynos pourraient être recyclées et poursuivre leur bonhomme de chemin du côté des automobiles. Dans un futur proche, on sait déjà que le Samsung Galaxy S23 utilisera exclusivement la puce Snapragon 8 Gen 2 de Qualcomm – y compris en Europe. À en croire le site spécialisé Sam Mobile, il faudra attendre 2025 (et les Galaxy S25) avant de voir les premiers résultats des recherches de la nouvelle équipe interne de Samsung.
