Bruxelles a dévoilé une plateforme numérique en octobre afin de promouvoir une de ses initiatives. Fin novembre, une fête avait lieu dans cet espace virtuel, mais seulement cinq personnes s’y sont rendues.
Une fête dans le métavers qui n’a pas eu beaucoup de succès. Ce mardi, la Commission européenne a organisé un « gala » au sein d’une plateforme dévoilée à la mi-octobre. Selon Vince Chadwick, correspondant de Devex à Bruxelles, seulement cinq personnes se sont présentées et il était le seul invité restant après avoir discuté avec eux. Un faible nombre comparé à la cinquantaine de personnes ayant aimé la bande annonce publiée pour le lancement de la plateforme. Pour le développement de celle-ci, la Commission européenne a dépensé 387 000 euros selon Devex. Objectif : promouvoir une de ses initiatives, la « Global Gateway ».
Lancée en décembre 2021, il s’agit d’une stratégie qui « contribuera à relever les défis mondiaux les plus pressants, allant de la lutte contre le changement climatique à l’amélioration des systèmes de santé en passant par le renforcement de la compétitivité et de la sécurité des chaînes d’approvisionnement mondiales ». Dans ce cadre, Bruxelles prévoit de mobiliser jusqu’à 300 milliards de dollars d’investissement dans le numérique, le climat et l’énergie, les transports, la santé ainsi que l’éducation et la recherche entre 2021 et 2027.
Une plateforme pour informer le public
Selon les déclarations d’un porte-parole de la Commission à Devex, la plateforme est un « métavers dédié où l’on peut explorer ce que signifie “Global Gateway” à travers une série d’histoire de “héros” dans un environnement virtuel ». Sous forme d’avatars, les utilisateurs peuvent parcourir une île tropicale et assister à divers événements, dont la fête du 29 novembre, lors de laquelle ils pouvaient « interagir les uns avec les autres et explorer les avantages à long terme de l’investissement mondial de l’UE » dans les domaines de la connectivité, de la santé, de l’éducation et du changement climatique.
Avec cette plateforme, Bruxelles souhaite atteindre les jeunes âgés de 18 à 35 ans pour leur « faire prendre conscience de ce que fait l’UE sur la scène ». En publiant la bande annonce en octobre, la Commission européenne espérait en effet intriguer cette partie de la population très présente sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et Instagram, mais qui n’est pas exposée à ce type d’informations et n’est pas non plus particulièrement engagée dans les questions politiques.
