Évoqué depuis 2016, le mystérieux système d’exploitation de Google fait ses débuts dans la première génération de Nest Hub. Un déploiement totalement transparent pour les propriétaires de l’écran connecté.
Régulièrement évoqué dans nos colonnes, Fuchsia OS intrigue depuis 2016. Développé en interne par Google, le rôle de ce système d’exploitation est longtemps resté flou et la firme californienne avance avec beaucoup de prudence. Son apparition en 2018 sur le Pixelbook a confirmé son statut d’OS multisupport – tout comme Harmony OS chez Huawei – et des rumeurs l’ont très vite présenté comme le remplaçant d’Android et de Chrome OS dans les années à venir. Une promesse séduisante pour un système d’exploitation qui a finalement fait sa première apparition en toute discrétion. Google a confié au site 9to5Google avoir commencé à déployer Fuchsia OS sur la première génération de Nest Hub.
Apparu en 2018, l’écran connecté de Mountain View utilisait jusqu’à présent le système Cast OS, dérivé de Linux. Une mise à jour va lui permettre de basculer vers Fuchsia, mais le géant américain veut prendre son temps. Le déploiement s’étalera sur plusieurs mois et concernera en premier lieu les propriétaires des Nest Hub de première génération qui participent au programme de Preview. La décision d’avancer prudemment peut aussi être motivée par le fait qu’il ne s’agit pas d’une simple mise à jour, mais bien d’un changement de système d’exploitation.
Une arrivée discrète après des années de développement
La prouesse de Google est que ce transfert se fera de manière totalement transparente pour les utilisateurs. Si Fuchsia est bâti autour d’un nouveau noyau appelé Zircon, Google est parvenu à conserver l’interface et l’ensemble des fonctionnalités de son écran connecté. Sur le plan technique, cela s’explique par la capacité de ce nouveau système d’exploitation à prendre en charge le framework Flutter de Google. Il est probable que de nombreux propriétaires de Google Nest ne remarqueront même pas ce changement, qui marque pourtant un tournant pour l’entreprise.
Cette première étape confirme le potentiel de Fuchsia et sa capacité à remplacer des systèmes habituellement basés sur Linux. Elle témoigne aussi de la prudence de la firme américaine, qui a choisi un appareil limité en termes de fonctionnalités. Alors que Google a confirmé que Fuchsia n’allait pas remplacer Android ou Chrome OS, ce nouveau système pourrait trouver sa place dans les objets connectés. À l’instar du projet Harmony OS développé par Huawei, la firme californienne ne semble toutefois lui fermer aucune porte. Pour rappel, Fuchsia OS est capable d’exécuter des applications Android et peut donc accéder à un catalogue conséquent d’apps et logiciels.