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Plus d’un quart des enfants de deux ans déjà exposés aux écrans

24 novembre 2022
Par Kesso Diallo
La majorité des enfants de deux ans n'utilisent pas les écrans.
La majorité des enfants de deux ans n'utilisent pas les écrans. ©CroMary / Shutterstock

Une étude publiée par l’Insee dévoile l’usage des objets numériques par les tout-petits. Malgré les recommandations, une part importante de ces enfants sont exposés aux écrans dès leur plus jeune âge.

« Pas d’écran avant 3 ans ». C’est une règle martelée par plusieurs autorités, à l’image de l’Arcom (ex-CSA) ou de l’Académie des sciences. Selon une étude publiée par l’Insee ce mardi, cette recommandation est loin d’être respectée par tous. Portant pour la première fois sur l’usage des objets numériques (ordinateur, tablette, smartphone), elle révèle que plus d’un quart des enfants de deux ans (27%) sont exposés aux écrans. Dans le détail, 22% y consacrent moins d’une demi-heure par jour, 4% entre 30 et 60 minutes et 1% plus d’une heure. Sachant que cela n’inclut pas le temps passé devant la télévision.

À cet âge, la majorité des enfants (73%) n’utilisent pas les écrans numériques. De plus, jusqu’à six ans, 38% en sont éloignés, mais certains deviennent accros. En effet, 16% de ceux ayant une utilisation « intensive » y sont exposés 21 minutes par jour en moyenne à l’âge de deux ans et ce temps passe à 50 minutes à cinq ans et demi.

Des trajectoires numériques liées aux comportements des parents

Selon l’étude, le comportement des enfants face aux écrans est lié à celui de leurs parents. Par exemple, ceux dont les parents ne s’en servent jamais pour leurs loisirs sont plus nombreux que les autres à ne toujours pas les utiliser à l’âge de cinq ans et demi. De même, ils sont plus disposés à utiliser ces objets numériques lorsque leurs parents ont passé du temps avec eux à regarder la télé quand ils avaient un an. « C’est la socialisation précoce et l’initiation parentale qui pèsent le plus sur les trajectoires numériques des enfants », indique l’Insee. L’institut explique également que les deux parents ont parfois une « influence différenciée », avec les pratiques de la mère ayant souvent plus d’impact que celles du père.

Enfin, l’étude mentionne un « effet d’entraînement » des cadets ou cadettes de la part de leurs grands frères et grandes sœurs, qui les initient à l’ordinateur ou à la tablette. Ces aînés sont, eux, souvent moins exposés aux écrans car les parents encadrent davantage leurs comportements par rapport à ceux des cadets. Ils sont même plus souvent maintenus à distance des écrans que les enfants uniques.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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