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Le patron de Huawei estime que « des politiciens américains veulent tuer » sa firme

30 novembre 2020
Par Thomas Estimbre
Le patron de Huawei estime que "des politiciens américains veulent tuer" sa firme

Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, assure que « certains politiciens américains veulent tuer » son entreprise. Il espère désormais que la marque Honor puisse prendre son envol, loin de sa maison mère.

Huawei a récemment confirmé la vente de sa division Honor et le fondateur du géant chinois a décidé de s’expliquer sur cette décision. Dans un message adressé aux employés de son ex-filiale et que les agences Reuters et Bloomberg ont pu consulter, Ren Zhengfei se veut rassurant au sujet de cette « rupture nette ». Il estime que la vente devrait libérer Honor des sanctions américaines et ainsi protéger les « millions » d’employés et partenaires de la marque à travers le monde. « Nous n’avons pas besoin de traîner des innocents dans la boue, juste parce que nous souffrons », affirme le patron du numéro deux mondial.

 © CNN
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Désormais, Ren Zhengfei espère que la marque va profiter de cette vente pour continuer à progresser, et appelle Honor à devenir le plus grand concurrent de Huawei. « Sous sa nouvelle direction, Honor va très rapidement reprendre la production et résoudre les problèmes affectant ses partenaires en amont et en aval (…) Les États-Unis sont une superpuissance technologique qui possède de nombreuses et excellentes entreprises. Vous devriez travailler avec eux avec fermeté et audace », a-t-il expliqué aux employés de la firme. Vendue à un consortium chinois, l’ancienne marque fille pourrait ainsi se faire une place nouvelle à l’international, à condition d’avoir accès aux technologies américaines.

« Certains politiciens américains veulent nous tuer »

Face aux employés de Honor, le fondateur de Huawei est revenu sur la situation qui a plongé le géant chinois dans une crise sans précédent. Inscrite sur liste noire depuis mai 2019, l’entreprise est privée des services Google ou encore de ses puces depuis le 15 septembre dernier. « Les vagues successives de lourdes sanctions américaines nous ont permis de réaliser que certains politiciens américains veulent nous tuer », assure le patron de Huawei. Alors que sa firme perd du terrain, ses concurrents chinois tels que Xiaomi, Oppo ou Realme ont gagné des parts de marché ces derniers mois. Selon le cabinet Canalys, les smartphones de la marque Honor ont représenté 26 % des 51,7 millions de smartphones distribués par Huawei entre juillet et septembre 2020.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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