Réunissant des plateformes numériques, des organisations non gouvernementales et des régulateurs, ce laboratoire a pour objectif de mieux protéger les mineurs face à leur exposition croissante à la pornographie, au harcèlement et à la violence en ligne.
Une initiative à l’échelle internationale. Un an après le lancement d’un appel à l’action pour défendre les droits des enfants dans l’environnement numérique, Emmanuel Macron lance un « laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne ». Le président de la République a annoncé cette initiative le 10 novembre, à l’occasion du Forum de Paris sur la paix. Appelant à mieux protéger les enfants sur les réseaux sociaux et sur le web, il a déclaré que cela « implique de mieux vérifier l’âge des utilisateurs, de mieux détecter et stopper les prédateurs sexuels, de mieux détecter et répondre au harcèlement, [et] d’être plus efficaces pour retirer les contenus ».
Ce laboratoire a en effet été lancé dans l’objectif de faire face à l’exposition croissante des enfants à la pornographie sur Internet, au cyberharcèlement ou à la violence en ligne. D’autres thèmes, tels que la protection de la vie privée, la modération ou encore l’alphabétisation numérique, seront également abordés par ce laboratoire pour améliorer l’environnement digital des mineurs.
Une initiative internationale pour protéger les enfants en ligne
Le laboratoire réunit plusieurs plateformes numériques, organisations non gouvernementales et régulateurs. Ensemble, ils vont « explorer, promouvoir, développer et évaluer des solutions qui visent à améliorer la sécurité des mineurs dans l’environnement digital, y compris des produits conçus pour garantir la sécurité et le respect de la vie privée et des services réduisant les préjudices potentiels », selon la Charte du laboratoire.
Lancée en tant que coalition de volontaires, cette initiative compte parmi ses participants l’Estonie et la Nouvelle-Zélande. Côté entreprises du numérique, on retrouve Meta, Amazon, Microsoft et Alphabet (maison mère de Google). Snap (maison mère de Snapchat), TikTok, le moteur de recherche Qwant et la plateforme de vidéos Dailymotion font également partie des participants. Emmanuel Macron a en outre interpellé Elon Musk, le nouveau propriétaire de Twitter, pour lui demander de se joindre à l’initiative. « L’oiseau protégera-t-il nos enfants », a tweeté le président, en référence au logo du réseau social. « Absolument », lui a répondu le milliardaire, ajoutant que Twitter « allait prendre des mesures à cet égard ». Le chef de l’État a aussi appelé tous les acteurs « volontaires » à se joindre à l’initiative.
