Intel officialise en cette rentrée les processeurs Core de 11e génération pour PC portables. Connue sous le nom de code Tiger Lake, cette génération s’appuie sur la nouvelle architecture graphique Xe pour permettre au fondeur de revenir dans la course. Elle est également accompagnée de la plateforme Evo.
Intel a levé le voile hier sur les premiers processeurs mobiles de 11e génération, jusqu’ici connue sous le nom de code Tiger Lake. Cette nouvelle génération, très attendue, doit permettre à la firme de Santa Clara de revenir au premier plan après une période difficile, marquée par le retour au premier plan d’AMD avec ses processeurs Ryzen et la décision d’Apple de migrer vers l’architecture ARM. Si elle continue de dominer le marché, dont celui des ordinateurs portables, la société basée à Santa Clara se devait de réagir. Ce renouveau débute avec un changement de logo et s’appuie sur deux nouveautés majeures que sont l’architecture Xe et la plateforme Evo.
Cette 11e génération de processeurs pour ordinateurs portables vise tout particulièrement les ultraportables, avec neuf références à basse consommation. Toujours gravés en 10 nm, les processeurs Tiger Lake profitent de la technologie SuperFin qui permet à Intel d’optimiser l’efficacité énergétique et les performances. Les cœurs Willow Cove remplacent les cœurs Sunny Cove et permettent à la marque de monter la fréquence jusqu’à 4,8 GHz (en single core) contre 3,8 GHz pour la génération précédente. On retrouve des processeurs à quatre cœurs et huit threads, dont un i7-1185G7 en tête d’affiche.
L’architecture graphique Xe, la force des Tiger Lake
Malgré son manque de cœurs (4 Cores/8 Threads, 12 à 25 W), ce processeur serait capable de malmener le Ryzen 7 4800U pourtant mieux armé sur le papier (8 Core/16 Threads, 10 à 25 W) en bureautique (suite Office), création (suite Adobe), navigation Web et jeu. Pour distancer son rival AMD, Intel met en avant la polyvalence de ses processeurs grâce notamment à l’architecture Xe, présente sur 5 des 9 nouveaux processeurs. Cette solution graphique intégrée offrirait des performances doublées par rapport au circuit graphique Vega du Ryzen 7 4800U et serait capable de distancer la MX350. Il faut comme toujours se contente de l’annonce d’Intel et il faudra attendre les premiers tests pour vérifier si le discours d’Intel se confirme en pratique.
Toutefois, cela pourrait expliquer la décision de Nvidia de lancer une nouvelle carte graphique dédiée pour concurrencer les GPU Xe, la GeForce MX450. En attendant, Intel assure que sa solution offre des performances jusqu’à deux fois supérieures par rapport à la génération précédente. De quoi permettre de jouer en Full HD avec un niveau de détail réglé sur « Medium (Moyen) », une performance plutôt séduisante sur le papier.
La partie graphique sera présente sur les processeurs les plus performants, inaugurant au passage une nouvelle dénomination. Les références s’articulent autour de la base « Core ix-11xxGx » et Intel n’a pas vraiment choisi la simplicité. Ces nouveaux processeurs sont des modèles Y et U de 11e génération, des lettres qui disparaissent pour laisser place aux gammes UP3 et UP4. Cette dernière correspond aux puces (très) basse consommation (7 à 15 watts) tandis que UP3 fait référence aux puces basse consommation de 12 à 28 watts.
Au niveau du processeur, le chiffre « 0 » fait référence à une puce très basse consommation et le « 5 » est associé à une puce basse consommation. Après la lettre G, on retrouve une indication sur la partie graphique avec « G4 » pour les modèles avec UHD Graphics (Core i3) et G7 pour les CPU dotés de la partie graphique Xe (Core i5 et i7). Cerise sur le gâteau, les termes Core i3/i5/i7 ne permettent pas de distinguer les processeurs mobiles avec 2 ou 4 cœurs. Intel utilise pourtant ce schéma pour les processeurs destinés aux PC de bureau.
Les nouveaux processeurs prennent en charge la norme Wi-Fi 6, ainsi que l’USB4 et Thunderbolt 4. En revanche, la norme HDMI 2.1 n’est pas supportée et Intel se contente ici du HDMI 2.0.
Nouveau logo et plateforme Evo
En plus des nouvelles puces, Intel inaugure un nouveau logo et sa plateforme Evo. Lié au projet Athena, Evo garantit qu’un ultraportable répond à plusieurs exigences. Les machines estampillées Evo doivent offrir des designs « fins et légers », embarquer du Wi-Fi 6 et Thunderbolt 4, mais aussi garantir un haut niveau de performances et d’autonomie. On devrait retrouver ce label sur des PC portables haut de gamme des partenaires d’Intel. Alors que plus de 150 modèles équipés des processeurs Core de 11e génération sont attendus chez Acer, Asus, Dell, Dynabook, HP, Lenovo, LG, MSI, Razer, Samsung et autres, seuls 20 sont certifiés Evo.