Alors que plus d’un quart des Français présentent une pratique à risque d’addiction aux écrans, ils ne sont que 14% à reconnaître leur dépendance selon une étude.
À la maison, dans les transports, au travail… les Français ne se passent plus de leurs écrans. Selon une étude Odoxa pour le cabinet GAE Conseil*, ils sont 14,5 millions (28%) à présenter une pratique à risque de cyberdépendance, soit une perte de contrôle au niveau du temps passé en ligne. Sans surprise, ce sont les jeunes qui s’exposent le plus aux dangers d’addiction. Près de la moitié des 18-35 ans sont en effet concernés, suivis des employés (44%) et des 35-49 ans (35%).
Parmi les pratiques à risque, c’est le binge watching qui arrive en tête du podium, avec 7,8 millions de Français affirmant regarder des séries sans pouvoir s’arrêter. Viennent ensuite l’utilisation du smartphone et des réseaux sociaux (7,3 millions) et les achats compulsifs en ligne (3,1 millions). La fin du classement inclut les jeux vidéo (2,1 millions), la pornographie en ligne (2,1 millions) et les jeux d’argent (1,6 million).
Un manque de prise de conscience
Malgré ces constats, très peu de Français ont conscience de leur addiction aux écrans. Ils ne sont que 14% à déclarer se sentir « totalement dépendants » à l’une des six pratiques à risque. Cette cyberdépendance a pourtant un impact sur leur vie personnelle et professionnelle. 40% des Français reconnaissent que leurs activités en ligne ont des conséquences négatives sur leur vie privée, à commencer par le sommeil (25%). Ils signalent également une baisse de motivation pour les pratiques sportives (19%) et les activités culturelles (18%). Cette cyberdépendance a aussi des effets sur leur budget, leurs relations familiales et sociales ou encore sur leur hygiène de vie. Niveau vie professionnelle, 24% des actifs sont concernés par des conséquences négatives, l’addiction aux écrans entraînant une chute de leur concentration au travail (16%), de leur efficacité et de leur motivation (15%). Cela affecte même leurs relations avec leurs collègues.
Les Français sont en outre peu nombreux à avoir reçu une information ou une « action de prévention » à propos des risques de dépendance liés aux écrans. Seulement 21% ont en effet déjà été informés sur le sujet, de façon personnelle (15%) et au travail (7%).
*Sondage réalisé auprès de 2 010 Français du 14 au 22 septembre.
