Björk fait partie des artistes difficilement classables dans le monde de la musique. Au fil de sa carrière, la chanteuse a exploré différents genres, inspirés d’albums et d’artistes éclectiques.
Le 30 septembre dernier, la chanteuse Björk a dévoilé son onzième album solo, Fossora. Cinq ans après Utopia (2017), l’artiste islandaise est donc de retour dans les bacs depuis quelques semaines. Par ailleurs, ce n’est pas le seul projet mené par l’artiste, ces derniers mois. Après avoir participé au Northman (2022) de Robert Eggers, le temps d’un caméo, Björk a également lancé son propre podcast musical intitulé Björk: Sonic Symbolism.
L’occasion pour l’interprète d’Army of Me (1995) de revenir sur sa discographie et pour ses fans d’en apprendre davantage sur ses références musicales. Dans cette série de podcasts, la chanteuse revient également sur ses préférences artistiques, son univers et ses inspirations. Des bases qu’elle a construites tout au long de sa carrière, et que Björk n’hésite pas à partager publiquement, à l’occasion.
Un univers aussi polymorphe que l’artiste
L’univers exubérant de cette chanteuse caméléon, capable de se travestir derrière des costumes fantasques, regorge en effet de références aussi variées que surprenantes. L’on retrouve parmi les albums préférés de l’artiste, The Dreaming (1982) de Kate Bush, mais aussi l’œuvre du chanteur traditionnel azerbaïdjanais, Alim Quasimov, Azerbaijan: The Art of the Mugham (1997). Si la première a joué un rôle important vis-à-vis de la représentation des femmes dans le monde de la musique pour Björk, c’est le monde obscur et orchestral du second qui a séduit l’artiste.
Il est difficile de la faire entrer dans une catégorie musicale précise : électro-pop, pop underground, pop expérimentale ou indépendante sont autant de qualificatifs qui peuvent être attribués à Björk. Il n’est donc pas étonnant que la chanteuse se soit également inspirée de Joni Mitchell – une autre figure féministe de la musique – et de son Don Juan’s Reckless Daughter (1977), de l’album éponyme de James Blake (2011), ou encore de Bytes (1993) de The Black Dog.
Enfin, parmi les références de l’artiste, on retrouve aussi Public Ennemy (It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back, 1988), Thai Pop (Siamese Soul, Volume 2), ainsi qu’Aphex Twin (Drukqs, 2001). Björk avait également confié, dans une interview accordée à The Guardian, puiser dans sa famille, dans ses émotions, mais aussi dans certains lieux, afin de composer sa propre musique. Autant de sources d’inspiration qui ont marqué la vie et la carrière d’une interprète polymorphe.