Fraîchement annoncé, le Xperia 1 n’est pas encore prêt à être commercialisé, mais s’est laissé approcher dans une version prototype.
Le Sony Xperia 1 vient d’être annoncé, et n’est pas tout à fait de la même veine que les XZ du constructeur. Côté design d’abord, le Xperia 1 rompt avec la construction de son prédécesseur au dos arrondi. Celui du Xperia 1 est complètement plat, et certainement moins apte à glisser sur toutes les surfaces, même si le dos en verre reste évidemment plus dangereux qu’un dos mat, et plus salissant aussi. Et malgré ce dos en verre et les performances annoncées de ce mobile, il n’intègre pas de technologie de recharge par induction.
Avec son format 21:9 pour une diagonale de 6,5 pouces, le Xperia 1 est assez atypique. Il tient bien en main et les tranches sont moins fines qu’elles ne le sont sur le XZ3, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Sony continue d’intégrer un lecteur d’empreintes digitales sur la tranche, mais ce bouton ne sert plus à l’allumage, ce qui sera sûrement un peu perturbant au début. À la place, un nouveau bouton situé juste en dessous s’occupe de cette fonction. L’habituelle touche d’accès rapide à l’appareil photo est elle aussi présente, et s’est affinée.
On avait l’an passé salué le passage à un écran OLED, et cette dalle est reconduite cette année. Sauf qu’il s’agit là d’un écran d’une définition de 1644 x 3840 pixels et au format de 21:9, compatible HDR, et avec la couverture des standards DCI-P3 et BT.2020 (REC.2020). La marque n’hésite pas à comparer son écran à des moniteurs spécialisés, et il nous tarde de passer cette dalle sous les sondes de notre labo pour vérifier les dires de Sony. Nous n’avons malheureusement pas pu essayer les applications Netflix ou Fortnite au format 21:9, mais là aussi des démonstrations dédiées étaient disponibles sur le stand de la marque. Des vidéos préchargées dans le téléphone nous ont permis d’apprécier la profondeur des couleurs, et notez également que le Creator Mode permet de jouer avec le profil colorimétrique de l’écran. Ajoutez à cela le support du Dolby Atmos ou encore le système de vibrations dynamiques, et le Xperia 1 est un intéressant téléphone pour ceux qui cherchent à profiter de contenus multimédias dans les meilleures conditions. C’est effectivement le cœur de cible du constructeur.
Du côté de la photographie, on espérait des changements, et voilà que le Nippon intègre trois capteurs à son flagship. Et si l’on attendait l’IMX 586 et ses 48 mégapixels, il faudra plutôt se contenter d’un capteur principal de 12 mégapixels. Ce capteur CMOS est de type empilé à mémoire intégrée, et associé à une focale de 26 mm ouvrant à f/1.6. Il est accompagné de deux autres objectifs, de plus petite taille, et couvrant les focales de 16 et 52 mm. On aurait bien aimé tester les performances de ce smartphone dans ce domaine, et les fonctions Eye AF et rafale, mais le prototype n’est pas fonctionnel, et il faudra se contenter de la théorie pour le moment. Là aussi, des appareils de démonstration permettent d’apprécier ces deux fonctionnalités, qui semblent efficaces. C’est sur la captation vidéo que Sony propose du palpable, avec une application Cinema Pro déjà en partie opérationnelle, et qui permet de sélectionner des profils colorimétriques ou la focale d’enregistrement, en plus d’effectuer les réglages manuels de vitesse et d’ouverture.
En matière d’interface, Sony intègre l’application Camera Pro sur sa première page, tout comme l’icône d’accès rapide au split screen – permettant de diviser l’écran en deux -, ou encore l’optimiseur de jeu. Malheureusement, il ne nous aura pas été possible de tester un peu le téléphone sur des jeux gourmands, mais on imagine que le Snapdragon 855 ici intégré tiendra largement la cadence. À ce propos, Sony communique un peu sur ses avancées en matière de 5G, mais le Xperia 1 n’est pas compatible malgré son chipset nouvelle génération.
Celui qui sera lancé au printemps contre 999 euros nous a laissé une première impression plutôt convaincante, qu’il faudra désormais transformer lors d’un passage par notre laboratoire de tests. S’il affine sa cible en améliorant encore l’expérience multimédia, Sony risque tout de même de se confronter une nouvelle fois à une féroce concurrence sur le segment haut de gamme.