Fête de la musique oblige, il est l’heure de célébrer les plus belles compositions. De Game of Thrones à Dallas, en passant par Friends, voici celles qui ont marqué l’histoire des séries.
Depuis toujours, les génériques de séries ont une importance toute particulière. Souvent bien plus qu’au cinéma. Accompagné d’une musique signature, ils donnent le ton et l’ambiance du show. Parfois évolutif, en fonction des saisons, c’est un rituel à chaque début d’épisode, une mise en condition qui fédère la communauté autour d’un univers singulier. Ils sont de plus en plus travaillés et pensés en amont, telle une campagne marketing. Pour célébrer les 40 ans de la Fête de la musique comme il se doit, voici (d’après nous) un classement des meilleurs génériques de l’histoire des séries.
10 True Detective, saison 1 : sombre et doux
À l’image de la série, le générique plonge rapidement le spectateur dans un univers dont personne ne sort indemne : lent, sombre, onirique pour ne pas dire cauchemardesque, noir et gris à la fois. La country gothique de The Handsome Family fonctionne à merveille en guise d’amuse-gueule pour cette première saison : une enquête glauque, haletante et savamment ficelée.
9 Dallas : mythique et entêtant
« Ton univers impitoyableeeeuuuuu…. » Jamais une ville n’aura autant été accolée à une chanson. En France, tout du moins, difficile d’entendre ces deux syllabes – Da-llas – sans avoir envie de chanter le reste du générique. Ces quelques notes d’introduction martelées ne laissent aucun doute sur la série qui se prépare sur TF1. Très, très, très fort pour une musique de générique composée pour l’occasion et qui va bientôt souffler ses 50 bougies.
8 Batman, la série animée : classique et intense
Tellement bien réalisé et mixé qu’on a l’impression d’assister à un début d’épisode à chaque fois. Musique classique intense, haute en couleur, un condensé de drames et de rebondissements en une minute, le tout sur des travellings verticaux et des clairs-obscurs qui collent au style de la série… C’est tout simplement une réussite.
7 Malcolm : nostalgique et énergique
Seuls les vrais fans de la série auront vu tous les bouts de scène diffusés dans le générique. Mais pas la peine d’avoir vu les sept saisons pour se laisser entraîner par le refrain rock « You’re not the boss of me now ». Un voyage intemporel direction la famille de Loïs, Hal, Dewey, Reese, Jamie, Francis et Malcolm, la plus marrante, déjantée et terrifiante à la fois.
6 Game of Thrones : évolutif et labyrinthique
Sans conteste, la musique la plus jouée sur les pianos de nos gares SNCF ces dix dernières années. Mais aussi l’un des génériques les plus aboutis en termes graphiques et musicaux. Des engrenages en veux-tu en voilà qui laissent présager une machine lente et inarrêtable, une carte évolutive qui dévoile de plus en plus de territoires de Westeros et d’Essos au fur et à mesure des saisons, et puis des sonorités médiévales pour installer confortablement les fans sur leur canapé de fer.
5 Unbreakable Kimmy Schmidt : original et ancré dans la série
Les premières minutes de la série donnent l’explication du générique : lors d’un reportage sur trois femmes vivant dans un bunker depuis 15 ans, une interview (lunaire) d’un témoin est détournée, remixée et devient virale sur Internet. Ces quelques notes et paroles – « les femmes sont fortes, incassables, elles sont vivantes dammit » – donnent surtout le ton du show : féministe, drôle et dénonciateur.
4 Le Prince de Bel-Air : simple et funky
Pas d’effets spéciaux, pas d’idées révolutionnaires, pas de grands chevaux. Juste un rap bien senti signé DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince (le duo hip-hop de Will Smith avant de devenir acteur) validé par Quincy Jones, rien que ça, et aux influences street art des années 1990. Un cocktail réussi.
3 Les Sopranos : enfumant et esthétique
C’est beau, c’est lent et ça sent le cigare. On regarde le paysage défiler, à travers la vitre d’une voiture. On part de New York et on arrive tranquillement dans le New Jersey, chez Tony, sur une musique des Alabama 3, groupe anglais principalement connu pour cette douceur de générique. Bref, bienvenue dans Les Sopranos, fresque mafieuse, fumeuse et faramineuse sur un parrain déprimé.
2 Les Simpsons : pareil et différent à la fois
L’une des rares séries pour lesquelles le générique constitue une attraction à part entière. Qui n’a jamais regardé Les Simpson pour découvrir la nouvelle phrase (différente à chacun des 727 épisodes, à l’heure où sont écrites ces lignes) recopiée par Bart au tableau ? Et puis la musique pensée par Danny Elfman, compositeur de la plupart des films de Tim Burton, vaut également le détour. Même si ce chef-d’œuvre a été écrit en quelques minutes dans sa voiture avant d’arriver à son rendez-vous pour présenter son travail à Matt Groening, les saxophones, pianos et autres flûtes collent parfaitement à Springfield, ses gags et la famille jaune.
1 Friends : unique et souverain
C’est le générique par excellence. Celui qui réunit, qui donne envie de danser, chanter, rire, pleurer. Celui qui donne envie de vivre à New York dans les années 1990, de traîner des heures dans un canapé de café à refaire le monde. Celui qui, quand on entend les premières notes, donne envie de regarder l’épisode qui suit. Le tout sur une musique composée par les Rembrandts, ça ne pouvait être qu’un chef-d’œuvre.
Bonus Dix pour cent
Un thème royal, un synthé vintage, une french touch, une petite voix qui fait des « mmmhhhwouhou », des strass et des paillettes, des flashs, un tapis rouge… Le générique d’introduction est tout aussi réussi que cette production française.
Des dizaines de génériques sont devenus cultes. Alors on triche un peu, en ajoutant quelques œuvres qui auraient pu figurer dans ce classement : The Misfits, Peaky Blinders, Versailles, Veronica Mars, MASH, Mac Gyver, H, La Famille Pierrafeu, The Wire, Doctor Who, Narcos, Better Call Saul, Star Trek, Engrenages, Scrubs, The Office, New Girl, True Blood, Weeds, Skins, New York Police Judiciaire, Mad Men.