Produit emblématique du savoir-faire de la marque, le Realme GT sorti l’an dernier avait séduit par son originalité, ses performances et son rapport qualité-prix. Le GT2 a pour ambition d’améliorer tout ce qui peut l’être. Voyons ensemble s’il y parvient.
Un design inspiré du Realme GT2 Pro
Si le design du Realme GT2 Pro testé récemment avait fait mouche, nul doute que vous serez séduit par celui du GT2, tellement ils sont proches, comme on le voit ci-dessous, le GT2 étant à gauche. Le GT2 de test m’a été envoyé dans un très seyant coloris blanc papier mais la référence existe aussi en vert papier et noir acier.
On retrouve donc le design que l’on doit au designer vedette Naoto Fukasawa. Le GT2 arbore des bords arrière incurvés, des angles arrondis, le bloc photo r ectangulaire positionné sur la gauche et un pavé à visée uniquement esthétique sur la droite, avec Logo de la marque et signature du designer.
La matière, identique à celle du flagship GT2 Pro, est une exclusivité Realme et se compose de polymère biosourcé. Différent du cuir végan adopté sur le Realme GT, il propose un toucher assez proche quoique peut-être un peu plus doux, selon mes collègues. Là où le design du GT faisait dans l’audace avec son coloris jaune (il existe cependant en versions plus traditionnelles) et la longue bande noire évoquant le monde automobile, le GT2 se fait plus élégant, plus raffiné et plus consensuel.
On note par ailleurs quelques différences visuelles avec le GT2 Pro. Les petites barres transversales situées sur la tranche et reprenant le coloris de la coque ont ici disparu. Par ailleurs le bouton unique de volume laisse la place à deux boutons « + et – ». Autre différence, le bloc photo, plus étroit, voit la disposition des capteurs légèrement revisitée, mais surtout l’indication « Dual 50 MP Matrix OIS Camera » laisse la place à un « 50 MP Matrix OIS Camera »., mais n’anticipons pas.
Le boitier dans lequel est livré le Realme GT 2 est en papier recyclé et comporte, comme c’est l’habitude de la marque, tout ce dont vous avez besoin pour utiliser votre smartphone, à savoir un chargeur SuperDart, son câble USB, le poinçon d’éjection du tiroir accueillant les deux cartes SIM (pas le lecteur de carte mémoire donc), une coque souple de coloris anthracite, sans oublier au passage la protection d’écran préinstallée sur le smartphone.
Le GT2 mesure 16,3 x 7,58 cm pour 8.6 mm d’épaisseur et un poids de 199 grammes.
Une fiche technique solide mais qui évolue peu
Le Realme GT était déjà très sérieusement doté en termes de spécifications, à tel point qu’il reste compétitif un an après sa sortie. Le GT2 reprend en grande partie ce qui en faisait la force, à commencer par l’excellent processeur Snapdragon 888 5G avec puce graphique Adreno 660. Seul le GT2 Pro fait encore mieux avec son Snapdragon 8 Gen 1.
Le modèle de test propose par ailleurs 12 Go de mémoire vive LPDDR5 (il existe aussi en version 8 Go), 256 Go d’espace de stockage UFS 3.1 hélas non extensible, un écran Amoled de résolution Full HD+ (2400 x 1800 pixels), un système d’exploitation Android 12, un capteur d’empreinte sous l’écran, un port USB type C compatible OTG, la connectivité Wifi 6 + Bluetooth 5.2 avec prise en charge du codec aptX HD, etc. Les deux smartphones sont également dotés du même capteur avant, un 16 MPixels (f :2.5, angle de vision 67°, modes HDR et Panorama, capture vidéo 1080p@30fps).
On note cependant quelques différences d’importance. La batterie 4500 mAh du GT cède la place à une 5000 mAh, ce qui laisse augurer d’une autonomie revue à la hausse, sous réserve d’une bonne optimisation logicielle. Autre différence déjà évoquée, le design. Le biopolymère, appelé Paper Tech Master Design et censé reproduire l’aspect du papier, est le fruit de 12 mois de recherche en collaboration avec Sabic, un géant de la chimie. Au risque de me répéter, il apporte un design davantage premium au modèle de Realme.
Mais la différence principale se fait au niveau du capteur principal, qui se compose de 3 objectifs : un excellent objectif principal Sony IMX766 de 50 MPixels (f/1.8, stabilisation optique, etc.) accompagné d’un ultra grand angle de 8 MPixels (f/2.2, 119°) et d’un objectif macro de 2 mégapixels (f/2.4).
On gagne aussi en taille d’écran en passant de 6,43 pouces sur le GT à 6,62 pouces sur le GT2. S’il reste bien entendu compatible 5G, le GT2 perd au passage, et c’est un regret, sa prise jack. Certains objecteront qu’un adaptateur (non fourni) règlera le problème pour les amateurs de casques filaires, mais une prise intégrée reste plus pratique et souvent plus performante. Tous ceux qui sont passés au sans fil -et ils sont aujourd’hui largement majoritaires- n’en auront que faire.
Multimédia et affichage
Nous ne nous attarderons pas sur l’interface du Realme GT 2 et sur la surcouche Realme UI 3.0. Retenons simplement qu’elle est totalement personnalisable et relativement légère. Les nombreuses applications préinstallées sont souvent pertinentes, et de toute façon aisées à supprimer.
La fluidité est parfaite, ce qui n’a rien de vraiment surprenant sachant que le Realme carbure au Snapdragon 888 et dispose de 12 Go de mémoire vive, le tout associé à une surcouche légère comme vu plus haut. Je n’ai pas constaté de différence notable avec le GT, déjà excellent sur ce critère.
En visionnant une vidéo animalière en 1440p, la comparaison avec le GT laisse apparaitre une qualité d’affichage un -léger- cran au-dessus, le GT2 affichant une image tout aussi riche mais encore un poil plus contrastée. Le résultat est très satisfaisant, avec des couleurs chatoyantes et des noirs très profonds. Notons que l’écran du GT2 est parfaitement adapté à une lecture en pleine lumière, ce qui était le cas lors de la prise de vue ci-dessous :
Autre point sur lequel le GT2 prend l’avantage sur son devancier : le son. J’avais déjà beaucoup apprécié le rendu sonore du GT, le GT2 apporte encore plus d’immersion avec un son plus enveloppant et plus « large ». C’est notamment perceptible sur la bande annonce du très attendu « Obi-Wan Kenobi », avec une distorsion mieux maitrisée et une scène sonore plus ample. Le Realme GT garde cependant l’avantage au niveau de la polyvalence puisqu’il proposait une prise jack ici absente.
En audio « pur », l’écoute du « My Girl » de la chanteuse jazz Patricia Barber permet d’apprécier une restitution claire et dépourvue d’agressivité, sur des haut-parleurs dont le niveau de puissance n’est cependant pas des plus élevés. Très suffisant pour une écoute de proximité ceci dit. J’ai voulu pousser le Realme GT2 avec le titre « Leviathan » de Dark Funeral (album We Are The Apocalypse), et force est de reconnaitre qu’à ma grande surprise le titre du groupe suédois de Black Métal ne lui a pas fait peur, à condition de rester dans des limites raisonnables de volume.
Jeu vidéo
Ici encore, peu de surprise puisqu’on retrouve peu ou prou les mêmes résultats que sur le GT, mû par le même processeur et doté de la même quantité de mémoire. Comme ce dernier, le GT2 finit par dégager un peu de chaleur au niveau du bloc photo au bout d’un certain temps de jeu sur Asphalt 9 : Legends, sans que cela devienne pour autant trop gênant, surtout si vous avez installé une coque de protection. Le GT2 permet de jouer sans souci avec les graphismes en haute qualité, et sans le moindre ralentissement.
Même constat en jouant à Call Of Duty Mobile, avec des graphisme de toute beauté que ne parviennent pas à rendre totalement les impressions d’écran, hélas. Une nouvelle fois la fluidité se révèle parfaite et le Realme GT2 peut se classer sans souci dans la catégorie des smartphones armés pour le gaming.
Photo
Plutôt que partir sur des descriptions techniques à n’en plus finir, j’ai préféré vous montrer de quoi le Realme GT2 était capable sur les principaux types de prises de vue :
Mode photo
Le Realme GT2 propose de belles prises de vue en mode Photo, avec un autofocus rapide.
Zoom
Bon comportement en mode Zoom, avec ces clichés exploitables jusqu’au 20x
Zoom x2
Zoom x5
Zoom x10
Zoom x20
Mode Portrait
Malgré un effet bokeh un peu trop appuyé, le résultat est satisfaisant :
Mode Nuit
Sans égaler les meilleurs photophones du marché, le GT2 tire là encore son épingle du jeu :
Mode Rue
Pour rappel, ce mode exploite la stabilisation optique pour permettre les prises de vues en mouvement :
Mode Macro
Profondeur de champs
Vidéo
Le Realme GT avait su m’étonner à l’occasion d’un concert hommage à Jacob Desvarieux, regretté coleader du groupe Kassav. Très chargé en émotion, ce concert avait eu lieu dans l’enceinte du Baiser Salé, un temple du jazz bien connu des Parisiens. La capture avec le GT s’était révélée étonnamment qualitative, avec notamment une restitution audio de très bonne facture. Même topo avec le Realme GT2, qui offre une très bonne qualité vidéo et une stabilisation des plus correctes. Il se distingue lui aussi par sa qualité audio en capture vidéo et fera merveille pour enregistrer vos concerts et vos bons moments en famille ou entre amis.
Autonomie
Autre point sur lequel le Realme GT2 bénéficie d’une amélioration, celui de la batterie qui passe à 5000 mAh. Dans les faits, le Realme passe de 100 à 90% d’autonomie au bout de 2 heures de vidéo en 1440p. En utilisation mixte il tient et dépasse la journée et demie.
Le GT2 offre une fonction de charge rapide, et j’ai pu vérifier à l’usage qu’il passait de 0 à 100 % de charge en 36 minutes, smartphone allumé. C’est très proche de ce qui était annoncé par la marque, ce qui est suffisamment rare pour le noter.