Après le P3 Series 3 récemment testé et qui occupe l’entrée de la gamme de casques audio du britannique Bowers & Wilkins (B&W pour les intimes), c’est au tour du haut de gamme P7, maintenant en version Bluetooth, de passer sur le grill.
Après le P3 Series 3 récemment testé et qui occupe l’entrée de la gamme de casques audio du britannique Bower & Wilkins (B&W pour les intimes), c’est au tour du haut de gamme P7, maintenant en version Bluetooth, de passer sur le grill.
Le P3 Series 2 est un beau casque nomade, c’est clair. Mais avec le P7 Wireless, on passe dans un autre registre. Il s’agit d’un casque circum auriculaire. Comprenez par là que l’oreille est totalement englobée, ce qui renforce l’immersion et permet d’obtenir une meilleure isolation phonique, comme on va le voir, ainsi qu’un registre grave plus étendu. Le P7 Wireless ressemble logiquement à sa version filaire. On retrouve le design immuable des casques B&W avec le cuir d’agneau des oreillettes et de l’arceau, la structure en acier inoxydable, les branches fines mais robustes qui affinent le style.
La fabrication parait très sérieuse, comme toujours avec la marque. S’il reprend le style du P7 en version filaire, le P7 Wireless y ajoute des touches spécifiques à un casque Bluetooth, à savoir la touche marche /appairage Bluetooth, deux touches pour le volume et une touche de mise en pause. Le casque est livré avec un câble Micro-USB/USB de charge, une luxueuse sacoche de transport et un câble pour un usage filaire. Comme sur tous les casques B&W, les coussinets sont amovibles. Celui de gauche accueille le connecteur pour le câble Jack, celui de droite ne proposant qu’un orifice destinée à la réinitialisation du casque.
En retirant les coussinets, on peut découvrir les magnifiques haut-parleurs large bande de 40 mm. Au niveau de la connectivité Bluetooth (dont l’Apt-X), la batterie intégrée offre jusqu’à 17 h d’autonomie.
Le P7 était déjà confortable, le P7 Wireless l’est encore davantage puisque l’on est débarrassé du fil à la patte. L’isolation passive est vraiment bonne et participe à l’immersion musicale. La pression des écouteurs est ferme. Le test a commencé par une écoute en mode filaire sur un Cowon Plenue D. Le tout dernier album de Norah Jones, à la bande passante très étendue, est remarquablement rendu par le B&W P7, avec un grave bien assis, peut-être même un peu trop flatteur parfois, un beau medium et un aigu qui file sans agressivité, point commun aux casques B&W. Si certains le trouveront parfois sage, je reste convaincu que le P7 Wireless est dans le vrai et évite les aigus stridents et surexposés de certains casques.
Pour le tester en mode sans fil, un smartphone Meizu Pro 5 a été mis à contribution. L’écoute du « No Espero Nada » de Juan Carmona permet de constater que le fabricant a réussi à conserver quasiment l’intégralité des qualités du mode filaire. La guitare flamenco est reproduite avec neutralité, sans emphase et avec une belle répartition sonore. Sur le titre « The man I Love » de Marcus Roberts, l’isolation phonique passive efficace nous permet de bien percevoir la subtilité du jeu au piano, et le soutien de la basse est bien présent mais aussi très varié. Même sentiment ressenti sur le « Kadans a Peyi la » des talentueux antillais du groupe Soft. Le P7 Wireless parait -étonnamment- plus dynamique que ne l’était, de mémoire, sa version filaire. Et pour avoir écouté de nombreux styles musicaux différents, il n’est pas sectaire et se prêtera à l’écoute de reggae comme de hip-hop, de jazz comme de classique, de pop comme de rap.
Le test du P3 séries 2 m’avait convaincu, mais celui du P7 Wireless va bien plus loin. Ce casque vient s’installer parmi ce qui se fait de mieux dans la catégorie des sans fil. Il se révèle très polyvalent et parfaitement confortable. Si l’on ajoute sa bonne isolation phonique, son autonomie, sa simplicité d’usage, sa remarquable qualité de fabrication et son prix somme toute très largement justifié, il en devient incontournable. Un futur hit et une nouvelle référence, sans le moindre doute !