XYZ printing n’en est pas à son coup d’essai dans le monde des imprimantes 3D mais avec la Da Vinci Junior Wifi, il propose un produit destiné au grand public à un tarif abordable et pourtant capable de bien jolies choses. C’est ce que j’ai eu l’occasion de constater lors de son test !
XYZ printing n’en est pas à son coup d’essai dans le monde des imprimantes 3D mais avec la Da Vinci Junior Wifi, il propose un produit à un tarif abordable et pourtant capable de bien jolies choses. C’est ce que j’ai eu l’occasion de constater lors de son test !
Avant de rentrer dans le test de la Da Vinci Junior WiFi à proprement parler, je vous invite à lire notre article dédié expliquant le fonctionnement et les usages possibles d’une imprimante 3D. En plus des usages cités dans l’article et puisque le modèle qui nous intéresse aujourd’hui se destine au grand public, il est également intéressant de comprendre qu’avec une imprimante 3D, d’autres usages s’offrent à vous. Un usage domestique pour par exemple créer un jouet, un objet de décoration, une pièce de rechange, voire même un prototype ou une utilisation didactique avec la possibilité d’intégrer ce type d’imprimante dans un programme scolaire par exemple (effet Wahou garanti !).
Bien évidemment les imprimantes 3D ne seraient rien sans contenu. Celui-ci peut provenir de deux sources, à savoir un fichier récupéré sur internet (certains sites proposent des banques de fichiers 3D, payants ou même gratuits comme celui de XYZ) ou bien un fichier créé de toutes pièces à l’aide d’un logiciel 3D. Pour la deuxième solution, il faut bien entendu être un peu plus connaisseur mais il existe des logiciels gratuits, comme l’excellent 3DSlash, qui permettent de s’initier à la création 3D en toute simplicité. Je ne doute pas qu’il existe bien d’autres usages et qu’il en reste tout autant à découvrir. Passons maintenant au test de l’imprimante 3D Da Vinci Junior WiFi.
Déballage et mise en route
Je n’avais jamais eu l’occasion de voir une imprimante 3D et je m’attendais à un encombrement conséquent. Il n’en est rien avec la Da Vinci Junior WiFi qui propose un modèle assez compact avec des dimensions de 42 x 43 x 38 cm, une taille finalement assez proche des imprimantes classiques, la hauteur en plus. Le poids reste quant à lui contenu, 12 kg sur la balance.
L’extrudeur (la tête d’impression) et la bobine de fil étaient déjà en place lors du test mais je me suis amusé à les enlever pour constater qu’il n’y avait rien de compliqué dans la manipulation. On actionne un bouton pour l’extrudeur qui se détache tout seul et la bobine sort d’elle-même. Le fil se replace assez facilement dans son logement et il se charge automatiquement dans l’extrudeur.
Une fois installée sur un support stable et plat, il ne reste qu’à brancher l’imprimante au secteur et à l’allumer. Il est fortement conseillé d’effectuer un calibrage de l’axe Z, une manipulation simple et à faire une seule fois au premier allumage sauf si vous la déplacez régulièrement. Quoiqu’il en soit la notice en français permet une mise en route sans difficulté.
Caractéristiques
On remarque tout de suite que l’imprimante est équipée d’un écran de contrôle qui permet d’accéder à quelques réglages ou à la maintenance, il n’est pas tactile. Au-dessus vous trouverez un emplacement pour insérer une carte SD.
L’imprimante utilise la technologie FFF, en quelques mots cela correspond à la méthode d’impression qui est ici faite par dépôt de fil. Elle utilise d’ailleurs du filament PLA, un plastique biodégradable à base d’amidon de maïs qui est disponible sous forme de bobine équipée d’une puce NFC. Leurs particularités ? Prévenir s’il reste assez de fil pour terminer le projet avant même qu’il ne se lance pour être sûr qu’on ne tombera pas en panne de fil pendant l’impression.
Elle propose une seule tête d’impression, donc une couleur uniquement, et différents modes d’impression qui changeront la finition de l’objet mais aussi sa rapidité de création : fin 0,1 mm (100 microns), standard 0,2 mm (200 microns), rapide 0,3 mm (300 microns) ou ultra rapide 0,4 mm (400 microns).
Le volume d’impression utilisable est de 15x15x15 cm, c’est-à-dire que vous pourrez faire un objet jusqu’à 15 cm de haut, de large et/ou de profondeur.
Un logiciel « XYZware » compatible PC et Mac est fourni gratuitement avec l’imprimante. Il permet d’envoyer vos fichiers à l’impression, on pourrait presque dire que c’est son pilote d’impression (même si d’autres logiciels peuvent effectuer ce travail). La finition du boitier est très bonne et une porte vient se rabattre pour sécuriser le produit, pratique lors d’une utilisation avec des enfants.
Utilisation
Après avoir récupéré ou créé votre fichier 3D (format STL ou format XYZ), il est nécessaire de l’importer dans le logiciel XYZware. Celui-ci permet d’effectuer quelques réglages comme la qualité d’impression, le taux de remplissage ou la taille souhaitée mais surtout de prévisualiser l’objet en 3D et d’obtenir un temps de réalisation approximatif (mais souvent très juste).
L’étalonnage est automatique et les réglages sont peu nombreux (bien qu’un mode avancé en débloque davantage). S’il fallait le rappeler, le produit se destine à un large public, c’est donc un bon point.
Reste à exporter ce fichier directement vers l’imprimante (en USB ou en WiFi) ou sous forme de fichier pour la carte SD.
L’impression se lance et la tête va d’abord effectuer une vérification sur la droite du plateau, elle dépose un premier trait ce qui permet de vérifier que le réglage effectué sur l’axe Z au déballage est le bon. Le constructeur conseille un trait ni trop boursoufflé ni trop plat (idéalement 0,3 mm entre la buse et le plateau soit l’épaisseur de deux feuilles de papier) sinon vous risquez d’obtenir un résultat moyen sur l’objet créé.
Le réglage vous convient ? Vous pouvez maintenant laisser la machine travailler dans son coin, elle est d’ailleurs audible dans un environnement calme mais cela reste tout à fait acceptable. Sachez d’ailleurs qu’une fonction PAUSE existe aussi et permet de temporiser l’impression (jusqu’à 6min) si vous avez envie d’insérer une pièce étrangère à votre fabrication.
La XYZ Da Vinci Junior Wifi est même capable d’imprimer « dans le vide ». Cela ne veut pas dire grand chose comme ça mais par exemple faire un encadrement de fenêtre dans une maison nécessitait auparavant d’imprimer des supports à découper au cutter après l’impression, et bien ça c’était avant l’impression « dans le vide » !
Autre fonctionnalité intéressante, l’impression d’objets articulés en une seule fois. Dans la photo ci-dessus le petit robot assis sur le vase vert est tout articulé, c’est particulièrement impressionnant !
Avant de conclure
Un petit mot sur un autre produit de la marque qui est tout aussi impressionant et peut être utilisé en complément d’une imprimante 3D : le Scanner 3D portable XYZprinting.
Celui-ci permet, grâce à la technologie Intel® RealSense™, de numériser des objets afin de les convertir en fichier exploitable par une imprimante 3D. Il se présente sous la forme d’une poignée à tenir d’une main qu’on fait tourner autour de l’objet concerné et on imagine facilement numériser un objet cassé afin de le reproduire en 3D.
Conclusion
Que ce soit l’étalonnage automatique, la bobine de fil intelligente, le logiciel XYZware ou le boîtier fermé, tout participe à rendre l’imprimante facile d’utilisation, facile d’entretien et sécurisée pour un usage chez Monsieur et Madame tout le monde.
Son tarif et ses fonctionnalités rendent définitivement le produit incontournable pour toute la famille, que ce soit pour faire ses premiers pas en impression 3D ou pour élaborer des objets plus complexes.
Bien sûr la qualité des créations pourrait être meilleure sur d’autres modèles (et encore, en réglage élevé c’est vraiment réussi !) mais certainement pas à ce tarif.
L’imprimante da Vinci Junior WiFi est vraiment une imprimante à mettre entre toutes les mains.