Difficile de passer à côté de la gamme d’enceintes sans fil Marshall tant elles sont reconnaissables par leur look vintage qui remporte tous les suffrages. La Marshall Kilburn qui nous intéresse aujourd’hui est le tout premier modèle dit «nomade» de la marque, venant s’ajouter à la « petite » Acton, à la moyenne Stanmore et à la grande Woburn.
Marshall a reconduit sur la Kilburn le design habituel et si apprécié de ses enceintes. On retrouve le style si caractéristique qui évoque les fameux amplis pour guitare de la marque. La structure en bois massif est recouverte d’un revêtement en vinyle. La grille avant en tissu arbore le légendaire logo de la marque. Une plaque dorée sur la face supérieure accueille, de gauche à droite, une prise jack pour connexion filaire, 3 indicateurs lumineux (témoins de connexion Bluetooth, d’input et de fonctionnement sur batterie), 3 boutons rotatifs pour le réglage de volume, des basses et des aigus, une touche de sélection de la source, une autre pour l’appairage Bluetooth et enfin l’interrupteur à bascule qui fleure bon les années 70. Sur la face arrière on trouve un évent de décompression de forme oblongue et le connecteur d’alimentation. Les dimensions de l’enceinte sont de 24,2 x 14 x 14 cm. Le packaging inclus un manuel de l’utilisateur très soigné, un joli câble jack/jack, et le connecteur d’alimentation.
La Marshall Kilburn est dotée d’une sangle renforcée en cuir. On comprend vite pourquoi en soulevant l’enceinte qui accuse tout de même ses 3 kilos ! Même si elle intègre une batterie, on parlera donc plutôt d’enceinte portable que d’enceinte nomade. Ceci dit, avec les 20 h d’autonomie annoncée (à niveau medium) on a de quoi voir venir et la Marshall Kilburn pourra parfaitement servir de source sonore pour une journée d’été, du petit déjeuner au diner en passant par la sieste, sans devoir être rechargée.
La Marshall Kilburn est équipée de deux haut-parleurs de médium-aigu de 19 mm soutenus pas un haut-parleur de grave de 10 cm. L’ensemble est alimenté par un amplificateur de 25 w (2 x 5 w + 15 w). A l’écoute, la Kilburn reprend l’esthétique sonore des enceintes de la marque, avec une bande passante plutôt large, une bonne tenue en puissance. Elle fait penser au modèle Acton, avec un peu moins de puissance ressentie et un aigu qui file moins haut. Il a fallu faire des concessions au niveau de la puissance disponible pour préserver l’autonomie, mais la Kilburn suffira largement à remplir une pièce de 20-25 m². Elle s’est montrée particulièrement à l’aise à l’écoute du dernier opus de Francis Cabrel, « In Extremis », avec du punch comme toutes les enceintes de la marque. L’utilisation des correcteurs de tonalité s’avère quasiment indispensable, sous peine de se retrouver avec un son affadi. Sur du reggae dub, du rap ou du RnB, on retrouve cette même sensation d’énergie. On aimerait en revanche un aigu plus autoritaire, un peu moins en retenue. Sur du jazz ou de sur des voix, la Marshall n’atteint pas le niveau de finesse et de fidélité d’une B&W T7, sensiblement plus chère il est vrai. L’écoute de l’album « All is well » de Lisa Simone reste cependant un réel plaisir, preuve que cette enceinte est dôtée d’une bonne polyvalence. L’accroche Bluetooth, pour finir, est bonne mais pas excellente, j’ai rencontré quelques coupures de réseau lorsqu’un obstacle vient s’intercaler entre l’enceinte et la source, ici un lecteur Cowon Z2.
Au bilan, la Marshall Kilburn vient combler les amateurs de la marque – et ils sont nombreux – qui attendaient un modèle fonctionnant sur batterie. Son autonomie importante, les possibilités de réglages offertes par les correcteurs de tonalité, la puissance disponible, le son typique Marshall et une esthétique qui a fait ses preuves sont autant d’atouts qui devraient assurer son succès, en plus de son tarif somme toute raisonnable en regard de ce qu’elle offre.
