Après un premier essai en 2011, Samsung propose son nouveau Chromebook 11,6 pouces. Essai réussi ?
Découverte aujourd’hui du nouveau Chromebook de Samsung. Un Chromebook est un ordinateur portable basé sur un système d’exploitation d’origine Google, Chrome OS (créé sur une base Linux pour les connaisseurs). Caractéristique essentielle et importante au moment du choix, le principe même d’un Chromebook impose d’être connecté, tout ou presque se déroulant en ligne via des applications. Le système ne charge donc ni fichier ni logiciel au démarrage. Cela explique la configuration somme toute modeste, proche d’un netbook, et pourtant largement suffisante. Le Samsung propose un écran LED mat de 11,6 pouces (définition de 1366 x 768), 2 Go de mémoire vive, un processeur Exynox 5250 tournant à 1,7 GHz, une webcam 0,3 MPixels et une mémoire flash de stockage à la capacité limitée à 16 Go. De dimensions 289 x 208 x 17 (en cm), cet ordinateur extrêmement fin aux faux airs de MacBook Air affiche un poids plume de 1,1 kg et une connectique des plus succinctes, soit 2 ports USB (un 2.0 et un 3.0, étrangement situés derrière l’écran), une prise Hdmi, une prise casque et un lecteur de carte SD, plus le connecteur d’alimentation secteur.
Non, ce n’est pas un oubli, il n’y a pas de prise Ethernet, Samsung signant là le caractère strictement mobile de cet ordinateur qui nécessitera donc le Wifi pour fonctionner. Il propose cependant le Bluetooth. Le coloris argenté peut induire en erreur, mais le plastique règne bien en maitre sur ce Chromebook, participant à son extrême légèreté. La finition, sans atteindre des sommets, est de bon aloi, notamment le clavier qui n’est pas sans rappeler, lui aussi, un matériel Apple.
Premier contact -en ce qui me concerne- avec un Chromebook et première remarque, le Samsung est très rapide, moins de 10 secondes pour être opérationnel, et la sortie de veille est quasiment instantanée. Le principe du système d’exploitation explique cette rapidité. Oubliez tout de suite vos habitudes sur Windows ou Mac, Chrome OS est disons… perturbant au premier abord. Il est d’abord proposé de choisir entre créer un compte ou se connecter à son compte Gmail existant, ou encore d’opter pour une connexion en tant qu’invité. L’avantage de cette dernière est que toutes les traces de la session sont supprimées à la fermeture.
Ayant choisi de me connecter avec mon compte Gmail, je me retrouve avec un bureau très léger, avec une barre des tâches en bas à gauche et une barre de configuration sur la droite. La barre des tâches me propose le navigateur Google Chrome, le gestionnaire de mail Gmail donc, le stockage en ligne de Google Drive, la fonction de recherche Google, YouTube et un accès aux applications, dont un bloc-notes, Google + pour le partage, Google Docs pour la bureautique, des jeux, une fonction appareil photo, une calculatrice, Google Play pour la VOD, etc.
Des milliers d’autres applications sont disponibles sur Chrome Web Store, le magasin d’application dédié, même s’il reste tout de même loin des quelques 700.000 applications du Google Play, sans parler de l’AppStore. Chrome OS permet donc de travailler, se divertir (lecture vidéo, visionnage photo, écoute musique), s’informer, organiser ses déplacements avec Google Maps, et tout cela très simplement et surtout très rapidement. Les habitués des services Google ne seront donc pas dépaysés. Notons que Google offre 100 Go de stockage en ligne (sur Google Drive) aux acheteurs de ce modèle, ceci pendant 2 ans, relativisant ainsi l’impact de la faible capacité de stockage. Autre bon point, l’autonomie, annoncée pour 6 heures, est atteinte et même légèrement dépassée lors de ce test.
Reste que si la fluidité de ce Chromebook est appréciable, il faut aussi tenir compte des limitations du système d’exploitation. Un explorateur extrêmement succinct, une utilisation quasiment exclusivement en ligne, l’impossibilité d’utiliser vos logiciels Windows et/ou Apple, un nombre limité d’applications, une interface déroutante au début, ce sont là des caractéristiques certes inhérentes au principe de fonctionnement de Chrome OS mais de nature à dérouter. Le clavier, proposant logiquement des raccourcis destinés à l’utilisation en ligne essentiellement, pourra aussi surprendre au début. En revanche, on apprécie l’antivirus intégré, la mise à jour automatique et transparente de Chrome OS, la légèreté de l’écosystème. Matériellement, peu de choses à lui reprocher à ce prix, en dehors de la qualité moyenne du son et de la dalle (il ne faut pas trop en demander dans cette gamme tarifaire), mais surtout de l’absence de prise Ethernet.
Ce Chromebook, étonnamment véloce, conviendra parfaitement à un habitué des services Google. Tant pour une utilisation professionnelle que personnelle, il séduira par sa rapidité d’exécution, sa simplicité, et son autonomie confortable. Après un temps d’adaptation, on trouve rapidement ses marques avec Chrome OS. Tout acheteur intéressé doit cependant garder à l’esprit que ce produit nécessite d’être connecté quasiment en permanence. On attend donc, logiquement, une version 3G pour aller au bout du concept. Peut être est ce la destination de la mystérieuse fente située sur la gauche de l’appareil ? On peut aussi se demander si l’audience de Chrome OS n’exploserait pas s’il permettait d’exploiter le monstrueux catalogue d’Android. Quoiqu’il en soit, le Chromebook Samsung affiche déjà en l’état un rapport qualité prix excellent.
