Après le test du casque Klipsch Image One II, découvrons son grand frère positionné haut de gamme, le Mode M40.
Paul W.Klipsch, qui nous a quittés en 2002 fut une figure légendaire de la haute-fidélité mondiale, à l’origine de nombreux brevets encore très actuels. L’entreprise qui porte son nom perpétue son travail notamment au travers de la production d’enceintes acoustiques de haute volée, de haut-parleurs pour ordinateurs et de casques HIFI. Intéressons-nous aujourd’hui à son modèle Klipsch M40 à réducteur de bruit actif.
Dès l’ouverture de la boite, le doute n’est plus permis, on se situe dans le haut de gamme. Le casque est fourni dans une trousse en simili cuir style trousse de toilette très flatteuse. A l’intérieur, un petit sac de protection floqué aux armes de Klipsch renferme le casque. Et quel casque!
Le design évoque irrésistiblement les enceintes du fabricant, avec son mélange de noir, de marron et de cuivré, on reste clairement dans le cadre de la charte esthétique Klipsch. C’est très beau sans être tape à l’œil, le toucher est très agréable, la qualité de fabrication est patente. Le M40 est un casque pliable assez volumineux de type fermé. Sur l’oreillette gauche prend place le logement de la pile du réducteur de bruit et sur la droite le bouton d’activation de cette fonction. L’arceau et les oreillettes sont amplement rembourrés, ce qui devrait apporter un confort certain lors d’écoutes de longue durée. Sont fournis en accessoires deux câbles de finition soignée et assortie au casque, l’un avec télécommande pour iPhone, iPod et iPad, l’autre sans, ainsi qu’un adaptateur 3,5/6,35mm, un adaptateur avion et une notice des plus complètes. Tout y est donc, et Klipsch n’a visiblement pas transigé avec la qualité.
Commençons, toujours à l’aide de mon fidèle Cowon J3 avec le fameux « Night Nurse » de Gregory Isaac, réducteur de bruit désactivé. Klipsch s’est spécialisé dans les enceintes à haut rendement et particulièrement dynamiques, et c’est la même patte sonore que l’on retrouve ici, l’écart entre petits et grands signaux est bien marqué, c’est un régal pour qui aime « ressentir » la musique. Même impression sur le « Si Señor » de Gloria Estefan, ça pousse fort avec une répartition spatiale excellente. En activant le réducteur de bruit (bien que ce casque soit déjà bien isolé à la base) le niveau sonore monte d’un cran, on ressent presque physiquement les impacts, le rendu sonore est en fait plus proche d’une enceinte que d’un casque audio. La restitution est certainement moins neutre mais les fréquences graves paraissent beaucoup plus enveloppantes. Sur le « Tears of Joy » d’Antonio Forcione, pour aborder un style plus posé, la guitare est bien retranscrite, avec cependant un côté un poil sombre. Réducteur de bruit activé, on passe à une scène sonore plus large, moins fidèle mais plus immersive. De même, la voix de Caecilia Norby sur son « Set Them Free » est bien restituée, on retrouve sans difficulté son grain si caractéristique. En activant le réducteur de bruit, comme sur les autres passages musicaux, la scène sonore parait se rapprocher et s’agrandir. Pour finir, à l’écoute du « How deep is the Ocean » de Archie Shepp et NHOP sur l’album acoustique « Looking at Bird », c’est avec le réducteur de bruit activé qu’on obtient le meilleur résultat, on est au concert, et le saxophone comme la contrebasse sont tout simplement superbes de véracité.
Ce casque résolument haut de gamme m’a beaucoup plu, la finition est de haut niveau, la qualité sonore est largement au rendez-vous, l’équipement complet et vous avez le plaisir de posséder un magnifique objet musical. Plus dynamique que neutre, ce casque est très vivant, et on apprécie son éclectisme. Le plus dur commence maintenant, il va falloir le rendre…