Focal, un grand spécialiste français de l’enceinte haute fidélité haut de gamme, créateur de la mythique Grande Utopia, s’aventure pour la première fois dans la fabrication d’un casque nomade. Essai transformé ? Voyons cela.
Le premier contact avec le Spirit One est très positif. L’emballage est qualitatif et sobre, ce casque est fourni avec une sacoche rigide, un adaptateur avion et un adaptateur jack 3,5/6,35mm, tous 2 dorés, un superbe câble détachable avec télécommande (pour iPod, iPhone et iPad) dont certains devraient s’inspirer, un sac de transport et un adaptateur jack mâle/femelle 3,5 mm.
Le tout respire la qualité de fabrication (made in France qui plus est) et le respect du consommateur. Le casque en lui-même est de toute beauté, alliant le noir satiné des écouteurs à l’aluminium de l’arceau. Les coussinets sont très doux, le serrage bien que ferme n’est absolument pas gênant sur la tête. Le casque, quoiqu’étant déjà de bonne taille, est étonnamment léger. Le tout respire la solidité et le soin dans la finition, en particulier le cordon de très bonne facture, Focal a l’expérience du très haut de gamme et ça ce voit ici.
Passons à l’écoute, qui est tout de même ce qui nous intéresse ici. Connecté à un lecteur Cowon J3, l’écoute de l’album du pianiste de Jazz Marcus Roberts (album Gershwin for lovers) est tout simplement somptueuse, sans mise en avant d’un registre par rapport à l’autre, le grave en particulier est rendu dans toute sa variété, l’ambiance style piano bar est parfaitement perceptible. Dans un tout autre genre musical, la salsa débridée du groupe Africando (album Gombo Salsa) est vive, dynamique, on se surprend à taper du pied, c’est un signe qui ne trompe pas. On reste étonné par la variété du grave, trop de casques ont tendance à afficher des basses monotones et sans saveur, le Focal donne de l’extension et de la musicalité à ce registre. Sur le morceau « Tears of joy » du guitariste Antonio Forcone (CD test Dali), on retrouve une grande lisibilité, le pincement des cordes est bien perceptible, il n’y a rien à redire à la restitution. En passant au « Roller Skates » du groupe reggae Steelpulse, on note une bonne répartition spatiale, de l’impact, bref de l’énergie et de la présence. Pour clore cette séance d’écoute, la voix d’Adèle sur « Turning Tables » est puissante et subtile à la fois, on ne ressent pas ce côté étriqué commun à la plupart des casques par rapport à une écoute sur des enceintes. Ce casque est dynamique et propose une bande passante étendue sans être caricatural. Visiblement le Focal ne craint aucun genre musical, ce qui n’est pas si fréquent chez ses concurrents. Concernant l’isolation phonique, elle est excellente, même en l’absence de réducteur de bruit intégré.
En conclusion, vous l’aurez compris, j’ai été complètement séduit par ce casque, aussi bien au niveau de l’écoute que de l’équipement fourni et de la qualité de fabrication. En cherchant la petite bête, Il chauffe un peu les oreilles lors d’une écoute prolongée, mais c’est quasiment inévitable avec un casque fermé. Et la longueur du cordon, 1m20, paraît un peu juste, une – vraie – rallonge fournie d’origine aurait été la bienvenue. En dehors de ces petits désagréments, ce Focal Spirit One pourrait bien devenir une nouvelle référence dans sa gamme de prix.