Test Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete: le meilleur aspirateur robot pour la fin d’année ?

Après quelques modèles pour lesquels Dreame semblait se contenter d’évolutions mineures, la marque revient fort avec l’Aqua10 Ultra Roller Complete. Il s’agit là d’un aspirateur robot qui inaugure une toute nouvelle gamme. Lancé à la rentrée 2025, il fait le choix fort d’abandonner les traditionnelles serpillères rotatives au profit d’un rouleau laveur, qui promet un nettoyage en continu avec de l’eau propre.

Sur le papier, la fiche technique a de quoi impressionner avec une puissance d’aspiration annoncée à 30 000 Pa, une navigation assistée par une intelligence artificielle et un dôme LiDAR rétractable pour se glisser sous les meubles bas.

Le design et l’ergonomie

Au premier contact, l’Aqua10 Ultra Roller Complete marque une rupture esthétique avec les générations précédentes. Dreame a opté pour une station d’accueil aux lignes plus droites et au format plus large que haut, un choix qui lui confère une allure plus massive, mais aussi plus moderne. La façade, ornée d’une plaque brillante, renforce l’aspect premium de l’ensemble. On peut désormais l’exposer sans avoir à la dissimuler dans un recoin.

En soulevant les différents capots, on découvre une station pensée pour l’autonomie. Elle abrite deux larges réservoirs en effet 4 litres pour l’eau propre et 3,5 litres pour l’eau sale, ainsi qu’un sac à poussière pré-installé. L’une des bonnes surprises se cache derrière une trappe frontale : un double réservoir à détergent. Cette conception permet d’utiliser deux solutions de nettoyage différentes, par exemple un produit classique et un autre spécifique pour les foyers avec des animaux de compagnie, sans avoir à jongler avec les bouteilles.

Le robot, quant à lui, adopte un design circulaire blanc assez classique. La petite touche de modernité vient de son dôme LiDAR, désormais rétractable et cerclé d’une LED de couleur qui s’illumine durant le fonctionnement. Dessous, la configuration est plus originale. On retrouve bien sûr une double brosse centrale combinant plastique et nylon pour limiter l’enchevêtrement des cheveux, ainsi qu’une brosse latérale extensible pour atteindre les coins. Mais la vedette est bien le large rouleau serpillère « AquaRoll » qui remplace les patins habituels.

Dreame a également été généreux sur les accessoires. La boîte de la version « Complete » contient un rouleau de rechange, plusieurs filtres, des brosses latérales et des sacs à poussière supplémentaires. Un point appréciable, qui assure une tranquillité d’esprit pour de longs mois.

L’aspiration

Avec ses 30 000 Pa annoncés, le Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete affiche une puissance d’aspiration qui laisse la concurrence sur le carreau, les derniers modèles de Roborock ou Ecovacs plafonnant à 22 000 Pa. Les chiffres ne font pas tout. Qu’en est-il sur le terrain ?

Le résultat est tout simplement remarquable. Sur les sols durs, même à puissance moyenne, le robot ne fait qu’une bouchée des détritus du quotidien. Poussières, miettes, poils d’animaux, tout est aspiré sans difficulté. La brosse latérale, qui se déploie au besoin, vient parfaire le travail le long des murs et autour des pieds de table.

Là où il surprend tout particulièrement, c’est sur les tapis. Le robot les détecte automatiquement, active un mode d’aspiration maximale et vient littéralement décoller les saletés incrustées dans les fibres. Après son passage, le tapis est visiblement plus propre, débarrassé des poils d’animaux et des poussières fines. C’sest l’un des robots les plus efficaces sur cette surface.

Toutefois, cette puissance a un coût, notamment sonore. En fonctionnement normal, le bruit reste contenu, mais à pleine puissance, il devient assez bruyant, même si l’on se trouve dans une autre pièce. Rien de grave cependant.

Le lavage des sols

L’attente en valait la peine. En prenant le temps de développer son système de lavage à rouleau, Dreame a peaufiné sa copie pour livrer ce qui s’apparente au meilleur système de nettoyage de sols que nous avons pu tester à date. Le principe est simple : le rouleau AquaRoll, qui tourne à 1000 tours/minute, est constamment humidifié par de l’eau propre et du détergent, tandis qu’une raclette vient gratter l’eau sale pour l’évacuer dans un petit réservoir interne au robot. Fini l’effet « serpillère sale » qui étale la saleté.

En pratique, l’efficacité est redoutable. Sur les taches courantes du quotidien, le résultat est impeccable, sans la moindre trace. Nous avons mis le système à l’épreuve avec des taches plus tenaces, comme de la sauce ou de l’huile. Là encore, le robot s’en est sorti avec les honneurs, surtout en activant le mode « CleanGenius » qui détecte les salissures et peut déclencher un second passage ou un lavage plus intensif.

La gestion des tapis est particulièrement ingénieuse. En plus de surélever son rouleau, le robot est doté d’un cache de protection, le « FluffRoll », qui vient l’envelopper entièrement pour éviter que la moindre goutte d’eau ne touche le tapis. C’est une idée simple, mais très efficace qui sécurise le nettoyage des différentes surfaces.

Ce système de lavage performant a toutefois une contrepartie : il est gourmand en eau. Pendant nos tests, intensifs il est vrai, nous avons dû remplir le bac d’eau propre et vider celui d’eau sale assez fréquemment. C’est une concession à faire pour obtenir un sol aussi net. Il faut juste bien l’avoir en tête. Notez que vous pouvez aussi paramétrer la consommation d’eau depuis l’application. Nous y reviendrons au paragraphe suivant. Une fois sa tâche terminée, le robot retourne à sa base où le rouleau est nettoyé en profondeur avec de l’eau chauffée à 100 °C, puis séché à l’air chaud pour éviter la prolifération de bactéries et les mauvaises odeurs.

La navigation et l’application

Qui aurait cru voir associé un jour Nvidia et un aspirateur robot ? C’sest pourtant bien le cas, puisque l’Aqua10 Ultra Roller Complete embarque des technologies du géant des cartes graphiques pour alimenter son système de vision et son intelligence artificielle. Le pilotage est assuré par le dôme LiDAR sur le dessus de la bête pour la cartographie, ainsi que par deux caméras à l’avant pour la détection d’objets.

Ce système de navigation se révèle être un modèle de précision. La première cartographie du logement a été réalisée avec une grande finesse, délimitant les pièces de manière cohérente. L’évitement d’obstacles est tout aussi fiable. Nous avons tendu nos pièges habituels au robot, comme des câbles de chargeur laissés çà et là. Bonne nouvelle, il les a systématiquement détectés et contournés. Même après des heures et des heures d’utilisation, l’appareil ne s’est pas retrouvé bloqué une seule fois dans notre intérieur.

Pour passer sous les meubles bas, le robot rétracte son dôme LiDAR, ce qui réduit sa hauteur à un peu moins de 10 cm.

Comme sur les précédents modèles, l’intelligence artificielle n’est pas un gadget ici, via le mode CleanGenius. Elle fonctionne réellement et adapte le nettoyage en fonction des pièces et du niveau de saleté détecté par les caméras.

Enfin, l’expérience logicielle est à la hauteur du matériel. L’application mobile est l’une des plus riches et complètes du marché. Elle est non seulement élégante et ergonomique, mais elle bénéficie aussi d’une traduction en français de qualité, ce qui est assez rare chez les marques chinoises pour être souligné.

Presque tout est paramétrable, depuis la puissance d’aspiration et le niveau d’humidité de la serpillère jusqu’aux options dédiées aux animaux de compagnie. Pour ceux qui ne souhaitent pas se perdre dans les menus, le mode CleanGenius gère tout automatiquement et s’avère suffisant pour la plupart des usages.

L’autonomie

S’il fallait trouver un talon d’Achille à cet appareil, et il serait du côté de l’autonomie. Le Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete propose une endurance d’environ deux heures, avec une perte d’environ 50% d’énergie en une heure lors d’un cycle de nettoyage complet avec lavage et passage sur tapis. C’sest loin d’être catastrophique, mais on a vu mieux.

Nous avons toutefois employé le conditionnel en début de paragraphe car, à nos yeux, ce n’est pas vraiment un problème. Pour les grandes maisons, cela signifie certes que le robot devra retourner se recharger en cours de cycle pour terminer son travail. Le scénario d’usage classique étant de le lancer pendant que l’utilisateur est au travail, cette autonomie ne vous pénalisera que si vous avez à la fois une grande maison et que vous êtes très pressé.

Mettons tout de même un bon point pour la recharge, qui est paramétrable. Il est possible de la programmer sur les heures creuses ou de la limiter à 80 ou 90 % pour préserver la durée de vie de la batterie, une option bienvenue et héritée des smartphones.