Prise en main

Prise en main Lenovo Yoga Pro 7 (Ryzen 9 AI 365) : puissance et polyvalence à revendre

08 mai 2025
Par Sofian Nouira
Prise en main Lenovo Yoga Pro 7 (Ryzen 9 AI 365) : puissance et polyvalence à revendre
©Lenovo

Le Yoga Pro 7 de Lenovo revient avec une plateforme AMD Ryzen AI prometteuse. Cet ultrabook de 14,5 pouces mise sur la performance brute, quitte à faire quelques concessions sur le poids et l’épaisseur.

En résumé

Le Lenovo Yoga Pro 7 Gen 9 se révèle être une machine polyvalente et diablement performante. Il fait un pari clair et assumé : celui de la puissance, au détriment de la finesse et de la légèreté qui caractérisent habituellement les ultraportables. Le résultat est un ordinateur qui séduit par la qualité de son écran OLED, le confort de son clavier et sa capacité à encaisser des charges de travail lourdes sans broncher. Son autonomie généreuse en fait également un bon compagnon pour la mobilité, à condition d’accepter son poids un peu plus conséquent. Ses quelques défauts, comme sa dalle brillante, son format de SSD peu commun ou sa tendance à chauffer lorsqu’il n’est pas surélevé, ne suffisent pas à gâcher une expérience globale très positive. Il s’adresse avant tout à ceux pour qui chaque seconde de calcul compte davantage que chaque gramme dans le sac à dos.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Belle dalle OLED 120 Hz
  • La qualité de fabrication du châssis
  • Superbes performances pour un ultraportable
  • Clavier confortable
  • Autonomie très correcte
Les moins
  • Dalle brillante, sujette aux reflets
  • Poids et épaisseur au-dessus de la moyenne
  • Wifi 6e seulement
  • SSD au format M.2 2242 peu courant
  • Tendance à la chauffe lors de fortes sollicitations

Dans la famille des ordinateurs portables Yoga de Lenovo, la série Pro a toujours cherché à incarner un équilibre entre design soigné, mobilité et performances. Cette nouvelle génération, baptisée Yoga Pro 7 14ASP9, ne déroge pas à la règle et pousse même le curseur de la puissance assez loin pour un format de 14,5 pouces. Pour y parvenir, le constructeur a fait le choix d’intégrer la toute dernière plateforme matérielle d’AMD, articulée autour d’un processeur Ryzen AI 9 365. Celui-ci est épaulé par 32 Go de mémoire vive LPDDR5x et une puce graphique intégrée Radeon 880M. Le tout s’affiche sur une prometteuse dalle OLED 2,8K rafraîchie à 120 Hz. Sur le papier, la proposition est alléchante, visant les utilisateurs qui ont besoin d’une machine capable de bien plus que de simples tâches bureautiques, sans pour autant basculer sur une station de travail mobile. Mais ce surcroît de puissance a-t-il un coût ? C’est ce que nous allons voir.

Le design et l’ergonomie

Au premier contact, le Yoga Pro 7 inspire confiance. Lenovo a opté pour un châssis intégralement en aluminium, qui confère à la machine une impression de robustesse et une finition qualitative. Le coloris unique, un « Gris Luna » sobre et élégant, renforce ce positionnement premium. Le design reste très conservateur pour la gamme, avec des lignes épurées et des bords arrondis qui rendent la prise en main agréable et évitent toute arête saillante pour les poignets.

Test Lenovo Yogo 7 Pro Ryzen 9
©L'Éclaireur Fnac

Cependant, il est un point sur lequel le Yoga Pro 7 se distingue de la concurrence directe : ses mensurations. Avec environ 1,55 kg sur la balance et une épaisseur de 15,6 mm, il est à la fois plus lourd et plus épais que la moyenne des ultraportables de 14 pouces. Ce n’est pas un hasard, mais un choix délibéré de Lenovo. Cet embonpoint assumé permet en effet d’intégrer un système de refroidissement plus efficace et une batterie de plus grande capacité, deux éléments essentiels pour soutenir les ambitions de performance de la machine.

Test Lenovo Yogo 7 Pro Ryzen 9
©L'Éclaireur Fnac

Côté ergonomie, les bons points sont nombreux. La charnière, solide, permet une ouverture de l’écran à 180 degrés, une flexibilité toujours appréciable pour partager son écran ou trouver l’angle de vue idéal. Une petite excroissance sur la partie supérieure de l’écran facilite son ouverture à une main et abrite la webcam ainsi que les microphones. La connectique, elle, se révèle assez complète, mais souffre d’un défaut de répartition. On trouve sur le flanc gauche deux ports USB-C (dont un compatible avec la norme USB 4 et servant à la recharge), ainsi qu’un port HDMI 2.1. Le côté droit accueille une prise casque, un port USB-A et l’interrupteur pour l’obturateur électronique de la webcam. On regrette deux absences notables : un lecteur de carte SD, souvent utile pour les créateurs de contenu, et un second port USB-C sur le côté droit qui aurait permis de recharger l’ordinateur indifféremment d’un côté ou de l’autre.

L’écran

Mais la véritable star de cet intérieur est sans conteste l’écran. Lenovo a équipé son Yoga Pro 7 d’une magnifique dalle OLED de 14,5 pouces. Avec sa définition de 2880×1800 pixels, les images sont d’une netteté irréprochable. La technologie OLED garantit des noirs absolus et un contraste infini, tandis que la couverture intégrale de l’espace colorimétrique DCI-P3 assure des couleurs vives et fidèles, idéales pour la retouche photo ou le montage vidéo. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz apporte quant à lui une fluidité très appréciable, non seulement dans les jeux, mais aussi lors de la simple navigation dans le système.

Tout n’est pas parfait pour autant. L’écran est brillant, ce qui le rend très sujet aux reflets en environnement lumineux. Sa luminosité maximale, aux alentours de 400 nits, est correcte pour un usage en intérieur, mais peut s’avérer un peu juste pour contrer un fort ensoleillement en extérieur. De plus, comme de nombreux écrans OLED, il utilise une modulation de largeur d’impulsion (PWM) pour gérer la luminosité, ce qui peut provoquer un scintillement perceptible par les yeux les plus sensibles à faible éclairage.

Le clavier

Une fois l’ordinateur ouvert, on découvre un espace de travail bien pensé. Le clavier, flanqué de deux grilles de haut-parleurs, propose des touches de bonne taille. L’expérience de frappe est particulièrement satisfaisante grâce à une course assez profonde de 1,5 mm, qui offre un retour tactile net et précis. Ce confort a une petite contrepartie : le clavier se montre un peu plus bruyant que la moyenne. Le rétroéclairage blanc est efficace, bien qu’une légère fuite de lumière soit visible sous les touches dans un environnement sombre, un détail qui pourra gêner certains utilisateurs.

Test Lenovo Yogo 7 Pro Ryzen 9
©L'Éclaireur Fnac

Juste en dessous, le pavé tactile se révèle être un excellent compagnon. Sa large surface en verre assure une glisse parfaite et une reconnaissance des gestes sans faille. Si les clics physiques intégrés fonctionnent bien. Un détail appréciable est la présence d’un rebord suffisamment marqué autour du pavé tactile, une astuce de design qui évite efficacement les contacts involontaires avec la paume de la main, un souci parfois présent sur les modèles aux bordures trop fines.

Les performances

C’est sous le capot que le Yoga Pro 7 révèle sa vraie nature. Le processeur AMD Ryzen AI 9 365, avec ses 10 cœurs et 20 threads basés sur la nouvelle architecture Zen 5, est le cœur battant de la machine. Lenovo a fait le choix de ne pas le brider. Grâce à un système de refroidissement efficace et plusieurs profils de puissance gérables via l’application Vantage, le processeur peut atteindre et maintenir une enveloppe thermique aux alentours de 55 watts. Concrètement, cela lui permet de délivrer des performances de premier ordre, surpassant même des puces théoriquement supérieures mais moins bien alimentées dans des châssis plus fins. Que ce soit pour de la compilation de code, du rendu 3D sur Blender ou du montage vidéo 4K, le Yoga Pro 7 s’acquitte de ses tâches avec une aisance surprenante pour son format.

Test Lenovo Yogo 7 Pro Ryzen 9
©L'Éclaireur Fnac

La partie graphique n’est pas en reste. La puce intégrée Radeon 880M bénéficie, elle aussi, de cette alimentation généreuse, ce qui lui permet d’offrir des performances proches de celles de la Radeon 890M que l’on trouve sur des configurations plus onéreuses. Pour le jeu occasionnel, le résultat est convaincant. Des titres récents tournent de manière fluide en définition Full HD+ avec les détails graphiques réglés sur un niveau bas ou moyen, ce qui était encore impensable pour une puce intégrée il y a quelques années.

Cette débauche de puissance a évidemment des conséquences thermiques. Le système à double ventilateur fait son travail, mais lorsque la machine est fortement sollicitée en étant posée à plat sur un bureau, les températures internes peuvent grimper de manière significative. Le châssis devient alors chaud au toucher, notamment près des grilles d’aération. Un simple geste, comme surélever l’arrière de l’ordinateur pour améliorer le flux d’air, suffit cependant à faire chuter les températures de près de dix degrés, tout en maintenant un niveau de performance élevé. Quant au bruit, les ventilateurs restent discrets en usage courant mais peuvent se faire entendre distinctement en mode Performance.

Test Lenovo Yogo 7 Pro Ryzen 9
©L'Éclaireur Fnac

Pour la partie audio, Lenovo a intégré un système de quatre haut-parleurs. Deux sont orientés vers le haut, de part et d’autre du clavier, et deux autres sont placés sous le châssis. Le rendu sonore est décrit comme puissant et fidèle, avec une sortie casque de qualité. Il se situe au-dessus de la moyenne des ordinateurs portables sous Windows, sans toutefois atteindre l’excellence des références du marché comme les MacBook.

L’autonomie

L’autonomie est l’un des points forts de ce Yoga Pro 7. Sa batterie de 73 Wh, couplée à l’efficacité de la plateforme AMD, lui confère une endurance solide. Les tests montrent qu’il est possible de tenir entre huit et dix heures en usage mixte polyvalent, et même jusqu’à 14 heures en lecture vidéo continue. De quoi envisager une journée de travail complète loin d’une prise de courant. La recharge s’effectue via un adaptateur USB-C de 100 W fourni.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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