Prise en main

Prise en main du Sony Xperia 1 V : le très haut gamme taillé pour les créateurs de contenus se met à la page !

05 juillet 2023
Par Georges Prat
Prise en main du Sony Xperia 1 V : le très haut gamme taillé pour les créateurs de contenus se met à la page !
©Sony

Le Sony Xperia 1 V est un smartphone ultrapremium qui bénéficie d’une belle mise à jour avec notamment une caméra grand-angle revue et une mécanique au top. On retrouve les particularités de la marque, comme le bouton de déclenchement, des applications de prise de vues ultrariches ou encore le fameux écran 21/9e 4K. Tout ceci a bien entendu un prix, mais le Xperia 1 V n’en demeure pas moins aussi original qu’attachant.

En résumé

Difficile de juger avec une totale objectivité un smartphone Sony et ce Xperia 1 V ne fait pas exception à la règle tant la marque nippone cultive les différences et connaît de véritables fans. Ce nouvel opus progresse sur plusieurs plans. Sa caméra principale nous semble ainsi plus pertinente et son nouveau processeur lui fait encore gagner en puissance. Malheureusement, quelques lacunes demeurent, comme la vitesse de charge ou la fréquence de rafraîchissement variable, mais voici tout de même un smartphone original et performant.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Qualité de fabrication
  • Prise en main agréable
  • microSD et prise casque
  • Originalité
  • Trois caméras efficaces
  • Autonomie solide
  • Bouton de déclenchement mécanique au top
Les moins
  • Vitesse de charge
  • Pas de bloc secteur fourni
  • Pas de fréquence de rafraîchissement dynamique
  • Calibration de l’écran nécessitant des réglages manuels
  • Politique de mise à jour un peu décevante

Notre prise en main

Sony n’hésite pas à suivre sa propre route dans la jungle des smartphones atypiques, avec une gamme qui délaisse désormais l’entrée de gamme pour se concentrer sur des modèles plus premium avec une gamme couronnée, pour l’instant en tout cas, par le Xperia 1 V. Au menu, tout ce qu’il faut apparemment pour satisfaire une clientèle exigeante, avec une mécanique dernier cri connue pour sa puissance, une partie photo soignée, un écran très haute résolution et une grosse batterie. Le tout agrémenté par les spécialités du constructeur nippon.

Le Xperia 1 V est proposé avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Trois couleurs sont au programme : un vert olive, un noir et un gris pour un prix de 1 399 € qui vient le placer face au Samsung Galaxy S23 Ultra (1 299 € en 8/256 Go et 1 479 € en 12/512 Go) ou encore au Xiaomi 13 Pro 12/256 Go.

Pour notre prise en main, la marque nous a prêté quelques semaines un exemplaire gris.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Design et ergonomie

Inutile de chercher avec ce nouvel arrivant une révolution sur le plan du design : il reprend les traits de son prédécesseur, à commencer par un format tout en longueur dicté par la présence d’un format 21/9e. Un ratio très allongé parfait pour profiter des contenus adaptés avec une excellente immersion. Les amateurs de films anciens tournés en 4/3 n’y trouveront pas leur bonheur, en revanche.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Le Xperia 1 V conserve une dalle de 6,5 pouces qui occupe un peu plus de 84 % de la surface. Un chiffre moyen qui s’explique par les bordures relativement larges qui permettent de glisser en plus de la caméra frontale deux haut-parleurs en façade. Le smartphone nous réserve un peu plus de nouveautés à l’arrière avec l’arrivée d’une coque texturée très agréable à prendre en main et qui nous épargne les traces de doigt. La couleur grise de notre exemplaire est très réussie à notre sens et cela change un peu.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Le bloc photo reprend l’organisation verticale classique chez Sony. Notons que l’on retrouve trois caméras au lieu de quatre comme sur la précédente mouture : la caméra 3D TOF est passée à la trappe. L’organisation des flancs en aluminium est très « Sony », avec tout d’abord un bouton de mise sous tension allongé pour laisser de la place à un lecteur d’empreinte digitale efficace et à la touche de réglage du volume.

Sony Xperia 1 V
Les petits picots de la coque du smartphone sont très agréables au toucher.©L’Éclaireur

Plus bas, le Xperia 1 V reprend le bouton spécifique pour contrôler l’autofocus et déclencher la prise de vue des caméras. Lorsque le smartphone est positionné horizontalement, l’index droit vient naturellement se poser dessus. Les flancs sont rainurés : cela apporte une touche de classe indéniable et, accessoirement, un meilleur grip. Du beau travail en tout cas. La tranche supérieure accueille une prise casque Jack, tandis qu’à l’opposé nous retrouvons le connecteur USB-C et une trappe qui s’ouvre sans pic, contrairement aux concurrents. À l’intérieur pourront prendre place deux nanoSIM ou une nanoSIM et une carte mémoire microSD.

Sony Xperia 1 V
Toujours pas de caméra frontale dans un poinçon chez Sony !©L’Éclaireur

Le format allongé est bien entendu propice à une bonne prise en main. Notre paluche peut totalement entourer le smartphone pour une préhension particulièrement sûre. Revers de la médaille, il sera parfois difficile d’atteindre le haut de l’écran pour, par exemple, dérouler le panneau de commandes. Dans tous les cas, les finitions sont vraiment top, avec en prime une étanchéité garantie de 30 minutes sous 1,5 m d’eau.

L’écran

De prime abord, Sony semble avoir repris le même écran que la précédente génération. Et même, pour tout vous dire, celui de la génération encore d’avant, celle du Xperia 1 III en l’occurrence. Il faut dire que le géant nippon avait fait très fort en 2021 avec une dalle OLED capable d’atteindre l’exceptionnelle résolution de 1 644×3 840 pixels, soit la fameuse 4K avec une densité de plus de 640 ppp !

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Logiquement, il semble inutile d’atteindre une telle résolution dans toutes les circonstances et le smartphone va, en grande partie pour économiser sa batterie, abaisser de lui-même sa résolution et fonctionner en full HD, soit 1 096×2 560 pixels. En ce qui concerne la fréquence de rafraîchissement, Sony n’a toujours pas opté pour la technologie LPTO qui permet une variation dynamique de celle-ci. Il reviendra donc à l’utilisateur de choisir manuellement entre 60 et 120 Hz. Dommage.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Cet écran va bien entendu subir toutes les mesures du Labo, mais en attendant, nous pouvons vous donner notre ressenti. La dalle est très lumineuse, sans être exceptionnelle sur ce plan, la concurrence parvient à faire mieux dans l’ultra premium. Mais pas de panique : utiliser le Sony Xperia 1 V à l’extérieur demeure très confortable et le contraste est au rendez-vous. Avec les réglages par défaut, le rendu des couleurs n’est pas idéal. Les choses s’arrangent rapidement en optant pour le mode Créateur et se rapprochent même de la perfection en tirant profit des nombreux réglages proposés. Les utilisateurs les plus pointilleux auront la possibilité d’aller très loin dans la personnalisation de l’affichage de leur smartphone.

Sony Xperia 1 V
Le Sony Xperia 1 V aux côtés de son petit frère le 10 V.©L’Éclaireur

Petite évolution autour de la vitre de protection de la dalle. Nous trouvons désormais du verre Gorilla Glass Victus 2 au lieu du Victus de première génération sur le Xperia 1 IV.

Qualité audio

Si, comme son prédécesseur, le nouveau Xperia 1 V embarque deux haut-parleurs en façade, ces derniers sont animés par une électronique largement revue. Pour rappel, les mesures Labo réalisées sur la précédente génération avaient mis en exergue un certain manque de puissance. Les choses semblent s’être améliorées et le rendu est plus riche que la moyenne.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

On peut même discerner quelques basses avec en prime une scène ample affichant une stéréophonie perceptible. La présence d’une prise casque analogique permet d’utiliser un casque filaire et le smartphone embarque plusieurs technologies maison pour améliorer le son produit ainsi que le Dolby Atmos. Nous avons hâte de voir comment le nouveau venu se comportera face aux tests du Labo.

Sony Xperia 1 V
Gros plan sur la prise casque et les flancs rainurés.©L’Éclaireur

Performance et interface

Le Sony Xperia 1 V dispose fort logiquement de la plateforme mobile la plus puissante disponible aujourd’hui pour les smartphones Android. Il s’agit d’une Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 qui voit sa fréquence maximale culminer à 3,2 GHz. Avec 12 Go de RAM, cette mécanique offre sans surprise une grande réactivité au nouveau porte-étendard de la marque. Nous attendrons les résultats des différents tests du Labo pour voir, chiffres à l’appui, comment ce mobile se comporte par rapport à la concurrence. La chauffe, le talon d’Achille traditionnel des terminaux Sony, est ici plus contrôlée et ne devient jamais vraiment nuisible au confort d’utilisation. Si l’on peut en grande partie imputer cette amélioration à la nouvelle puce de Qualcomm, il semblerait aussi que Sony abaisse assez rapidement la fréquence de fonctionnement du CPU et du GPU. Une carte prudente, donc.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

La surcouche apposée par Sony à Android 13 est légère et discrète. La marque nippone apporte quelques petites touches comme un mode dédié aux jeux, une gestion du multitâche plus complète ou encore un fonctionnement abouti en multifenêtre. Nous trouvons aussi des contrôles gestuels spécifiques et plusieurs applications liées à l’univers Sony et plus particulièrement aux besoins des créateurs de contenus.

En ce qui concerne les futures mises à jour, Sony indique que le smartphone recevra deux mises à jour majeures d’Android, soit les versions 14 et 15, ainsi que trois ans de mise à jour de sécurité. C’est correct, mais un peu décevant au regard de ce que propose une partie de la concurrence.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Communications

Pour la partie radio, pas vraiment de surprise puisque le tout est confié aux bons soins de la plateforme mobile Qualcomm. Vous trouverez donc tout d’abord un mode dédié aux différents réseaux mobiles, avec une 5G ultraperformante capable de tirer largement profit des réseaux de tous les opérateurs. À l’instar de certains concurrents, Sony n’aurait pas activé le wifi 7, pourtant présent dans la puce Qualcomm, et se limiterait au wifi 6e. La norme n’étant pas encore totalement finalisée et officialisée, Sony entend sans doute ainsi limiter les problèmes de compatibilité. Le Bluetooth 5.3 est, lui, bien présent.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Pour avoir des éléments concrets sur la capacité réelle du Xperia 1 V à accrocher le réseau et à conserver une connexion stable, il faudra attendre les mesures prises dans la chambre anéchoïque du Labo. À l’usage, nous n’avons pas rencontré de problème. Il faut dire que l’essentiel de notre prise en main s’est déroulé en région parisienne avec un réseau mobile plutôt performant. Le wifi s’est montré particulièrement en verve avec des débits élevés sur notre infrastructure en wifi 6. Les 800 Mbps ont notamment été dépassés en download.

Photo et vidéo

Sony assume que son smartphone mise une nouvelle fois beaucoup sur la photo, mais pour autant la marque ne révolutionne pas tout avec son millésime 2023. Nous retrouvons ainsi le même zoom de 12 mégapixels – unique sur le marché, puisqu’il permet de naviguer entre une focale x3,2 et x5,2, soit en équivalent argentique entre l’équivalent d’un 85 et d’une 125 mm. Comme sur un appareil photo traditionnel, cela entraîne aussi une ouverture variable allant dans le cas présent entre f/2,2 et f/2,8. Le photographe pourra donc trouver le cadrage idéal.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

La seconde caméra est également reprise de la précédente génération (et même de celle encore d’avant). Au programme, un capteur de 12 mégapixels associé à une optique f/2,2 qui équivaut à un 16 mm argentique. La caméra 3D TOF passe à la trappe, mais il y a du neuf au niveau du module grand-angle. En effet, le Xperia 1 V adopte un nouveau capteur de 48 mégapixels en lieu et place du 12 mégapixels de l’année dernière. S’il suit la même voie que le « petit » Xperia 10 V, il ne s’agit pas pour autant du même composant. En réalité, c’est un capteur Sony IMX 888 de 52 mégapixels, qui exploite 48 mégapixels pour arriver à des photos de 12 mégapixels grâce au pixels binning… ouf ! Ce capteur introduit une nouvelle technologie à deux couches de transistors. L’optique stabilisée associée est plus classique avec son ouverture f/1,9.

Sony Xperia 1 V
L’autofocus est précis et rapide.©L’Éclaireur

Ces trois caméras se pilotent par le biais d’une application ultracomplète dont l’interface est largement inspirée de celle des appareils photo de la marque. Le mode Basic est là pour les personnes les moins aguerries ou qui souhaitent faire des photos rapides. Ce mode, jusqu’à présent parent pauvre de l’app caméra, gagne en efficacité sur cette nouvelle génération. C’est en tout cas ce que nous avons constaté sur nos premières séries de clichés réalisées, en attendant les résultats des mesures des experts du Labo. Sony propose des couleurs un peu plus vives que d’habitude pour un résultat plus flatteur, tout en conservant un certain naturel. Un bel équilibre, à nos yeux en tout cas.

Sony Xperia 1 V
©L’Éclaireur

Les traitements numériques sont doux, Sony ne souhaitant pas accentuer les microcontrastes. Certains détails sur les textures complexes peuvent se voir un peu effacés. Dommage, car on sent par ailleurs que le nouveau capteur est capable d’amener un excellent piqué. L’image est dynamique et la netteté élevée sur toute sa surface. Un mode Nuit fait enfin son apparition, mais nous avons vu plus efficace. Les utilisateurs maîtrisant les paramètres de prise de vue pourront s’en passer pour un résultat final de meilleure qualité.

Sony Xperia 1 V
Le Sony Xperia 1 V se comporte bien face à l’éclairage particulier d’une station de métro.©L’Éclaireur

L’ultra grand-angle est excellent en journée avec beaucoup de détails et de belles couleurs. La déformation est jugulée et les photos conservent une bonne homogénéité notamment dans les angles. La présence d’un autofocus améliore logiquement la netteté générale, mais elle n’est pas mise à profit pour la macrophotographie. La nuit, cette caméra se montre plutôt efficace.

Sony Xperia 1 V
On peut voir ici que le Sony Xperia 1 V parvient à conserver une netteté correcte en périphérie des photos prises avec son ultra grand-angle.©L’Éclaireur

Le fameux zoom est toujours aussi pertinent. En journée comme de nuit, il confère au smartphone une grande polyvalence, pour des photos plutôt convaincantes au final. Le piqué est bien là, avec une très bonne homogénéité des couleurs avec les deux autres modules.

Sony Xperia 1 V
Le premier niveau de zoom se montre très efficace.©L’Éclaireur

La caméra frontale de 12 mégapixels permet de réaliser de beaux selfies avec beaucoup de détails sur les visages et des couleurs séduisantes.

Sony Xperia 1 V
Les choses se gâtent un peu en passant au grossissement x5,2. Logique.©L’Éclaireur

Capable de filmer en 4K à 60 fps et même en 120 fps en utilisant l’application Camera Pro, le Sony Xperia 1 V se montre excellent dans le domaine vidéo. Les films produits sont dynamiques, nets et ultradétaillés. Les possibilités de réglages et de personnalisations sont nombreuses, pour une qualité de rendu souvent bluffante.

Autonomie

La batterie de 5 000 mAh avait permis au Xperia 1 IV de résister un peu plus de dix heures au redoutable test du Labo. En attendant le résultat de son successeur doté d’une batterie de même capacité, nous avons pu nous faire une idée en utilisant ce smartphone de manière intensive quelques semaines. Le mobile permet d’affronter une journée de labeur sans recharger. Ce n’est pas exceptionnel, mais l’essentiel est là : pouvoir partir au travail sans nécessairement emporter son bloc de charge… qui n’est malheureusement pas fourni.

Sony indique que le Xperia 1 V accepte une puissance entrante de 30 W et la marque nous a d’ailleurs fourni un chargeur répondant à ce chiffre. En 15 minutes, nous sommes passés de 1 à 25 % de batterie et il nous a fallu 1 h 35 pour faire le plein. Ce n’est pas vraiment glorieux à l’heure où certains smartphones se rechargent totalement en moins de 30 minutes. Le Xperia 1 V dispose de la recharge sans fil et de la recharge inversée.

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Article rédigé par
Georges Prat
Georges Prat
Journaliste
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