En résumé
Au fil des ans, la gamme « a », plus abordable, s’impose comme l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché saturé des smartphones. Plus cher que son aîné, à 509€, le Pixel 7a n’en propose pas moins un équilibre excellent entre performances, autonomie et qualité des photos. Doté de la même puce que les Pixel 7 et 7 Pro, ce mobile de milieu de gamme dispose désormais d’une dalle rafraîchi à 90 Hz pour plus de fluidité dans la navigation. La qualité du réseau (5G et antérieur) est excellente, et une seule charge vous assure une très grosse journée d’utilisation. Bien sûr, la concurrence continue de faire mieux au chapitre de la recharge rapide, mais le Pixel 7a demande toujours moins de 2 heures pour reprendre des couleurs. Couleurs qui, parlons-en, sont en tous points exceptionnelles sur l’écran du Pixel 7a. Dommage que le taux de contraste soit en deçà des attentes du Labo pour un écran OLED.
Note technique
Les plus et les moins
- Un équilibre presque parfait
- Autonomie généreuse
- Des performances au rendez-vous
- Excellent en photo
- Écran 90 Hz, enfin !
- Manque de contraste sur l'écran
- Recharge un peu lente (face à la concurrence)
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Annoncé officiellement plus tôt cette semaine, le Pixel 7a vient compléter la gamme de smartphones de Google aux côtés des excellents Pixel 7 et Pixel 7 Pro. Le géant américain finit donc en beauté, en nous proposant cette fois un milieu de gamme abordable (509 €) et de belles finitions. Il ne réinvente pas la roue, mais son bloc photo, unique pour cette tranche de prix, lui permet de tenir tête aux colosses du secteur comme Samsung, ou Apple et son iPhone SE.
Design et ergonomie
Niveau design, nous ne sommes absolument pas surpris par Google. Le géant de Mountain View poursuit en effet sa tradition de le baser sur celui de ses grands frères de l’année dernière. La barre métallique légèrement surélevée contenant les appareils photo est toujours de mise et se marie très bien avec les contours en aluminium de l’appareil. Niveau dimensions, il est quasiment identique au Pixel 6a, avec ses 152×72,9×9 mm. Des dimensions très honorables qui conviennent parfaitement à une utilisation à une main au quotidien, contrairement, par exemple, au massif Pixel 7 Pro, et cela même si l’appareil est bien plus lourd qu’auparavant, avec ses 193,5 g sur la balance.
Le pixel 7a reprend ce dos en plastique imitation verre du 6a, offrant à l’appareil un touché doux et tout à fait confortable. Bref, ce smartphone de milieu de gamme n’a rien à envier aux autres grands du secteur.
Le capteur d’empreinte sur l’écran peut se révéler assez imprécis par moments, nous rappelant les soucis rencontrés sur le Pixel 6a. Une situation qui nous questionne quant au travail apporté par Google sur cette mouture 2023 par rapport à celle de l’année dernière. Évidemment, rien de bien grave là-dedans, mais nous aurions apprécié déverrouiller le smartphone rapidement plutôt qu’en trois ou quatre essais parfois, voire en abandonnant et en optant pour le code secret à la place.
Côté son, nous retrouvons deux haut-parleurs situés en dessous du smartphone, de part et d’autre du port USB-C. Google n’a toujours pas daigné incorporer une solution d’extension de mémoire, obligeant une nouvelle fois à se contenter des quelque 128 Go de stockage disponibles.
Général
Dimensions & poids
L’écran
Il y a à la fois peu et beaucoup de choses à dire sur cet écran du Pixel 7a. Dans les faits, Google n’a touché quasiment à rien depuis son Pixel 6a, qui remplissait déjà très bien sa mission. Ainsi, nous retrouvons une nouvelle fois cette dalle OLED FHD+ de 6,1 pouces, qui affiche une définition de 1 080×2 400 pixels (429 ppp). Des caractéristiques identiques donc à celles du Pixel 6a. En revanche, Google offre désormais un taux de rafraîchissement pouvant aller jusqu’à 90 Hz, contre 60 Hz seulement l’année dernière. Le smartphone possède des bordures larges encore une fois, mais ce point s’oublie très rapidement au fil des utilisations.
Nous noterons l’excellente luminosité du smartphone, qui permet de regarder son écran sans difficulté, même par grand soleil à l’extérieur et sans être aveuglé la nuit. Il faut dire que la luminosité adaptative aide beaucoup, même si elle a tendance à réduire la lumière de l’écran de façon trop radicale lorsque l’éclairage extérieur est très bas la nuit. Et face aux sondes des experts du Labo, cela donne quoi ? Elles mettent en avant un certain manque de contraste et de progressivité, surtout pour de l’OLED. Elles établissent ainsi un taux de contraste de 206:5 contre 441:5 pour le Google Pixel 6a, son prédécesseur. Une petite déception, donc. En revanche, la fidélité des couleurs mesurée par les sondes du Labo est excellente et la directivité est sous contrôle avec une perte de luminosité de 32 % et de 63 % avec un angle de vision de respectivement 30 et 45°.
Performances
Comme ses grands frères et toute la gamme de produits Pixel de ces derniers mois, y compris la Pixel Tablet et le Pixel Fold, ce Pixel 7a est doté d’un SoC maison Tensor G2 très performant. Une puce qui offre de bonnes performances techniques, certes, mais qui est aussi capable de propulser les capacités en IA de Google. Le géant affirme concevoir ses smartphones autour des capacités de l’IA. Et que nous sommes gâtés sur ce point ! Nous y reviendrons en revanche un peu plus loin, puisque c’est surtout le bloc photo qui en bénéficie.
Du reste, le smartphone est capable de faire tourner rapidement de multiples applications sans trembler, bien que nous ayons noté à quelques moments de petits crashs pas bien méchants. Autre point à souligner, le Pixel 7a peut avoir tendance à chauffer. C’est particulièrement le cas lors d’une séance photo ou vidéo un peu intense. Cette chauffe peut-elle affecter négativement les performances du téléphone ? Le nouveau venu fait un peu mieux que son prédécesseur face aux redoutables tests du Labo. Est-ce la résultante du passage de 6 à 8 Go de mémoire vive ? Le Pixel 7a se montre sensiblement plus à l’aise face aux usages complexes et extrêmes. Ses performances graphiques progressent également.
Photo
Comment prendre à défaut ce Google Pixel 7a sur le segment de la photo ? Déjà, le 6a proposait d’excellentes performances. Mais cette fois, Google s’est surpassé et nous livre de très belles choses. Le capteur principal est passé d’une résolution de 12 mpx à 64 mpx (f/1,9, 1/1,73 pouces) et l’ultra grand-angle à 13 mpx f/2,2.
Grâce aux algorithmes de Google, que l’on retrouve sur tous les smartphones Pixel, les photos prises, que l’on soit connaisseur ou complètement néophyte, apparaissent quasiment tout le temps dans une excellente qualité. Nous avons relevé une superbe retranscription des couleurs et de magnifiques contrastes par beau temps, faisant éclater le vert de la végétation et le bleu du ciel. Même de nuit, il est possible d’obtenir de superbes clichés, en faisant un peu plus attention à la quantité de lumière qui nous entoure toutefois.
Les algorithmes de Google ont cependant un peu tendance à faire ce qu’ils veulent sans nous demander notre avis. Il s’agit donc de bien prendre garde aux options activées et à ce qui s’affiche lorsqu’on veut prendre une photo. Mais, dans l’ensemble, nous avons été très emballés par la proposition du géant. Pour un tel prix, difficile de trouver mieux. Mention spéciale au mode Portrait, qui n’en fait jamais trop sur le flou d’arrière-plan et qui offre des prises de vues d’une grande qualité.
Les spécialistes du Labo Fnac ont confirmé nos impressions très positives qui font de ce smartphone un champion en photo dans le secteur du milieu de gamme, voire un peu plus. Les progrès par rapport au Pixel 6a sont nets face au protocole de tests du Labo, avec des notes qui évoluent positivement, surtout pour la caméra frontale, dont le passage de 8 à 13 mégapixels se fait nettement ressentir.
Qualité audio
Le Pixel 7a dispose du même système sonore que son prédécesseur avec deux haut-parleurs qui diffusent le son vers le bas et vers l’oreillette de l’utilisateur. Des modèles offrant un rendu classique à l’oreille avec des limites audibles sur les basses fréquences.
Les mesures du Labo Fnac aboutissent à une courbe qui colle de très près à celle du Pixel 6a : le rendu est plutôt homogène entre 2 et 5 kHz, soit les médiums clairs. Autrement dit : les voix (vidéos, podcasts, appels) paraissent claires et s’entendent distinctement. Pour la musique en revanche, on y perdra forcément en richesse, avec des graves très limités et une scène étroite. La puissance mesurée est de 75 dB, un chiffre plutôt élevé, même si c’est 1 dB de moins que la précédente génération. Rien qui se perçoive à l’oreille cependant.
Communication
Le Pixel 7a de Google est un smartphone compatible 5G qui reprend la partie radio de son prédécesseur, ce qui aboutit logiquement à un comportement très proche entre les deux générations. D’après les mesures du Labo, l’appareil profite d’une bonne réception sur l’ensemble des bandes de fréquences.
Le nouveau venu affiche toujours une petite limite sur la bande 8 de la 4G, mais il s’en sort désormais mieux pour la bande 1. Du reste, le mobile prend en charge la norme wifi 6e et le Bluetooth passe à la version 5.3 du protocole. Le smartphone se comporte correctement sur ces deux technologies de communication, mais on a vu mieux. Il autorise l’usage de deux cartes SIM, ou d’une nano-SIM et d’une eSim.
Autonomie
Cette année, Google a décidé d’installer une plus petite batterie sur son Pixel 7a, de 4 385 mAh. Selon l’entreprise, celle-ci permet une autonomie de « plus de 24 heures ». Dans une utilisation minimale, on s’en approche effectivement. Mais utiliser le smartphone de manière un peu plus intensive (en passant du temps sur les réseaux sociaux, en regardant des vidéos sur YouTube, etc.) fait baisser cette autonomie. Rien de bien grave là non plus, puisque vous ne devriez pas avoir à croiser le chemin d’un chargeur pendant toute une journée de travail, mais une petite déception tout de même.
La recharge est une nouvelle fois assez lente. Mais, si l’on part du principe que celle-ci s’effectue la nuit en dormant, cela n’est pas un problème. Point positif, la recharge sans fil est désormais présente avec une puissance de 7,5 W.
Le Labo a quant à lui mesuré une autonomie de 12 h 53, soit quasiment la même chose que le Pixel 6a (12 h 56). Même statuquo en ce qui concerne la vitesse de rechargement, puisque les deux générations signent exactement le même temps, soit 1 h 47 : c’est évidemment plus long que de nombreux concurrents qui acceptent des puissances d’entrée largement supérieures aux 18 W des smartphones de Google.
Conclusion
Au fil des ans, la gamme « a », plus abordable, s’impose comme l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché saturé des smartphones. Plus cher que son aîné, à 509€, le Pixel 7a n’en propose pas moins un équilibre excellent entre performances, autonomie et qualité des photos. Doté de la même puce que les Pixel 7 et 7 Pro, ce mobile de milieu de gamme dispose désormais d’une dalle rafraîchi à 90 Hz pour plus de fluidité dans la navigation. La qualité du réseau (5G et antérieur) est excellente, et une seule charge vous assure une très grosse journée d’utilisation. Bien sûr, la concurrence continue de faire mieux au chapitre de la recharge rapide, mais le Pixel 7a demande toujours moins de 2 heures pour reprendre des couleurs. Couleurs qui, parlons-en, sont en tous points exceptionnelles sur l’écran du Pixel 7a. Dommage que le taux de contraste soit en deçà des attentes du Labo pour un écran OLED.