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Test Labo du Samsung Galaxy S10 : le plus beau smartphone du moment

02 avril 2019
Par Jean-Charles Frelier, Sofian Nouira, Laure Renouard
Test Labo du Samsung Galaxy S10 : le plus beau smartphone du moment

En résumé

Note LABOFNAC

À l’heure du bilan, le Samsung Galaxy S10 est incontestablement une franche réussite. D’abord en matière de design. Il s’agit en effet de l’un des plus beaux – si ce n’est le plus beau – smartphones du moment. Il se montre de plus particulièrement agréable à prendre en main grâce à une légèreté étonnante et une excellente qualité de fabrication. À l’usage, les performances de l’appareil ne sont globalement jamais prises en défaut. Certes, ses caractéristiques et ses fonctions peuvent parfois paraître un peu trop classiques par rapport à certains concurrents. On aurait notamment aimé un téléobjectif optique (zoom) plus puissant, ou des performances en très basse luminosité encore meilleure. Mais dans l’ensemble, la prestation photo du smartphone reste excellente et ravira la grande majorité des utilisateurs. Quant à sa nouvelle interface One UI, elle s’avère elle aussi très réussie et rend le smartphone très agréable à pratiquer au quotidien. Nous conseillons donc vraiment le Galaxy S10 à tout le monde, ou presque. Le seul bémol que nous émettrons concerne l’autonomie. Elle conviendra dans le cadre d’un usage classique. En revanche, ceux qui utilisent leur téléphone portable de manière très intensive pourraient être déçus.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Excellente qualité de fabrication
  • Excellentes performances radio, particulièrement en 4G
  • Excellents résultats photo
Les moins
  • Autonomie insuffisante pour les utilisateurs les plus intensifs
  • Lecteur d'empreintes sous l'écran un peu moins réactif qu'un lecteur physique
  • Peu de prises de risques

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

Comme chaque année à la même époque, Samsung livre une nouvelle génération de smartphones Galaxy S. Cette année toutefois, les S10 sont au nombre de trois. Le Samsung Galaxy S10 qui nous intéresse ici constitue la proposition intermédiaire entre le modèle « e » plus compact et légèrement moins bien armé, et un S10+ plus grand, doté d’une batterie plus conséquente et d’un module photo frontal supplémentaire. Tiraillé entre ces deux appareils, le S10 est-il suffisamment doué pour séduire, et surtout parvient-il à apporter un souffle nouveau à la série Galaxy S désormais âgée de 10 ans ? Nous l’avons évalué au sein de notre Labo et vous livrons nos résultats ci-dessous.

Annoncé en même temps que les Galaxy S10+ et Galaxy S10e dont vous pouvez également retrouver les tests dans nos colonnes, le Galaxy S10 constitue la proposition “intermédiaire” dans le nouveau catalogue haut de gamme de la firme. Quand le S10e est le plus compact et perd quelques éléments photo, le S10+, avec son écran de 6,4 pouces, est le plus conséquent de la famille. Le Samsung Galaxy S10 qui nous intéresse ici a quant à lui droit à un écran de 6,1 pouces aux bordures incurvées, inclus dans un boîtier de 149,9 x 70,4 x 7,8 mm. De type Dynamic AMOLED, il affiche 3040 x 1440 pixels et cache un lecteur d’empreintes de type ultrasonique. C’est d’ailleurs la première fois que Samsung, qui avait peiné à trouver l’emplacement juste pour le lecteur d’empreintes dorsal de ses Galaxy S8 et S9, fait appel à cette technologie.
Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

Les entrailles du smartphone, évidemment sous Android 9.0 Pie habillé de l’interface One UI, cachent un équipement haut de gamme comme il se doit. Sa puce Exynos 9820 (contre un Qualcomm Snapdragon 855 pour les versions américaine et chinoise du smartphone) à huit cœurs est flanquée de 8 Go de mémoire vive. Son espace de stockage s’élève à 128 Go, avec le soutien d’un port microSD capable d’accueillir des cartes jusqu’à 512 Go. Le smartphone a par ailleurs droit à une batterie de 3400 mAh compatible avec la charge rapide avec ou sans fil. Cette batterie permet de recharger sans fil des accessoires compatibles. Enfin, Samsung positionne son Galaxy S10 comme photophone solide en y intégrant un triple module photo dorsal : son capteur principal de 12 Mpx (grand-angle) est complété par un ultra-grand-angle avec capteur de 16 mégapixels (12 mm) et un téléobjectif à focale de 52 mm (12 mégapixels). Les trois sont stabilisés. Notons pour finir le maintien d’une prise jack au côté de la prise USB Type-C permettant d’alimenter le terminal.

L’ergonomie et le design

Depuis le Galaxy S6, les modèles de cette gamme ont toujours été des références en matière de design. Et ce n’est pas le nouveau Galaxy S10 qui va rompre avec cette tradition. Son look ne révolutionne rien, mais n’en reste pas moins assez exceptionnel dans la mesure où il se rapproche encore un peu plus du Graal de l’écran total. D’après le constructeur, l’afficheur occupe en effet un peu plus de 88 % de la surface de la face avant. Pour mémoire, ceux des Galaxy S9 et iPhone Xs plafonnent autour de 83 %. Au-delà des chiffres, les résultats sont visibles à l’œil nu, les bords étant particulièrement réduits. Samsung est parvenu à atteindre ce résultat grâce à une petite nouveauté esthétique : un trou dans l’écran. Les précédents Galaxy S se sont toujours refusés à arborer une encoche. Samsung reste ici fidèle à cette philosophie, mais la contourne donc quelque peu puisque la caméra frontale empiète désormais bel et bien sur l’affichage. Si l’appréciation esthétique de cette nouveauté dépend avant tout des goûts de chacun, on peut objectivement écrire que cette méthode est la moins gênante à l’usage. Lorsque vous regardez une vidéo en mode paysage par exemple, il suffit de positionner le trou en bas à droite pour l’oublier.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le Galaxy S10 impressionne aussi par ses dimensions et sa légèreté. L’optimisation de l’écran permet en effet au smartphone d’afficher des dimensions assez compactes au regard de sa diagonale de 6,1’’. Le tout reste compliqué à utiliser d’une seule main. Mais la préhension s’avère tout de même excellente, d’autant que la qualité de fabrication est une nouvelle fois au rendez-vous. De manière assez classique pour un smartphone moderne, le S10 se couvre entièrement de verre, à l’avant comme à l’arrière. Seul le cadre est en aluminium. Mieux vaut donc veiller à le protéger d’une coque, même si le verre en question est du Gorilla Glass 5.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

L’un des points qui étonnent le plus quand on se saisit du smartphone, c’est son poids plume, de 157 g seulement. Cela n’a rien d’un détail pour un appareil que l’on manipule continuellement au quotidien. À titre de comparaison, l’iPhone Xs affiche tout de même 20 g de plus sur la balance, à 177 g. On apprécie aussi l’intégration des blocs optiques au dos, qui affleurent à peine. Tout cela est d’autant plus remarquable que Samsung n’a fait aucun compromis sur la qualité de fabrication ou les connectiques, puisque le smartphone propose un port mini jack.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

Au final, le Samsung Galaxy S10 est vraiment un superbe produit en matière de design. On pourra juste lui reprocher un lecteur d’empreintes digitales un peu moins réactif que par le passé. Ledit lecteur n’a plus d’emplacement physique puisqu’il est désormais intégré sous l’écran. Notez qu’il s’agit d’un lecteur à ultrasons, qui fonctionne donc lorsque les doigts sont légèrement mouillés. Si le système fonctionne bien dans l’ensemble, il reste moins efficace qu’un lecteur physique, puisqu’il faut bien veiller à poser le doigt à plat dans une zone précise. Il y a quelques ratés au départ, mais l’habitude finit par venir.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

L’écran

Comme nous l’évoquions plus haut, à première vue déjà, l’écran du Galaxy S10 varie largement comparé à celui de son prédécesseur, le S9, en raison de son format “Infinity-O”. Comprenez qu’au lieu d’une encoche centrée en haut de l’afficheur ou d’une bande dédiée située au-dessus, Samsung a opté pour une ouverture circulaire située en haut à droite de la dalle accueillant le module photo frontal. Cela permet au constructeur de proposer une dalle de 6,1 pouces contre 5,8 pouces pour le Galaxy S9, malgré des dimensions pratiquement identiques (149,9 x 70,4 x 7,8 mm contre 147,7 x 68,7 x 8,5 mm). Samsung conserve les bordures incurvées qui ajoutent au confort d’usage et au design. Une grande diagonale adaptée aux contenus multimédias qui séduit au coup d’œil.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

De bonnes impressions qui doivent néanmoins être confirmées par des données techniques. Rappelons que le smartphone, avec ses 3040 x 1440 pixels (19:9), assure une densité d’affichage de 547 ppp, forcément parmi les plus hautes du moment. L’écran du smartphone en occupe 89 % de la façade, ce qui constitue là aussi un excellent score.

Gamut Samsung Galaxy S10

© LaboFnac

Tout cela est augmenté de qualités indéniables. S’il se contente d’un gamma dans la moyenne, le Galaxy S10 peut en effet se targuer d’offrir une excellente colorimétrie, collant en presque tous points au gamut sRGB de référence. Quelques rares dérives sont à relever dans le rouge, tandis que la restitution du vert est irréprochable, et celle des magenta ou cyan l’est presque tout autant. On relève ainsi un faible delta u’v’ moyen de 0,009.

On ne peut par ailleurs qu’apprécier la faible directivité de cette dalle Super AMOLED. La perte de luminosité est en effet contenue lorsque l’écran est incliné : de 242 cd/m2 vus de face, elle baisse à 225 cd/m2 à 15°, à 179 cd/m2 à 30° et enfin à 116 cd/m2 à 45°. Comprenez que cet écran reste bien lisible, même vu de côté.

Directivité Samsung Galaxy S10

© LaboFnac

Pour finir, rappelons que l’écran du S10 est certifié HDR10+. Une norme récente portée par divers fabricants de téléviseurs, dont évidemment Samsung, dont le programme de certification est ouvert depuis l’été 2018. Les contenus compatibles restent encore peu nombreux, mais leur nombre s’étoffe, de même que celui des téléviseurs capables de les afficher.

L’interface utilisateur

Les clichés ont parfois la vie dure. Les interfaces utilisateur ajoutées par les constructeurs de smartphones sur Android ont en effet la réputation de dénaturer et alourdir le système d’exploitation mobile de Google. Pendant longtemps, l’interface TouchWiz de Samsung a été citée comme l’une des pires en la matière. C’est sans doute la raison pour laquelle le constructeur l’a par la suite renommée Samsung Expérience en 2017, tout en allégeant et l’améliorant. Même si les critiques étaient moins virulentes avec cette dernière, on pouvait toujours lui reprocher d’être parfois trop riche et complexe pour son propre bien.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Pour montrer qu’il a bien entendu les reproches, Samsung dégaine One UI, une nouvelle interface qui prend place sur Android 9.0 Pie, et qui est grandement simplifiée. C’est du moins la promesse. Et à l’usage ? On note d’abord des petites nouveautés cosmétiques, comme des icônes aux bords arrondies, globalement plus dans l’air du temps, ou encore des animations aussi discrètes qu’efficaces. On apprécie aussi l’arrivée d’un mode sombre, qui permet de basculer l’interface en noir, alors qu’elle avait toujours été uniquement blanche jusqu’ici. Cette option a pour but de vous reposer les yeux lorsqu’il fait sombre, mais rien ne vous empêche de laisser l’interface dans ce mode si son rendu esthétique vous plaît davantage. Dans l’ensemble, la refonte graphique s’avère être une belle réussite, puisque One UI respire la modernité.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Pour ce qui est de l’ergonomie, le constructeur a d’abord repensé le menu des paramètres. Pour plus de clarté, ce menu est désormais découpé en zones distinctes, clairement délimitées. Il y a toujours autant d’options, mais elles sont mieux agencées, de sorte qu’il sera plus simple pour un néophyte de s’y retrouver et d’aller à l’essentiel.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Nous n’allons pas lister ici toutes les nouveautés de One UI, car elles sont vraiment nombreuses. Parmi les plus représentatives, avec lesquelles l’utilisateur interagit plusieurs fois par jour, on peut citer le changement d’interface du gestionnaire multitâche, qui s’affiche désormais comme un système de cartes, comme sur les iPhone. Le mode Always On évolue lui aussi. Par défaut, il faut tapoter une fois l’écran pour qu’il s’active. Mais ceux qui préféraient le voir toujours affiché pourront changer l’option dans les paramètres.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Mais la nouveauté la plus importante à nos yeux reste l’arrivée des contrôles gestuels. Il est donc maintenant possible de supprimer complètement la barre de navigation en bas de l’écran. Plutôt que de copier Apple comme Huawei l’avait fait pour cette fonction, Samsung a choisi une autre voie : pour remplacer la touche Home, il suffit de glisser le doigt de bas en haut (swipe) au centre de l’écran. Et pour simuler les deux autres touches, il faut faire la même action, mais dans la zone où ces touches étaient situées. Ainsi, par défaut, faire un « swipe » en bas à gauche de l’écran équivaut à la touche « multitâche ». Au final, ce système fonctionne très bien. Nous trouvons même qu’il s’agit des meilleurs contrôles gestuels disponibles à l’heure actuelle sur un smartphone, car leur fonctionnement est limpide et ne nécessite qu’un temps d’adaptation très court. De plus, la mise en œuvre est très fluide puisque chaque action est séparée des autres.

test Samsung Galaxy S10

En définitive, nous avons vraiment été séduits par One UI. À la sortie de boîte, c’est-à-dire sans rien configurer, il ne dépaysera pas les habitués des interfaces Samsung et leur offrira simplement une esthétique plus léchée et une navigation plus claire. Ce qui n’est déjà pas si mal. Mais ceux qui veulent aller un peu plus loin pourront le faire facilement grâce aux menus mieux agencés et aux nombreuses infobulles, qui apparaissent de manière pertinente. Ajoutez à cela une grande flexibilité dans la personnalisation des thèmes, de l’ergonomie et de l’interface, et vous comprendrez que One UI est devenue l’une des meilleures du genre.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Le principal défaut ne concerne pas l’interface en elle-même, mais plutôt l’assistant Bixby. Certes, ce dernier est enfin disponible en langue française. Mais le résultat laisse clairement à désirer. Dans la langue de Molière, Bixby n’est pour l’instant pas capable de répondre à une question aussi basique que « quelle est la distance entre Paris et Marseille » ? La reconnaissance vocale fonctionne parfaitement, mais l’assistant répond que… l’heure est identique dans les deux villes. Il semble assez évident que Samsung va rapidement améliorer son assistant vocal dans les semaines et les mois qui viennent. Mais pour l’heure, nous sommes loin des performances de Google Assistant. En revanche, la nouvelle fonction Bixby Routines pourra séduire certains utilisateurs puisqu’elle permet de créer de manière très simple des scénarios impliquant plusieurs actions. Pour ceux qui connaissent, le fonctionnement est proche de celui du service IFTTT, en simplifié. Vous pourrez par exemple décider que lorsque vous allez travailler le matin, le smartphone lancera automatiquement une application de navigation dès qu’il se connecte à la voiture, ou encore que l’appareil se mettra en mode silencieux dès que vous arrivez chez vous le soir. Vous pouvez aussi demander à l’appareil de passer automatiquement en économie d’énergie si vous oubliez de le mettre à charger la nuit. Les possibilités sont multiples.

test Samsung Galaxy S10

© Capture d’écran / LaboFnac

Les performances

Equipé d’un attirail généreux, le Galaxy S10 fait appel à la dernière puce en date de Samsung, l’Exynos 9820, qui concurrence d’ailleurs l’Exynos 855 de Qualcomm réservé aux moutures américaines et chinoises du mobile. La puce à huit cœurs, gravée en 8 nm, inclut deux Mongoose M4 cadencés à 2,73 GHz, deux cœurs Cortex-A75 à 2,31 GHz et quatre Cortex-A55, dédiés aux tâches les plus courantes, cadencés à 1,95 GHz. Le tout est couplé à 8 Go de mémoire vive.

Tout cela se traduit, au cours de notre test JavaScript, par la restitution de 16 fps, soit un temps de réponse de 62 ms à l’exécution de processus très légers. Comme bien souvent sur les smartphones Android, la chute du framerate se fait sentir dès notre second palier de test : il passe à 8 fps, pour un temps de réponse doublé également (123 ms). Au troisième niveau de test réservé aux processus complexes, seuls 5 fps s’affichent (187 ms). Les usages les plus complexes font tomber le nombre de fps à 4, et monter le temps de réponse à 246 ms. Dans les faits néanmoins, force est de constater que le Galaxy S10 affiche une fluidité irréprochable et fait tourner sans ciller tout type d’applications. C’est bien ce qu’on lui demande.

La photo et la vidéo

Les trois Galaxy S10 partagent une très large partie de leur fiche technique, mais se distinguent les uns des autres par des configurations variables. Ainsi, le S10e présente un double module dorsal quand les S10 et S10+ en comptent trois. En façade, seul le modèle “Plus” dispose d’un double appareil.

Samsung Galaxy S10

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le Galaxy S10 qui nous intéresse ici est équipé, au dos, d’un appareil principal de 12 mégapixels avec optique grand-angle équivalente à 26 mm. On y retrouve la double ouverture physique f/1.5-f/2.4 découverte sur la famille Galaxy S9. Cette optique est secondée par un module ultra-grand-angle (12 mm) avec capteur de 16 mégapixels et une ouverture de f/2.2. Grâce à sa focale équivalente à 52 mm, le module avec optique “téléphoto” et capteur de 12 mégapixels permet d’obtenir un effet de zoom optique 2x.

La même scène photographier aux niveaux de zoom permis par le Samsung Galaxy S10

La même scène photographier aux niveaux de zoom permis par le Samsung Galaxy S10

Bon point pour l’ensemble, les trois modules bénéficient d’un système de stabilisation optique (OIS). Notez d’ailleurs qu’en vidéo, le mode “super stabilité” est tout bonnement excellent.

C’est le cas d’ailleurs de l’ensemble des résultats que nous avons obtenus lors de nos tests Labo. L’appareil, éprouvé sans zoom ni grand-angle, offre une haute résolution, excellente au centre comme sur les côtés de l’image. Surtout, il est possible de largement recadrer les clichés. L’optique associée a une petite tendance à laisser apparaître des aberrations chromatiques et à concéder un peu de déformation géométrique, mais sans astigmatisme visible à l’œil. Les détails, lorsque la luminosité diminue (à 500 lux), restent nombreux.

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/1.5)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/1.5)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/2.4)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/2.4)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/1.5)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (module principal, f/1.5)

Utilisé en mode zoom 2x, le smartphone livre là encore des résultats pour le moins convaincants en résolution, et permet de cropper dans les clichés, quoi qu’un peu moins généreusement qu’avec le module principal. Côté optique, on retrouve les mêmes imperfections tant en aberrations chromatiques qu’en déformation géométrique, légèrement moindres toutefois. La bonne sensibilité de ce système permet d’obtenir un haut niveau de détails même lorsque la lumière diminue.

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (zoom 2x, f/2.4)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (zoom 2x, f/2.4)

Est-ce pour autant un carton plein ? Il faut tout de même rappeler que la concurrence multiplie les innovations techniques dans le domaine de la photo, proposant des configurations capables de reproduire l’effet de zoom optique 5x, voire plus, ou encore de quoi obtenir des photos nocturnes bluffantes. À ce titre, Samsung, ne propose ici “que” des modules photos attendus sur un smartphone haut de gamme, choisissant davantage une efficacité poussée à l’extrême que l’effet de surprise. En résulte un smartphone livrant d’excellents clichés, aux couleurs légèrement saturées flattant la rétine, mais sans effet “waouh”, notamment en très basse luminosité.

Notez pour finir que le module ultra-grand-angle (123°) au dos du Galaxy S10 est pour sa part extrêmement convaincant. Entre une distorsion très contenue et une bonne sensibilité, il est certainement l’un des meilleurs du genre.

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (ultra grand-angle, f/2.2)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (ultra grand-angle, f/2.2)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (ultra grand-angle, f/2.2)

Photo prise avec le Samsung Galaxy S10 (ultra grand-angle, f/2.2)

En façade, si Samsung ne propose qu’un capteur photo, il propose côté interface deux niveaux de zoom que nous avons donc évalués. Les deux se comportent très bien en termes de résolution, même si l’on constate une perte en homogénéité en cas de zoom. Le second autorise logiquement un peu moins de recadrage. On ne retrouve pratiquement aucun défaut optique, hormis un peu de déformation géométrique en cas de zoom. Sans grande surprise, un peu de lissage est à noter quel que soit le niveau de grossissement choisi.

Notez également qu’en vidéo, le Galaxy S10 compte parmi les rares à proposer une capture en 4K à 60 images par seconde. Il permet toujours de filmer en slow motion à 960 i/s pour un rendu en HD. Petit bonus d’interface : une option Instagram incluse permet de prendre photos ou vidéos depuis l’interface photo du smartphone et de les retrouver directement dans l’onglet Stories de l’application sociale.

L’audio

Le Galaxy S10 mise davantage sur l’image que sur le son, même s’il est loin de démériter sur ce point. Le smartphone est livré avec des écouteurs AKG filaires (à brancher sur une prise jack, désormais rare) de qualité honorable. Du côté des haut-parleurs, nous avons relevé une puissance de 73 dB maximum à 10 % de distorsion, ce qui est satisfaisant. La réponse en fréquence l’est un peu moins : les basses sont, comme toujours, en retrait jusqu’à 200 Hz, et les aigus légèrement accentués autour de 2,5 kHz. Attention donc aux écoutes à fort volume qui peuvent se traduire par un son un peu criard.

La qualité de réception (performances radio)

Le modem inclus à l’Exynos 9820 confère au S10 une compatibilité avec la LTE de catégorie 20. On ne parle pas ici de 5G, mais de débits théoriques très élevés en 4G. Nous avons bien évidemment évalué les performances de l’appareil sur les différentes bandes de fréquence disponibles, mais aussi sur la 2G et la 3G. Sur le réseau GSM donc, le smartphone livre une excellente prestation sur la bande 1800, mais peine davantage en raison d’un manque de sensibilité sur la bande 900. En 3G, pas de souci majeur non plus, même si un léger manque de sensibilité est à noter.

La plupart des communications transitant désormais par la 4G, nous nous sommes attachés à évaluer les performances de l’appareil sur les bandes 3 (1800 MHz), 7 (2600 MHz), 20 (800 MHz). Aucun problème n’est à déplorer, la sensibilité et les débits étant élevés, tandis que la directivité est très contenue. Nous avons ajouté à ces trois fréquences l’évaluation de la bande 28 (725 MHz), sur laquelle le S10 est tout bonnement excellent à tous points de vue, mais aussi la bande 1 (1950 MHz). C’est bien la seule sur laquelle le terminal concède une faiblesse, en raison notamment d’un manque de sensibilité. C’est toutefois peu de chose et les performances radio globales du Galaxy S10 garantissent de capter le réseau dans de bonnes conditions à peu près partout.

L’autonomie

Sur le papier, le Galaxy S10 présente de vrais atouts. Il dispose d’une batterie de 3400 mAh plutôt standard au regard des modèles concurrents, il interpelle par sa compatibilité avec la charge sans fil rapide (15W), mais aussi par sa capacité à charger sans fil d’autres appareils. Il suffit, après activation de la fonction, de poser sur le dos du S10, un autre appareil compatible avec le standard Qi pour déclencher une charge 9W. Déperdition oblige, celle-ci n’est évidemment pas aussi rapide qu’une charge filaire, mais elle peut dépanner. D’autant d’ailleurs qu’elle fonctionne avec d’autres smartphones, en plus des accessoires de Samsung – écouteurs Galaxy Buds et montre Galaxy Watch en tête.

Samsung Galaxy S10

© C. Séfrin

Nous avons comme toujours soumis le Galaxy S10 à notre protocole de test JavaScript. Celui-ci, basé sur un test d’autonomie web (toute connectivités coupées), se traduit par une autonomie mesurée à 10h10 avant extinction. Rappelons ici que les meilleurs du marché se situent dans la même fourchette. Toutefois, si le S10 convainc dans le cadre de ce test, il brille un peu moins dans la réalité. En usage intensif, il rend souvent les armes avant la fin de la journée. Fort heureusement, sa charge rapide à 15W lui permet de passer de 0 à 100 % en 1h42. Une très bonne performance.

Conclusion

Note LABOFNAC

À l’heure du bilan, le Samsung Galaxy S10 est incontestablement une franche réussite. D’abord en matière de design. Il s’agit en effet de l’un des plus beaux – si ce n’est le plus beau – smartphones du moment. Il se montre de plus particulièrement agréable à prendre en main grâce à une légèreté étonnante et une excellente qualité de fabrication. À l’usage, les performances de l’appareil ne sont globalement jamais prises en défaut. Certes, ses caractéristiques et ses fonctions peuvent parfois paraître un peu trop classiques par rapport à certains concurrents. On aurait notamment aimé un téléobjectif optique (zoom) plus puissant, ou des performances en très basse luminosité encore meilleure. Mais dans l’ensemble, la prestation photo du smartphone reste excellente et ravira la grande majorité des utilisateurs. Quant à sa nouvelle interface One UI, elle s’avère elle aussi très réussie et rend le smartphone très agréable à pratiquer au quotidien. Nous conseillons donc vraiment le Galaxy S10 à tout le monde, ou presque. Le seul bémol que nous émettrons concerne l’autonomie. Elle conviendra dans le cadre d’un usage classique. En revanche, ceux qui utilisent leur téléphone portable de manière très intensive pourraient être déçus.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Performance et rapidité
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Article rédigé par
Jean-Charles Frelier
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Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
Sofian Nouira
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Laure Renouard
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