En résumé
Le Xiaomi Redmi Note 5 constitue une bonne surprise. Avec son format XL (5,99 pouces), il s’adresse avant tout aux amateurs de ce que l’on a longtemps nommé « phablettes ». Il s’offre une finition soignée et une connectique complète, même si la présence d’un port micro-USB 2.0 au lieu d’une prise Type-C traduit son positionnement en entrée de gamme. Malgré son prix et quelques concessions, notamment au niveau de sa puissance, le smartphone a le mérite d’offrir un afficheur de bonne facture, des performances audio dans la moyenne et de capter le réseau de manière très satisfaisante. Il comblera en outre ceux qui craignent les pannes sèches, puisque sa batterie de 4000 mAh lui confère une excellente autonomie. Un mobile très recommandable, donc, d’autant qu’il tourne sous Android 8.1 Oreo, la dernière version en date du système d’exploitation disponible auprès du grand public.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente autonomie
- Bonnes performances radio
- Design et écran soignés
- Performances en retrait
- Un peu massif
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Tout récemment arrivé en France, Xiaomi propose un catalogue allant de l’entrée au haut de gamme, et cherche notamment à séduire sur le segment des smartphones à moins de 200 euros. Son Redmi Note 5 compte ainsi faire valoir ses atouts et convaincre les amateurs de grands écrans. Pari réussi ? Nous avons soumis le smartphone à notre batterie de tests Labo.
Xiaomi fait ses débuts en France avec une première vague de smartphones, dont un modèle haut de gamme – le Mi Mix 2S – et le Redmi Note 5 qui nous intéresse ici. Le smartphone, nettement plus abordable, a été lancé en Chine en mars dernier, mais n’est pas dépassé pour autant en termes de caractéristiques.
Le smartphone dispose ainsi d’un écran IPS LCD de 5,99 pouces affichant 2160 x 1080 pixels et intégré dans un boîtier de 15,86 x 7,5 x 0,81 cm pour 181 grammes. Le Redmi Note 5 tourne sous Android Oreo habillé de l’interface de Xiaomi, MIUI. Il est animé par une puce Snapdragon 636 associée à 3 Go de mémoire vive, embarque 32 Go de stockage extensible par microSD, mais aussi du Bluetooth 5.0 et une batterie de 4000 mAh. Un lecteur d’empreintes, un double appareil photo dorsal de 12 + 5 MP et un appareil de 13 MP dédié aux selfies complètent le tout.
L’ergonomie et le design
Le Redmi Note 5, il faut l’avouer, joue les modèles en termes de sobriété. Le smartphone, malgré son positionnement tarifaire, ne concède pas grand-chose, et c’est appréciable. Son écran occupe une très large partie de sa façade, même s’il faut avouer que ses bordures sont loin d’être les plus fines du marché. Au-dessus siègent ses capteurs habituels, mais en dessous, un espace vide sans même un logo aux couleurs de la marque allonge inutilement le format du téléphone. Il mesure ainsi 158,6 x 75,4 x 8,1 mm pour 181 grammes. Ce n’est donc pas un modèle de minceur (son appareil photo est en outre légèrement protubérant) ni de compacité, mais au regard de sa promesse, le résultat est appréciable.
Le smartphone présente un écran aux tranches arrondies agréables sous la paume, et préfère au verre un pourtour et un dos entièrement en métal. Un atout charme pour les maladroits qui font souvent tomber leur mobile et craignent d’en voir le dos se briser. Les arêtes sont adoucies et confortables, tandis que le lecteur d’empreintes rond, situé au dos et rapide, est accessible à l’index des petites mains. Attention tout de même : ce Redmi Note 5 s’adresse aux amateurs de grands mobiles et constitue une véritable phablette.
Côté connectique, le Redmi Note 5 ne cède pas aux sirènes de l’USB Type-C, sans doute pour limiter son prix de vente, et présente un port micro-USB 2.0. Celui-ci est situé à côté du haut-parleur du mobile, mais aussi d’une prise jack qu’il est toujours appréciable de retrouver. Bon point également, son espace de stockage interne de 32 Go (dans notre version de test) est extensible par le biais d’une carte microSD jusqu’à 256 Go. Les adeptes du double-SIM pourront attribuer ce port à une deuxième nano-SIM au besoin.
L’écran
Encore peu nombreux il y a deux ans, les smartphones dotés d’écrans de 6 pouces ou plus se démocratisent aujourd’hui dans toutes les fourchettes tarifaires. En témoigne ce Redmi Note 5 qui, à moins de 200 euros, propose une dalle IPS LCD de 5,99 pouces. Celle-ci affiche 2160 x 1080 pixels en raison de son ratio 18:9, incontournable cette année. En résulte une résolution très convenable de 403 ppp. Son taux d’occupation de la façade du mobile n’est pas le meilleur que l’on ait vu, mais avec un score de 77 %, il reste appréciable.
Ce Redmi Note 5 se comporte de manière satisfaisante sur à peu près l’ensemble des critères évalués en Labo. Il livre ainsi une colorimétrie convenable, avec un delta U’V’ moyen de 0,014. Si les coloris vert et cyan sont parfaitement restitués, on repère de petits écarts dans la restitution du rouge, du bleu et, plus encore, du magenta. Rien de critique toutefois.
Le smartphone est légèrement moins convaincant au rayon du contraste, avec un taux mesuré à 319;5 avec 5 % de blanc. Son gamma se situe quant à lui dans la moyenne. Même constat au sujet de la directivité, un peu marquée et rendant difficile la lecture de l’écran lorsqu’il est incliné si sa luminosité n’est pas augmentée. Ainsi, pour 225 cd/m2 de face, on descend à 168 cd/m2 à 15°, pour tomber à 79 cd/m2 à 30°. À 45°, difficile de voir grand-chose sur cet écran qui n’affiche plus que 36 cd/m2.
Terminons par les options logicielles qui, souvent, permettent de personnaliser un peu l’affichage des mobiles, à défaut d’en corriger les difficultés. Sur le Redmi Note 5, elles sont présentes, mais n’offrent que peu de possibilités : il est possible de régler la température des couleurs (plus froides ou chaudes) ou d’augmenter le contraste.
L’interface utilisateur
L’arrivée de Xiaomi sur le marché est l’occasion pour le grand public qui n’aurait jamais importé les produits de la marque de découvrir son interface maison, MIUI, ici en version 9.5. Une interface assez classique en soi, puisqu’elle ne propose pas de tiroir d’applications et ne permet pas de le rétablir. Pour l’ajouter, donc, il faudra passer par un lanceur d’applications alternatif.
Au premier contact avec l’interface, on constate que, comme Color OS sur les terminaux d’Oppo, MIUI adopte un style particulier dédié aux icônes des applications. Celles-ci adoptent un style flat, avec un format carré aux angles arrondis. Est-ce joli ou non ? Force est de constater que pour les applications de Xiaomi, le résultat est cohérent, mais que les icônes des applications tierces arborent un pourtour blanc pour « remplir » le carré imposé par la marque. Un style particulier…
Il est néanmoins appréciable que Xiaomi se contente de peu d’applications préinstallées, à l’exception de ses outils maison, telle sa boutique de thèmes. Côté fonctionnalités bonus, on retrouve un port infrarouge qui permet de transformer le téléphone en télécommande, un mode « Second espace » permettant de séparer outils personnels et professionnels, par exemple, mais aussi un mode d’utilisation à une main. Le tout est globalement facile à appréhender.
Les performances
C’est le chipset peu répandu et de milieu de gamme signé Qualcomm qui anime le Redmi Note 5 : le Snapdragon 636, ici flanqué de 3 Go de mémoire vive. Rappelons que la puce compte huit cœurs Kryo cadencés à 1,8 GHz et embarque un GPU Adreno 509. Soumis à des tâches quotidiennes, le SoC tient sans problème la cadence, mais il n’est pas tout à fait adapté aux jeux et applications les plus gourmands en ressources.
Nous avons soumis le smartphone à notre test JavaScript consistant en l’affichage d’items de plus en plus nombreux. Le smartphone ne rencontre pas de difficulté particulière à l’exécution des tâches les plus basiques, et affiche un temps de réponse de 86 ms correspondant à 12 fps. Les choses se compliquent à la mise en œuvre de processus ordinaires : le temps de réponse passe à 211 ms, soit 5 fps. Les processus complexes font encore monter le chronomètre à 316 ms (3 fps), et les plus ardus, à 452 ms (2 fps). Nous avons récemment évalué le Zenfone 5 d’Asus (Snapdragon 636 et 4 Go de RAM), qui livre des résultats très comparables (de 90 ms à 500 ms). On notera d’ailleurs que les 3 Go de mémoire vive du Redmi Note 5 ne posent pas de difficulté supplémentaire.
La photo et la vidéo
Le Redmi Note 5 profite d’un double module photo, ce qui est de plus en plus courant, même en entrée de gamme. Le modèle de Xiaomi embarque ainsi un capteur principal de 12 mégapixels (pixel de 1,4 μm) avec une optique ouvrant à f/1.9 secondé par un capteur de 5 mégapixels (1,12 μm optique ouvrant à f/2.0). Divers modes de prise de vue sont proposés, à commencer par un mode portrait plutôt efficace, et même un peu davantage que les terminaux de gammes de prix similaires. Comme eux toutefois, il propose un « embellissement » automatique des visages que l’on s’empressera de désactiver pour éviter les lissages abusifs.
Côté résultats, il faut avouer que le Redmi Note 5 s’en sort très correctement, du moins en plein jour. Le smartphone livre des clichés nets et détaillés, et gère correctement l’exposition. C’est un peu moins vrai dès que la lumière décline : les photos sont rapidement bruitées et perdent en détails. Côté selfies, vous pouvez espérer des clichés détaillés grâce à son capteur de 13 MP compatible avec le mode portrait. Notez pour finir qu’en vidéo, le Redmi Note 5 n’excède pas la définition 1080p.
Le rendu audio
Sans grande surprise compte tenu de son positionnement tarifaire, le Redmi Note 5 n’éblouit pas particulièrement en termes de performances audio. Correct, sans plus, son haut-parleur délivre une puissance passable de 67 dB, et montre des difficultés à restituer les graves.
Les écouteurs fournis par Xiaomi n’éblouissent pas davantage. Avec une sensibilité de 95 mV, ils souffrent essentiellement d’une isolation passive insuffisante et d’une distorsion un peu trop présente, notamment à 200 Hz. Ils restituent toutefois assez correctement la bande passante et ne laissent filtrer que peu de son vers l’extérieur. Les amateurs de musique seront donc bien avisés de passer par un casque filaire, d’autant que la prise jack du téléphone ne pose pas de problème majeur, ou par un modèle Bluetooth.
La qualité de réception (performances radio)
Bonne surprise pour qui cherche avant tout un smartphone performant en termes de communication : il ne pose aucun problème en la matière. Le Redmi Note 5 se montre ainsi excellent en sensibilité comme en directivité en 2G, ce qui assure de pouvoir passer des appels et envoyer des messages à peu près partout.
Le smartphone se comporte bien également en 3G, même s’il est un peu moins sensible au réseau. Il se rattrape avec la 4G, et notamment sur la bande 20 (800 MHz) sur laquelle il se montre sensible, peu directif et offre d’excellents débits. C’est d’ailleurs sur ce point que le mobile convainc le plus, de petites difficultés de sensibilité étant à noter sur la bande 7 (2600 MHz).
L’autonomie
Pari réussi pour ce Redmi Note 5 qui, en termes d’autonomie, fait partie des plus endurants du moment. Sa batterie de 4000 mAh est certes dans la moyenne des smartphones de son format, mais il faut croire que les composants choisis et l’optimisation apportée par la marque font mouche. Soumis à notre test d’autonomie web, le smartphone est ainsi parvenu à tenir 11h21 avant extinction. Une très bonne performance un peu ternie par un temps de charge un peu long, puisqu’il lui faut 2h30 pour que sa batterie passe de 0 à 100 %. Entrée de gamme oblige, la charge rapide n’est en effet pas au menu.
Conclusion
Le Xiaomi Redmi Note 5 constitue une bonne surprise. Avec son format XL (5,99 pouces), il s’adresse avant tout aux amateurs de ce que l’on a longtemps nommé « phablettes ». Il s’offre une finition soignée et une connectique complète, même si la présence d’un port micro-USB 2.0 au lieu d’une prise Type-C traduit son positionnement en entrée de gamme. Malgré son prix et quelques concessions, notamment au niveau de sa puissance, le smartphone a le mérite d’offrir un afficheur de bonne facture, des performances audio dans la moyenne et de capter le réseau de manière très satisfaisante. Il comblera en outre ceux qui craignent les pannes sèches, puisque sa batterie de 4000 mAh lui confère une excellente autonomie. Un mobile très recommandable, donc, d’autant qu’il tourne sous Android 8.1 Oreo, la dernière version en date du système d’exploitation disponible auprès du grand public.