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Test Labo de l’Oppo Find X : un vrai écran borderless pour un smartphone futuriste

12 octobre 2018
Par Sofian Nouira, Mathieu Freitas, Jean-Charles Frelier
Test Labo de l'Oppo Find X : un vrai écran borderless pour un smartphone futuriste

En résumé

Note LABOFNAC

Une chose est sûre : le Oppo Find X n’est pas le genre de smartphones qui passe inaperçu. Entre son superbe design, son écran qui occupe presque toute la face avant et ses appareils photo rétractables, il attire immanquablement les regards et se démarque agréablement de ses concurrents. Mais il n’est pas sans défauts pour autant. On peut notamment citer l’absence de NFC, de recharge sans fil, une colorimétrie d’écran perfectible et une interface parfois agaçante. Néanmoins, ces points ne seront pas rédhibitoires pour la plupart des utilisateurs. D’autant que les points forts du produit viennent assez largement les compenser dans la balance. En plus d’un smartphone unique par son design et sa configuration photo, le Oppo Find X propose des performances réseau solides, une excellente réactivité, un stockage conséquent et une autonomie très correcte.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Un design exceptionnel
  • Réactivité de l’interface
  • Qualité de réception
  • Autonomie confortable
Les moins
  • Bon en photo, mais pas au niveau des meilleurs
  • Pas de NFC
  • Pas de recharge sans fil

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
Note LABOFNAC
Voir sur Fnac.com

Notre test détaillé

Arrivé il y a peu sur le marché français, Oppo a tenu à clarifier d’emblée son positionnement : il n’est pas un énième fabricant chinois qui vient juste écouler des produits génériques dans nos étals hexagonaux. Et pour le faire comprendre, la marque n’a pas hésité à dégainer le Find X, un smartphone dont le prix de lancement approchant les 1000 euros. Au-delà de la stratégie du constructeur, ce smartphone et son bloc photo méritent-il un tel investissement de votre part ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Oppo n’a pas froid aux yeux. Peu connu en France, ce constructeur chinois squatte pourtant le top 5 mondial des fabricants de smartphones les plus importants du monde depuis quelques temps déjà. Après avoir assis son succès dans sa mère patrie en Chine, Oppo a décidé de s’attaquer au marché européen en général, et à la France en particulier. Pour son arrivée chez nous, la marque a décidé de frapper un grand coup avec le Oppo Find X, un smartphone résolument novateur et très haut de gamme. Ce modèle marque d’emblée son territoire avec un tarif qui donne le vertige, de quasiment 1000 euros au moment du lancement du produit. On peut y voir un signal fort pour bien signifier au marché français que Oppo n’est pas un énième fabricant low cost. Pour justifier un tel tarif, le Find X propose une fiche technique de haut vol.

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

Au-delà de son design assez spectaculaire – nous y reviendrons plus loin dans le test -, l’appareil dispose en effet des dernières technologies du moment. Il embarque en effet un écran AMOLED de 6,42 pouces, pour une définition Full HD+ de 2340 x 1080 pixels et une densité de 401 pixels par pouce. Sous le capot, on retrouve une puce mobile Qualcomm Snapdragon 845, flanquée d’une puce graphique (eGPU) Adreno 630 et de 8 Go de mémoire vive. La partie photo arrière est confiée à un double module disposant d’un capteur de 16 Mpx avec stabilisation optique (OIS) et d’un autre de 20 Mpx. Quant à la caméra frontale, elle arbore pour sa part un unique module photo avec un capteur de 25 Mpx. Du côté de la captation vidéo, c’est assez classique pour du haut de gamme, avec la possibilité de filmer en UHD-4K à 30 i/s, ou au ralenti (en 1080p à  240 i/s et 720p à 480 i/s).

Pour ce qui est des connectiques et connectivités, nous avons été assez surpris de constater qu’en marge de la 4G+ et du Bluetooth 5.0, l’appareil faisait l’impasse sur le NFC. Même constat pour la recharge sans fil, qui n’a pas été incluse. En revanche, il intègre bien la technologie Super VOOC Flash Charge, qui promet de recharger l’appareil à 100 % en 33 minutes seulement, à condition évidemment de bien utiliser le chargeur fourni avec le produit.

L’ergonomie et le design

Depuis l’avènement des écrans 18:9, dits panoramiques, les smartphones se ressemblent encore plus qu’avant. Il faut dire qu’avec un afficheur qui occupe désormais souvent plus de 80% de la face avant, il devient très difficile pour les constructeurs de différencier leurs modèles. Apple avait réussi à démarquer son iPhone X grâce à son encoche, mais beaucoup de concurrents lui ont très rapidement emboîté le pas. Malgré cet état de fait, le Oppo Find X réussit le petit tour de force de séduire d’emblée. Il faut dire que le constructeur est parvenu à aller plus loin que ses concurrents en matière de taux d’occupation de la face avant puisque l’écran en recouvre ici 87 %. Au-delà de la bataille des chiffres, le résultat impressionne visuellement. D’autant que l’afficheur est légèrement courbé sur ses flancs droit et gauche. Quant aux bordures au-dessus et en dessous, elles sont réduites à leur portion congrue.

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le dos de l’appareil, lui aussi entièrement en verre, s’avère tout aussi épuré puisque rien ne vient briser son unicité, à l’exception des logos « Oppo » et « Find X ». C’est l’une des particularités les plus marquantes du produit : ici, il n’y a pas de bloc optique au dos, ni même à l’avant. Oppo a en effet caché tous ces éléments dans un bloc escamotable. Nous y reviendrons plus loin. Tout cela permet au Find X de se démarquer de très belle manière par rapport à ses concurrents. Il ne s’agit pas d’une révolution absolue dans le design, mais plutôt de l’apogée de la tendance actuelle (écran 18:9 + coque en verre). On peut donc écrire sans trop s’avancer que nous tenons là le plus beau smartphone à l’heure actuelle.

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

Comme dit plus haut, l’unicité du design est permise par le bloc escamotable. Il s’agit d’un élément motorisé, qui vient se nicher dans la partie haute de l’écran. Dès que vous êtes amenés à utiliser les appareils photo arrière, ou celui à l’avant, cet élément motorisé sort de son emplacement, en environ une seconde. Nous pensions que ce système impacterait négativement la rapidité d’utilisation de la fonction photo. Mais nous avons été surpris de constater que, même si ce mouvement n’est pas instantané donc, il s’avère suffisamment véloce pour ne pas pénaliser l’utilisation au quotidien. En clair, l’interface apparaît le temps que vous appuyiez sur l’icône de l’appareil photo et que vous mettiez votre téléphone « en joue » pour shooter le cliché.

En revanche, il y a tout de même un petit bémol à apporter à ce système. Il ne vient (donc) pas de la prise de photo, mais plutôt de la fonction O-Face de déverrouillage par reconnaissance faciale. Le module photo avant étant lui aussi dans l’élément motorisé, il faut aussi attendre qu’il sorte et identifie correctement l’utilisateur pour déverrouiller l’appareil. Même si l’opération ne prend pas si longtemps et que le système de reconnaissance fonctionne parfaitement, cette opération apparaît sensiblement plus lente que le Face ID des iPhone, ou que le bon vieux lecteur d’empreintes digitales. Signalons tout de même que lors de notre test, nous n’avons rencontré aucun problème de fiabilité avec cette fonction.

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

C’est aussi sans doute à cause de cet élément motorisé que l’appareil ne peut pas se prévaloir d’une étanchéité, contrairement à tous ses concurrents haut de gamme du moment. En revanche, on comprend beaucoup moins l’absence de compatibilité avec le NFC et la recharge sans fil. À l’heure où le paiement mobile se démocratise et où presque tous les modèles les plus onéreux des concurrents permettent la recharge sans fil, ces deux absences font clairement tache. Sans oublier celle de la prise mini-jack, certes plus commune mais toujours gênante pour connecter un casque filaire malgré l’adaptateur fourni.

L’écran

C’est évidemment la principale attraction du Find X. Son écran parvient à occuper 89 % de la face avant sans pour autant céder à l’encoche. En résulte une surface d’affichage de 6,4 pouces dont il est possible de profiter entièrement et sans perdre une partie de l’image pour jouer ou regarder des vidéos, dès lors que le ratio natif peut être adapté au 19:5:9 qui est le sien. L’affichage y est en outre très confortable. Sa définition de 2340 x 1080 pixels permet une densité de 399 pixels par pouce adaptée aussi bien aux contenus graphiques qu’à l’affichage de texte et les bénéfices de la technologie OLED sont au rendez-vous.

Oppo Find X : gamut de l'écran

Gamut de l’écran © LaboFnac

Le taux de contraste, mesuré à 415:5 pour le rapport du blanc 100 % sur du blanc 5%, place même l’écran du Find X au-dessus de ceux des iPhone XS d’Apple ou des Galaxy S9 et Note 9 de Samsung sur ce point, et les angles de vision offerts ici sont très larges. Pour une luminosité moyenne de 223 cd/m2 en face de l’écran, l’œil peut toujours percevoir 213 cd/m2 dans un angle de 15°, 173 cd/m2 à 30° et 106 cd/m2 à 45°. L’écran du Find X devrait donc rester parfaitement lisible si vous le tournez un peu, et vous pourrez aussi en faire profiter un voisin sans problème.

Malheureusement, il y a encore un point que Oppo ne maîtrise pas totalement, en dehors du gamma souvent moyen sur les écrans de smartphone. C’est la colorimétrie. Le vert et plus encore le rouge sont trop saturés et entraînent le delta U’V’ moyen, par rapport à l’espace de couleurs sRGB, à 0,027 quand les écrans les mieux calibrés sont à moins de 0,01, comme ceux des derniers smartphones d’Apple.

Oppo Find X : directivité de l'écran

Directivité de l’écran © LaboFnac

Fidelité des couleurs
5.2
Contraste et progressivité
7
Directivité
9
Densite des pixels
6

L’interface utilisateur

Si les interfaces Android présentaient il y a quelques années encore des différences assez majeures en fonction des constructeurs, il faut bien avouer qu’elles se sont grandement uniformisées ces derniers temps. La plupart proposent en effet désormais d’afficher ou non un tiroir d’applications en plus des écrans d’accueil. De même, elles disposent quasiment toutes de thèmes pour personnaliser leur apparence. Enfin, la majorité a opéré au fil du temps une sérieuse cure d’amaigrissement, afin de se rapprocher de l’expérience « pure » (vanilla) d’Android, telle que l’a imaginée Google.

De son côté, le Find X embarque ColorOS, une version du système d’exploitation de Google revue et corrigée par Oppo. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le fabricant chinois ne surfe pas vraiment sur la tendance actuelle. Son ColorOS, qui s’appuie sur Android 8.1 Oreo, modifie assez profondément le système d’exploitation mobile de Google. Ici, tout se passe sur les écrans d’accueil et il n’est pas possible de rajouter le menu des applications. Un peu comme ce que proposait Huawei il n’y a pas si longtemps. Les widgets propres à Android sont évidemment toujours de la partie. Et chaque fois que vous installez une nouvelle application, elle atterrit automatiquement sur l’un des bureaux d’accueil. Libre à vous ensuite de les laisser telles quelles, ou de les organiser dans des dossiers. Le tout arbore une esthétique aux couleurs assez vives. Mais dans l’ensemble, il s’agit là d’un fonctionnement vu mille fois, et qui ressemble à un mélange entre iOS et Android. Le résultat reste agréable à pratiquer au quotidien.

D’autant que Oppo a également ajouté un certain nombre de contrôles gestuels assez pratiques. Ainsi, les bords « edge » de l’écran sont mis à contribution puisqu’il est notamment possible de revenir à l’application précédente en glissant deux fois le doigt sur le bord droit. De même, on peut activer l’affichage multitâche (écran divisé en deux) en effleurant dans des directions opposées les bords droit et gauche de l’afficheur, ou encore faire une capture d’écran en balayant avec trois doigts vers le bas. Le constructeur étonne d’ailleurs en proposant trois autres manières d’activer l’affichage multitâche. Nous avons une préférence pour celle qui permet de le lancer simplement en balayant l’écran avec trois doigts vers le haut. Au passage, sachez que si vous faites le même mouvement vers le bas, vous déclenchez une capture d’écran. Très pratique donc. Nous n’allons pas vous détailler ici toutes les petites fonctions ajoutées par Oppo dans son interface, mais elles s’avèrent nombreuses avec, pêle-mêle, la possibilité de jouer une chanson sur plusieurs smartphones (Music Party), un Espace de jeu, un mode fenêtré (en paysage), etc. Certaines plairont, d’autres moins. Mais rien ne vous oblige à les utiliser et elles ne gênent pas le cas échéant.

En marge de ces points positifs, tout n’est pas rose dans ColorOS. L’interface comporte en effet quelques menus peu clairs. Par exemple, c’est dans « Services pratiques » que vous trouverez les contrôles gestuels. On finit certes par s’y faire, mais l’indication n’a rien d’intuitive. On note aussi par exemple qu’il n’est pas possible de changer le fond d’écran depuis les paramètres de l’accueil, alors que c’est possible depuis tous les smartphones Android à notre connaissance. Ici, il faut aller dans les paramètres, puis choisir « Écran d’accueil et fonds d’écran »… comme sur iOS. On regrette aussi un autre détail : pour effacer une notification, il faut d’abord faire glisser ladite notification vers la gauche, puis la faire disparaître en cliquant sur l’icône de corbeille qui apparaît. Rappelons que sur Android (et même iOS), cette action ne nécessite habituellement que le mouvement vers la gauche. Autant vous dire que c’est assez agaçant quand vous avez beaucoup de notifications et que vous voulez les gérer une par une sans les effacer toutes d’un coup. Enfin, même s’il y a un menu « choisir le thème », il n’y a pas d’autre thème disponible que celui fourni de base pour le moment. Tout cela vient s’ajouter à quelques traductions douteuses dans l’interface.

Ces petits défauts ne sont toutefois pas rédhibitoires et ColorOS reste dans l’ensemble assez plaisant à utiliser, même s’il faudra prendre un peu de temps pour s’habituer à certains des partis-pris.

Les performances

Modèle haut de gamme oblige, le Find X est équipé de la puce la plus performante de Qualcomm à date, à savoir le Snapdragon 845. Comprenant pour rappel un CPU doté de huit coeurs Kryo 385 cadencé de 1,7 à 2,8 GHz pour les quatre plus rapides et un GPU Adreno 630, il est ici accompagné de 8 Go de RAM. Une capacité particulièrement généreuse qui lui permet d’offrir une belle réactivité au smartphone d’Oppo, même si des ralentissements ne sont pas à exclure à l’exécution d’applications gourmandes comme le révèle notre test Javascript.

Celui-ci consiste pour rappel à faire exécuter au smartphone, dans le navigateur internet préinstallé, des séquences Javascript avec un nombre d’éléments croissant afin de simuler des applications de plus en plus gourmandes. La première est heureusement exécutée rapidement : 75 ms, soit une vitesse d’affichage de 13 fps. Le Find X perd malheureusement pied dès le second palier. Le temps d’exécution grimpe à 184 ms, entraînant le framerate à 5 fps. Nos simulations de processus complexes et très complexes donnent elles des temps de 316 et 452 ms, ou 3 et 2 fps seulement.

En comparaison, le Galaxy Note 9 de Samsung s’en sort un peu mieux, alors que les derniers iPhone d’Apple sont loin devant avec un minimum affiché de 28 fps dans le cas de l’iPhone Xs Max. Rappelons toutefois qu’il s’agit là de performances brutes, et que cela n’empêche pas Android de tourner comme un charme. Nous n’avons pas non plus rencontré de ralentissements gênants avec les applications que nous utilisons au quotidien.

La photo et la vidéo

Si le design du smartphone ne manque pas d’attirer les regards, il n’est pas le seul point étonnant du Find X. Comme évoqué auparavant dans ce test, la principale originalité de ce smartphone tient à son élément motorisé, qui cache tous les modules photo. Lorsque vous voudrez photographier quelque chose, il faudra donc attendre que cet élément sorte de son emplacement. Ce qui ne manque pas d’inquiéter dans un premier temps, puisque l’on se dit que cela va forcément ralentir la prise de vue. Mais à l’usage, on s’aperçoit que cela n’est pas gênant du tout puisque ledit élément coulisse en une petite seconde. En clair, l’interface de la fonction photo se montre disponible quasiment dès que vous appuyez sur l’icône.

Oppo Find X

© Fahim Alloul / LaboFnac

Au-delà de cet élément peu commun, les modules photo du produit ne se démarquent pas outre mesure par leurs caractéristiques techniques. Bien sûr, haut de gamme oblige, ces caractéristiques sont solides sur le papier. Le double module principal arbore deux capteurs. Le premier affiche 16 Mpx et profite d’une stabilisation optique, pour une ouverture f/2,0 et des pixels de 1,22 µm. Le second capteur, de 20 Mpx (f/2,0 / 1 µm), s’avère plus simple. Nous avons été étonnés de constater qu’il n’apporte pas de longueur focale ou d’ouverture différentes. Il ne tient donc pas lieu de téléobjectif ou d’ultra grand-angle, et n’aidera pas en conditions de basse-luminosité puisqu’il dispose de la même ouverture. En clair, ce second module semble servir uniquement à procurer de meilleurs effets de bokeh. L’indicateur « x2 » dans l’interface est donc trompeur, car il s’agit ici d’un zoom numérique, et non optique, mais nous y reviendrons plus tard.

Puisque nous en sommes à parler de l’interface, sachez que celle de la fonction photo n’est pas un modèle de clarté. Entre les résolutions d’image qui n’apparaissent pas clairement (seuls les ratios sont mentionnés) et certaines options qui sont à aller chercher dans les paramètres généraux du téléphone, il est un peu compliqué de s’y retrouver. On apprécie tout de même la présence du mode manuel.

Quid de la qualité des clichés ? Après tout, il s’agit là du nerf de la guerre. De ce côté-là, les photos du Find X s’avèrent assez bonnes. En plein jour, nous n’avons pas relevé de problème majeur. L’optique peut faire apparaître quelques aberrations chromatiques, mais reste très satisfaisante dans l’ensemble et aide le capteur à accoucher de clichés très homogènes. Le niveau de détails est équivalent au centre et en périphérie, et globalement bon. Il sera de ce fait possible de les recadrer sans craindre de voir la qualité trop dégradée, dans une certaine mesure bien sûr. Le rendu des couleurs et la plage dynamique ne prêtent pas plus le flanc à la critique, d’autant que le mode HDR auto se montre assez efficace en cas de fort contraste. S’il a tendance à accentuer un peu trop les contours, le gain est bien visible dans les zones les plus sombres ou les plus claires.

En basse luminosité, le rendu se montre un peu moins bon. Les détails les plus fins ne sont plus restitués. Ce n’est pas catastrophique, et même loin de là, mais nous sommes habitués à un peu mieux de la part des autres smartphones très haut de gamme sortis cette année, comme les iPhone Xs d’Apple. C’est principalement à l’usage du zoom 2x évoqué plus tôt que le manque de lumière se fait sentir. L’interface présentant un raccourci direct, nous avons décidé de le tester au sein de notre Labo, alors même qu’il s’agit d’un zoom numérique. Les résultats sont donc particulièrement décevants en basse luminosité. En revanche, et c’est d’ailleurs assez étonnant, la qualité d’image est en lumière du jour à peine moins bonne qu’en le désactivant, le zoom 2x débarrasse au passage les clichés de tous défauts optiques. Il n’est donc pas impossible que le capteur secondaire et sa résolution plus élevée aident tout de même à préserver la qualité d’une manière ou d’une autre.

Toujours à l’arrière, notez enfin que la captation vidéo est autorisée jusqu’en UHD 4K à 30 i/s, mais des modes ralentis sont également proposés (en 1080p à 240 i/s et 720p à 480 i/s). Assez classique pour du haut de gamme en somme.

À l’avant, le Find X inclut un capteur de 25 mégapixels associé à une optique ouvrant à f/2.0. L’ensemble produit des clichés à la qualité moins flatteuse en périphérie qu’au centre, ce qui n’est toutefois pas réellement gênant dans la mesure où il devrait majoritairement s’agir de selfies. Un meilleur niveau de détails aurait néanmoins été apprécié et des aberrations chromatiques, en plus de légères déformations géométriques, sont là aussi à déplorer, mais c’est une caméra avant qui fait le boulot. À condition aussi d’être bien éclairé toutefois.

Le rendu audio

Comme de plus en plus de smartphones, surtout sur le haut de gamme, le Find X est handicapé sur la partie audio par l’absence de prise mini-jack. Un adaptateur à brancher sur le port USB-C est toutefois fourni, mais il est loin de faire une solution idéale et l’on conseillera plutôt l’achat d’un casque Bluetooth. Si la bande passante est parfaitement linéaire, le signal audio en ressort avec trop de distorsion. Il est en outre incapable de restituer une image stéréo. Nous avons par ailleurs relevé un niveau de sortie maximal de 99 mV et un niveau acoustique moyen de 65 dB. Les écouteurs filaires fournis par Oppo ne brillent pas spécialement non plus par leurs performances audio, et délivrent notamment une bande passante tout juste moyenne. Ils s’en sortent en revanche très bien en distorsion comme en perturbation, et profitent d’une bonne sensibilité mesurée dans notre Labo à 58 mV pour un niveau de 94 dB.

Le haut-parleur du Find X, enfin, délivre une puissance très satisfaisante, puisque notre micro placé à 50 cm a pu enregistrer un niveau, pour 10 % de distorsion, de 71 dB. Il ne faudra toutefois pas attendre de miracle du côté de la bande passante. Les basses sont, comme dans le cas de nombreux smartphones, aux abonnés absents et les aigus ont également du mal à percer. Restent donc les médiums, qui permettront au moins d’entendre un interlocuteur correctement en cas d’appel, ou les dialogues en vidéo.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Qualité audio
6

La qualité de réception (performances radio)

Comme les autres smartphones équipés du Snapdragon 845, le Find X profite du modem X20 qui lui est intégré et se montre grâce à lui compatible avec la LTE de catégorie 18. Impossible toutefois d’en profiter par chez nous, mais force est de reconnaître que le smartphone d’Oppo fournit tout de même d’excellents débits en 4G, peu importe la bande de fréquences utilisée : 1800, 2600 et 800 MHz. Toutes permettent d’ailleurs aussi de profiter d’une connexion stable, malgré une sensibilité un peu plus faible à la bande 7 (2600 MHz).

Le Find X se montre également peu sensible à la bande des 1800 MHz lorsqu’elle est utilisée pour la 2G – alors qu’aucun problème n’est donc à relever en 4G -, mais compense par une excellente réception sur celle des 900 MHz. Également testé en 3G, le smartphone se montre dans ce cas un peu directif, et risque donc de perdre le signal facilement lorsque l’utilisateur bouge un peu trop. Pas de quoi ternir le tableau toutefois. Oppo livre un smartphone capable de se connecter presque partout.

Communication
7.8
Note 2G
7.4
Note 3G
8
Note 4G
7.6

L’autonomie

La capacité de la batterie du Find X pourrait décevoir au vu des dimensions du smartphone : 3400 mAh. Et pourtant. Elle permettra de profiter du smartphone d’Oppo durant de longues heures avant d’avoir à le recharger. Pour notre test de navigation en continu, il a en tout cas tenu 9 heures avant de s’éteindre. Un temps qui le classe dans les très bons élèves de la discipline, et le Find X ne déçoit pas non plus au quotidien en offrant sans mal un jour et demi d’utilisation.

Autonomie
6
Temps de charge
01:00:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Une chose est sûre : le Oppo Find X n’est pas le genre de smartphones qui passe inaperçu. Entre son superbe design, son écran qui occupe presque toute la face avant et ses appareils photo rétractables, il attire immanquablement les regards et se démarque agréablement de ses concurrents. Mais il n’est pas sans défauts pour autant. On peut notamment citer l’absence de NFC, de recharge sans fil, une colorimétrie d’écran perfectible et une interface parfois agaçante. Néanmoins, ces points ne seront pas rédhibitoires pour la plupart des utilisateurs. D’autant que les points forts du produit viennent assez largement les compenser dans la balance. En plus d’un smartphone unique par son design et sa configuration photo, le Oppo Find X propose des performances réseau solides, une excellente réactivité, un stockage conséquent et une autonomie très correcte.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

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La note des clients Fnac 4.5 (9 avis)
Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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