Pour 250 € de moins que le 12T Pro, le 12T tout court offre une expérience utilisateur quasiment équivalente. Seuls les passionnés de photo et les amateurs de puissance brute se tourneront vers le plus onéreux des deux membres de cette fratrie plutôt séduisante.
En résumé
Successeur évident du Xiaomi 11T, ce nouveau modèle signé Xiaomi peine à trouver sa place dans l’épais catalogue du fabricant. Ceci étant, le Labo Fnac souligne combien il est à l’aise dans pratiquement toutes les situations… si ce n’est en photo. En effet, malgré une fiche technique à l’avenant (notamment un module principal de 108 mégapixels), le mobile ne donne pas de gages de qualité suffisants pour les experts du Labo. En particulier, ce sont les capteurs secondaires qui tirent sa note vers le bas – un point largement négligé par le constructeur depuis des années. Pour le reste, le Xiaomi 12T délivre des performances très satisfaisantes et se montre suffisamment endurant pour tenir une, voire une journée et demie sans croiser la route d’un chargeur.
Note technique
Les plus et les moins
- Un smartphone performant
- Une bonne autonomie
- Recharge rapide
- Écran de qualité
- Les photos (au sortir du grand-angle)
- Beaucoup de bloatwares
Détail des sous notes
Notre test détaillé
En attendant l’arrivée de son futur millésime haut de gamme, Xiaomi a lancé les très ambitieux 12T et 12T Pro, ce dernier ayant déjà fait l’objet d’un test Labo complet que vous trouverez ici. Si la version Pro a été largement évoquée dans tous les médias et dans la communauté de fan de la marque, sa version classique semble être passée un peu plus inaperçue. Mais faut-il la cantonner à un rôle de second couteau ? Cela serait injuste, car le Xiaomi 12T ne manque pas d’arguments pour prix largement moindre.
En France, ce smartphone est proposé en trois couleurs : bleu, gris et enfin noir, et en une architecture mémoire soit 8/256 Go.
Les différentes mesures ont été prises par le Labo sur un modèle commercial tandis que la prise en main s’appuie sur un 12T noir prêté par le constructeur.
Design et ergonomie
Ce chapitre sera bref puisque le design des deux versions (12T et 12T Pro) est tout simplement identique. La façade avant est ainsi occupée à hauteur de 86,7 % par un grand écran de 6,67 pouces avec la caméra frontale dans un poinçon central.
La dalle intègre un lecteur d’empreinte digitale très rapide à défaut d’être idéalement placé. L’arrière est en verre mat plutôt sensible aux traces de doigt. Le bloc photo est imposant sans être trop proéminent. Sir les trois caméras, le module principal est visuellement mis en avant en prenant place au centre d’un carré noir.
Les commandes matérielles sont facilement accessibles. Le Xiaomi 12T est un imposant smartphone, il mesure en effet 163,1 x 75,9 x 8,6 mm, et plutôt lourd. Il pèse 202 g contre 205 g pour la version Pro. Sans surprise, il se passe de prise casque et de trappe pour une éventuellement carte mémoire. Comment souvent chez Xiaomi, ce smartphone n’est pas étanche, mais simplement résistant aux éclaboussures et à la poussière. L’assemblage est rigoureux et le Xiaomi 12T présente bien.
Général
Dimensions & poids
L’écran
Sur le papier, nous voilà face au même écran que sur le 12T Pro. La dalle AMOLED protégée derrière une vitre en Gorilla Glass 5 présente la peu commune définition de 1220 x 2712 pixels soit une densité de pixels de 446 ppp. La fréquence de rafraîchissement est toujours de 120 Hz au maximum. La marque propose trois réglages : dynamique, 60 Hz et 120 Hz. Xiaomi annonce une compatibilité avec les contenus Dolby Vision et HDR10+, de qui exploiter une luminosité, toujours selon les dires du constructeur, très élevée : 900 nits en l’occurrence. Le Labo a bien entendu évalué cette dalle et les experts confirment que les deux smartphones disposent du même composant, car les résultats sont réellement très proches.
Le Labo mesure un taux de contraste de 452:5 avec une progressivité satisfaisante. La fidélité des couleurs est impressionnante pour se rapprocher de la perfection. Enfin la perte de lumière lorsque l’on n’est pas face au smartphone demeure raisonnable selon les mesures du Labo : 29 % de perte avec un angle de 30°.
Sans nul doute, nous avons devant nous un très bel écran.
Qualité audio
Les deux haut-parleurs co-développés avec les experts d’Harman-Kardon nous ont satisfaits à l’écoute, mais qu’en sera-t-il pour les spécialistes du Labo ? La puissance maximale est pour le moins élevée avec 80 dB. La courbe de réponse en fréquences est assez classique pour un smartphone avec des haut-médiums bien représentés et une relative paresse dans le bas du spectre.
Performances et interface
C’est certainement dans ce chapitre que les plus grandes différences entre la version classique du 12T et sa déclinaison Pro devraient se faire sentir. En effet, si cette dernière s’appuie sur la plateforme mobile la plus puissance du moment, à savoir le Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1, le 12T tout court dispose d’une mécanique plus modeste, sur le papier en tout cas.
En effet, nous avons affaire à une puce MediaTek Dimensity 8100 Ultra. Gravée en 5 Nm (4 Nm pour le modèle Qualcomm), elle dispose d’une architecture un peu plus simple avec deux groupes de quatre noyaux : 4 Cortex-A78 à 2,85 GHz et 4 Cortex-A55 à 2 GHz. À l’usage, la fluidité du smartphone saute aux yeux. Il répond sans mal à toutes nos sollicitations, mais que nous disent les mesures du Labo ?
Le 12T fait moins bien que le 12T Pro, mais dans une proportion qui n’a rien de déraisonnable ou en tout cas rien qui viendrait se montrer véritablement pénalisant à l’usage. Les deux protagonistes obtiennent ainsi la même note face aux usages les plus extrêmes c’est-à-dire lorsqu’ils sont véritablement poussés dans leurs derniers retranchements. En pratique, nous avons ressenti une chauffe légèrement moindre sur le 12T en comparaison de son grand frère.
Les deux modèles partagent le même environnement logiciel soit un duo formé d’Android 12 et de la surcouche Xiaomi MIUI 13. Nous retrouvons la même inspiration Apple et les nombreuses applications pré-installées. Si certaines ne vous sont pas utiles, vous pourrez bien entendu les désinstaller, mais cela oblige à quelques manipulations supplémentaires.
La marque indique que le 12T aura droit aux futures versions d’Android (13, 14 et 15) et à quatre années de mises à jour de sécurité.
Communications
Le Xiaomi 12T dispose logiquement d’une partie radio fournie par MediaTek. Au menu, la 5G bien entendu mais aussi le wifi 6 et le tout nouveau Bluetooth 5.3. Rien ne manque sur le papier. Le smartphone s’est plutôt bien comporté face au banc de mesures du Labo. Excellent en 2G et en 3G, il convainc aussi en 4G avec la traditionnelle légère faiblesse sur la bande 8 (900 MHz). Les performances du Bluetooth et du wifi ne sont pas en reste. Voici donc un smartphone qui ne devrait pas vous laisser tomber.
Photo et vidéo
Le 12T ne bénéficie pas de l’énorme capteur de 200 mégapixels de la version Pro. Il se contente, entre guillemets, d’un capteur également fourni par Samsung, mais n’affiche « que » 108 mégapixels au compteur associé à un grand-angle f/1,7. Le pixel binning qui regroupe les pixels par groupe de 16 sur le 12T Pro opère ici par groupe de 9. Les images produites par défaut demeurent ainsi en 12 mégapixels sur les deux modèles.
En pratique, le Xiaomi 12T permet de réaliser des photos plutôt détaillées avec un bruit numérique limité. La mise au point est précise et les couleurs boostées, mais sans être caricaturales. En revanche la plage dynamique est décevante, mais le smartphone dispose d’un mode nuit plutôt efficace.
Le Labo armé de ses nombreuses sondes a été plutôt sévère avec cette caméra principale en lui attribuant une note sous la moyenne.
Les deux autres caméras sont identiques entre les deux versions du 12T. Nous retrouvons donc un ultra grand-angle doté d’un capteur de seulement 8 mégapixels qui effectue un travail plutôt honnête en journée en tout cas, car la nuit c’est très moyen. Inutile de s’appesantir sur la caméra macro largement dispensable. Nous l’échangerions volontiers contre un téléobjectif…
La caméra frontale est correcte. Employant le même capteur de 20 mégapixels que la version Pro, elle convainc cependant beaucoup moins les experts du Labo.
Pour la vidéo, le 12T se passe de la 8K proposée par le 12T Pro… Autant dire que cela ne devrait pas affecter votre quotidien. Absence un peu plus regrettable, filmer en 4K à 60 FPS est malheureusement impossible alors la puce MediaTek en est capable. Dommage. Cependant, en 4K à 30 images par seconde, le smartphone réalise des vidéos détaillées aux belles couleurs avec une nouvelle fois un léger manque de dynamisme.
Autonomie
Le Xiaomi 12T dispose d’une batterie 5000 mAh qui nous a permis en pratique de tenir une journée en recharge. Le smartphone a résisté 12 h 31 aux tests menés par le Labo. Un chiffre très correct, mais un peu décevant, car c’est tout de même 90 minutes de moins que le 12T Pro embarquant la même batterie et une mécanique plus puissante.
En revanche, rien à redire sur la vitesse de rechargement, car en utilisant le bloc secteur fournit de 120 W, le Labo a réalisé une charge complète en 25 minutes seulement. Sans surprise, comme tous les smartphones de la série T, le 12T se passe de recharge sans fil.
Conclusion
Successeur évident du Xiaomi 11T, ce nouveau modèle signé Xiaomi peine à trouver sa place dans l’épais catalogue du fabricant. Ceci étant, le Labo Fnac souligne combien il est à l’aise dans pratiquement toutes les situations… si ce n’est en photo. En effet, malgré une fiche technique à l’avenant (notamment un module principal de 108 mégapixels), le mobile ne donne pas de gages de qualité suffisants pour les experts du Labo. En particulier, ce sont les capteurs secondaires qui tirent sa note vers le bas – un point largement négligé par le constructeur depuis des années. Pour le reste, le Xiaomi 12T délivre des performances très satisfaisantes et se montre suffisamment endurant pour tenir une, voire une journée et demie sans croiser la route d’un chargeur.