Après un Galaxy Z Fold 3 qui avait marqué les esprits en corrigeant parcimonieusement tous les défauts du précédent modèle, qu’attendre du Z Fold 4 ? Nos réponses.
En résumé
Pour sa quatrième génération du smartphone pliant, Samsung va dans le détail et améliore par petites touches ce qui ne fonctionnait pas correctement sur les précédents modèles. Le Galaxy Z Fold4 semble ainsi très bien parti pour détrôner un précédent modèle qui avait déjà été bien reçu par la presse et les consommateurs. Grâce à une puce ultrapuissante et économe en énergie, le mobile est plus rapide et plus endurant. Et la barre des tâches permet de jongler bien plus facilement entre différentes applications que par le passé. En bref ? Un smartphone pliant bonifié.
Note technique
Les plus et les moins
- Plus compact, plus léger
- Des écrans aux bordures plus fines
- Des performances de haut-vol
- Autonomie très correcte
- Des progrès en photo
- La barre des tâches, quelle bonne idée !
- Pliure inévitablement encore visible
- Caméra à selfies interne encore trop aléatoire
- Recharge limitée à 25 W (et chargeur non fourni)
- Densité de pixels un peu décevante pour un si grand écran
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Lancé conjointement au smartphone pliant le plus populaire du marché, le Galaxy Z Flip4, ce Fold4 ne cherche pas à révolutionner la formule mais à la perfectionner. En l’occurrence, le précédent modèle, noté 5/5 par notre Labo, se montrait déjà très convaincant sur tous les points. Et ce nouveau modèle d’aller encore plus loin, en apportant çà et là quelques nouveautés bienvenues.
Le smartphone est disponible depuis le 22 août dernier à partir de 1 799 €.
Prise en main effectuée sur un smartphone prêté par le constructeur. Tests Labo Fnac effectués sur un exemplaire commercial.
Design et ergonomie
Le Galaxy Z Fold4 reste un produit fascinant. Du déballage à la première ouverture de sa charnière, on a conscience de tenir entre les mains un produit d’exception, fruit d’années de recherche et développement. Et, en sa qualité de quatrième modèle, le Fold4 fait – forcément – mieux que les autres.
En l’occurrence, ce nouveau modèle impressionne (presque) pour son poids. Ou du moins pour la répartition de sa masse. Pour le dire autrement, le smartphone pliant est bien plus agréable à manipuler que ses aînés. Le mobile est plus léger (-8 grammes), et ses dimensions plus compactes, grâce à des écrans qui épousent davantage les bordures et offrent une meilleure immersion.
Plus durable d’après les dires du constructeur, la charnière paraît également plus robuste. Elle offre une résistance presque rassurante à l’ouverture de ce drôle d’appareil. Ajoutons que celui-ci conserve sa certification IPX8 et peut donc résister à une courte immersion accidentelle dans de l’eau douce – ce qui reste une prouesse pour ce type de smartphone.
C’est inévitable : la pliure reste visible au centre de l’écran. Mais, comme les années précédentes, on l’oublie chaque jour davantage. En réalité, elle ne se rappelle à notre souvenir que lorsque notre doigt passe dessus dans des phases de jeu ou de la navigation internet.
Le Galaxy Z Fold4 reste compatible avec le stylet S Pen Fold Edition. Samsung n’a pas fait étalage des fonctionnalités de cet accessoire lors de sa conférence ; on comprend donc qu’il n’est pas destiné à se trouver une place plus centrale, comme au sein du Galaxy S22 Ultra par exemple.
L’écran
Tout l’intérêt du Galaxy Z Fold4 est de profiter de la commodité d’un smartphone en la conjuguant au confort d’une tablette. Plié, le smartphone propose un écran AMOLED 120 Hz de 6,2 pouces. Ouvert, on découvre une dalle AMOLED 120 Hz de 7,6 pouces. Et, comme l’an dernier, la caméra trouve sa place sous l’écran, de façon – plus ou moins – invisible.
En effet, contrairement à l’écran de façade et à sa découpe circulaire abritant une caméra de 10 mégapixels, la dalle principale renferme un petit capteur de 4 mégapixels sous la surface de l’écran. L’idée est d’offrir la surface d’affichage la plus généreuse possible, sans distraction aucune. Pari réussi, même s’il faut faire une croix sur des selfies convaincants en passant par ce petit appariel photo.
Ultrafluides et bien définis, les deux écrans du Galaxy Z Fold4 nous offrent pleine satisfaction à l’usage. Suffisamment lumineux pour être utilisés en extérieur par temps ensoleillé, ils semblent proposer des couleurs extrêmement vives – la marque de fabrique de Samsung. Le Labo Fnac est d’ailleurs de notre avis, et sanctionne le smartphone de la note de 9,2/10 concernant la colorimétrie. En revanche, l’écran interne est forcément plus sujet à la réflectance. D’importants reflets peuvent s’inviter sur le panneau en extérieur.
Enfin, on apprécie que le fabricant ait réussi à rogner davantage sur les bordures du smartphone. Ce faisant, on ne ressent presque jamais le besoin de pivoter l’appareil à l’horizontale, la dalle formant quasiment un carré. En revanche, avec une diagonale pareille, on ne cracherait pas sur une densité de pixels un peu plus généreuse. Avec 374 ppp calculés par le Labo, on n’est pas tout à fait dans le haut du panier. Surtout pour un smartphone vendu à ce prix.
Qualité audio
S’ils sont raisonnablement puissants, avec 70 dB mesurés à la sonde, les haut-parleurs du Galaxy Z Fold4 souffrent des tares habituelles. À savoir une faible restitution des basses et une emphase mise sur les hauts médiums. Ici, la courbe de fréquences illustre bien ce point : ce n’est qu’à partir de 315 Hz que les haut-parleurs offrent une prestation honnête des différentes sonorités. On remarque toutefois un pic intéressant entre 2,5 kHz et 5 kHz.
Performances et logiciel
Comme son petit frère le Galaxy Z Flip4 et d’autres smartphones très haut de gamme tels que le Asus ROG Phone 6 Pro, le Fold4 adopte la puce Snapdragon 8+ Gen 1. Un chipset surpuissant, offrant non seulement de bien meilleures performances que le Snapdragon 8 Gen 1, mais aussi une bien meilleure efficience énergétique.
Dans les faits, et ce n’est pas une surprise, on peut à peu près tout faire avec le Fold4. Et le Labo Fnac étaye cette bonne impression avec ses relevés.
Jouer (si le ratio d’aspect particulier de l’écran ne vous rebute pas), naviguer, lire, regarder des vidéos… Sa configuration généreuse autorise un lancement rapide de n’importe quelle application. Il n’y a bien que dans les scénarios les plus extrêmes, impliquant des calculs complexes dont le Labo a le secret, que le Fold4 est poussé dans ses retranchements. Insuffisant pour lui faire démériter la note maximale.
D’autant que l’interface sur smartphone pliant s’améliore, et pas qu’à la marge ! Basé sur Android 12L, la déclinaison de l’OS adaptée aux écrans pliables, le Fold4 adopte cette année une barre des tâches. Exactement comme sur un ordinateur ! Celle-ci agit comme un dock sur lequel se regroupent les applications lancées récemment. On trouve aussi un bouton Démarrer qui regroupe toutes les applications installées.
Il suffit ensuite de glisser une appli vers l’écran pour la lancer. Tout l’objet de cette fonctionnalité est de faciliter le multitâche. En quelques secondes seulement, on peut diviser son écran en trois pour avoir, là, une vidéo sur YouTube, ici, ses derniers SMS, et dans un autre coin un aperçu de ses derniers emails. Très pratique.
Communications
Le Galaxy Z Fold4 est bien entendu un smartphone compatible 5G. Il accepte deux cartes SIM (y compris eSIM), et couvre efficacement l’intégralité des bandes 3G et 4G. À ce titre, il sera particulièrement intéressant pour celles et ceux qui cherchent à améliorer leur réception cellulaire dans un logement un peu isolé.
On salue par ailleurs que le smartphone est, contrairement au Z Flip4, compatible avec la Wi-Fi 6E.
Photo
Le Galaxy Z Fold4 fait peau neuve sur la photo. En réalité, il récupère le capteur principal du Samsung Galaxy S22, de 50 mégapixels (1/1.57” ; ƒ/1.8). La définition de l’ultra grand-angle (13 Mpx) et du téléobjectif (10 Mpx) n’évolue pas, mais ce dernier propose cette fois un zoom optique 3x équivalent à une focale de 66 mm sur un appareil photo plein format.
Sans grande surprise, nos impressions sur les photos du Fold4 sont excellentes. Toujours extrêmement colorées et saturées, les clichés hérisseront sans doute les poils des puristes de l’image. Mais il faut reconnaître à Samsung un certain talent pour sublimer la moindre prise, aussi banale soit-elle.
Même si les capteurs secondaires sont moins bien dotés, ils délivrent des images de qualité, mais surtout une grande polyvalence. On passe facilement d’une focale ultracourte de 12 mm à 66 mm, voire davantage grâce au zoom numérique 30x autorisé par le smartphone.
Nous l’abordions plus haut : les deux capteurs à selfies ne jouent pas à armes égales du fait de l’incrustation de l’un d’eux sous l’écran. En revanche, la conception du Fold fait qu’il est possible d’utiliser les capteurs photo situés à l’arrière pour ses autoportraits, tout en obtenant un retour vidéo sur l’écran de façade.
Autonomie
La capacité de la batterie du Galaxy Z Fold4 n’évolue pas par rapport au dernier modèle. Elle reste de 4 400 mAh. Toutefois, nous évoquions l’efficience énergétique de la puce Snapdragon 8+ Gen 1 plus haut. Et c’est justement au chapitre de l’autonomie que cela produit ses effets.
Le Labo Fnac confirme d’ailleurs ces observations : il aura fallu au Galaxy Z Fold4 10h42 pour s’éteindre, contre 9h06 pour le Fold3. Jamais nous n’avons manqué de jus pour terminer la journée, même s’il faut avouer qu’il est préférable d’utiliser le smartphone fermé pour préserver au mieux la batterie.
Enfin pour la recharge, notez que le smartphone est capable de retrouver 50 % d’autonomie en 30 minutes de charge avec le chargeur 25 W (non inclus). D’après le Labo Fnac, il vous faudra 1h42 pour regagner 100% de charge.
Général
Dimensions & poids
Conclusion
Pour sa quatrième génération du smartphone pliant, Samsung va dans le détail et améliore par petites touches ce qui ne fonctionnait pas correctement sur les précédents modèles. Le Galaxy Z Fold4 semble ainsi très bien parti pour détrôner un précédent modèle qui avait déjà été bien reçu par la presse et les consommateurs. Grâce à une puce ultrapuissante et économe en énergie, le mobile est plus rapide et plus endurant. Et la barre des tâches permet de jongler bien plus facilement entre différentes applications que par le passé. En bref ? Un smartphone pliant bonifié.