Même format, même concept : le Galaxy Z Flip4 n’est pas là pour réinventer la roue, mais pour convaincre que la démarche de Samsung avec les smartphones pliants à du sens.
En résumé
Cela n’a l’air de rien comme ça, mais les ajustements effectués par Samsung sur ce nouveau modèle de smartphone pliant ont du sens. C’est une évidence : le Galaxy Z Flip4 est le meilleur modèle proposé à ce jour par le constructeur dans cette gamme d’appareils. On regrettera éventuellement un trop peu de nouveauté pour justifier un nouvel achat. Mais les nouveaux venus dans le monde particulier des smartphones à écran pliable ne seront sans doute pas déçus par leur achat.
Note technique
Les plus et les moins
- Une amélioration convaincante du Flip3
- Des performances de pointe
- Autonomie en hausse
- Pliure moins visible
- Des applications plus coopératives avec un écran pliable
- Recharge toujours un peu lente
- Trop peu de nouveautés en photo
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le smartphone pliant le plus populaire du monde est de retour. Mais, pour sa quatrième génération, Samsung vise moins la révolution que l’optimisation. Autant l’écrire : le Samsung Galaxy Z Flip4 n’a pas énormément de nouvelles choses à proposer au sortir d’une fiche technique modernisée. Mais a-t-il besoin de plus pour nous séduire ?
Prise en main réalisée sur un smartphone prêté par le constructeur. Test Labo réalisés sur un exemplaire commercial.
Ergonomie et design
Rien ne change : le Samsung Galaxy Z Flip4 est toujours ce drôle de smartphone à clapet. À l’inverse du Galaxy Z Fold4 qui se déplie en une (quasi) tablette, il s’agit plutôt ici d’un smartphone classique qui peut se plier en une petite brique occupant moins d’espace.
Et cette année est celle de la cure d’amincissement. Le mobile est très légèrement moins haut et large que son aîné (165,2×71,9×6,9 mm). Son poids, en revanche, grimpe de 5 grammes pour atteindre 187 grammes, ce qui reste très raisonnable sur ce segment de marché.
Samsung a également été en mesure de rogner un peu sur les bordures d’un écran toujours aussi allongé. Désormais, la dalle occuperait environ 85,4 % de la surface avant, contre 84,7 % pour le Galaxy Z Flip3. Une différence mineure, on en convient, mais c’est en réalité tout l’objet de ce nouveau modèle. Améliorer l’existant et perfectionner une formule qui, chaque année, fait davantage d’adeptes.
Le Galaxy Z Flip4 arbore le même design général que le précédent modèle. À la différence près que tous les coloris sont désormais présentés dans un aspect mat, non seulement plus agréable à l’œil mais aussi plus résistant aux traces de doigts.
Le smartphone pliant se déverrouille toujours grâce à un capteur d’empreintes situé (un peu trop) haut sur la tranche droite, juste en dessous de la réglette de volume. Le Flip4 est certifié IPX8 et pourrait ainsi résister à une immersion accidentelle dans de l’eau douce pendant 30 minutes (1,5 mètre de profondeur).
L’écran
Samsung réitère avec sa technologie UTG (Ultra Thin Glass), qui lui permet de proposer un écran pliable. Contrairement aux générations précédentes, il faut noter que la pliure est nettement moins visible. Mais, c’est inévitable, elle est présente. On la ressent notamment lorsqu’on fait défiler à grande vitesse du contenu sur son smartphone. Néanmoins, c’est comme tout : on s’y fait, et il ne faut pas plus de quelques jours pour ne plus y prêter attention.
D’autant que la dalle Dynamic AMOLED 2X (la même que l’an dernier) est toujours aussi flatteuse à l’œil. Le Labo Fnac le confirme : les couleurs sont très précises et la couverture des spectres de couleurs étendus respectée. La directivité de l’écran est par ailleurs assez bonne en dépit de son rendu « plastique ». Avec un angle de 30°, on ne mesure qu’une perte de 27% de luminosité perçue.
Affichant une définition FHD+, l’écran de type LTPO peut faire osciller sa fréquence de rafraîchissement entre 24 et 120 Hz. Ainsi, on obtient un affichage fluide quand il le faut, et un écran moins énergivore dans des scénarios qui ne nécessitent pas un défilement rapide.
Le petit écran avant (1,9 pouces) ne change pas d’un iota. Il est en revanche agrémenté de quelques nouveautés logicielles, comme de nouveaux widgets ou davantage d’options de personnalisation.
Ceci étant dit, il faut rappeler immédiatement que la ratio d’aspect très particulier du Galaxy Z Flip4 en fait un smartphone assez peu adapté au jeu vidéo. La surface d’affichage est ainsi faite qu’elle laisse assez peu de place pour entrevoir son terrain de jeu, quand bien même le smartphone est une bête de course au chapitre des performances.
Qualité audio
Les smartphones sont rarement les appareils audio les plus recommandables pour les mélomanes. Du moins quand l’on se concentre sur les performances de leurs haut-parleurs. Ici, le Z Flip 4 s’en sort tout juste au-dessus de la moyenne dans la batterie de tests du Labo Fnac. La courbe de réponse en fréquences trahit un smartphone très en peine dans les basses, mais étonnamment à l’aise entre 2,5 kHz et 5 kHz.
Avec une puissance mesurée à 69 dB, le pliant ne fait ni mieux ni pire que la concurrence. Enfin, il faut bien entendu rappeler qu’on ne trouvera aucune prise jack permettant de brancher un casque audio sur le Flip 4.
Les performances
Adoptant la dernière puce haut de gamme de Qualcomm (la Snapdragon 8+ Gen 1), le Galaxy Z Flip4 est impossible à prendre à défaut. Rapide comme l’éclair, il ne rencontre pas la moindre difficulté à lancer une grande variété d’applications et de jeux dans leur qualité graphique maximale.
Comme abordé plus haut, on prendra plus de plaisir à jouer sur un smartphone prévu à cet effet, comme l’Asus ROG Phone 6 Pro. Reste que, pour des titres qui ne nécessitent pas forcément une réactivité de tous les instants, le Flip4 se fera un plaisir de les afficher dans leur plus haut niveau de détail. Et sans provoquer de chauffe inquiétante, de surcroît.
Notons également que la puce de Qualcomm fait des miracles en matière de consommation énergétique. Contrairement à la Snapdragon 8 Gen 1, ou à l’Exynos 2200 dont sont dotés les derniers Galaxy S22 en Europe, le smartphone offre ici une autonomie très satisfaisante.
Communications
Le Galaxy Z Flip4 est bien entendu compatible 5G, mais le Labo Fnac relève quelques disparités dans sa couverture de la 4G. En l’occurrence, les bandes 3, 7 et 8 sont prises à défaut dans les tests des experts. Est-ce à dire que la captation est mauvaise ? Loin s’en faut. Mais d’aucuns pourraient rencontrer quelques petites difficultés à accrocher la ligne dans les zones les plus reculées.
Du reste, le smartphone pliant adopte la norme Bluetooth 5.2 et peut se connecter aux bornes Wi-Fi 6. Pasde 6E en revanche. Et pour un mobile vendu à ce tarif, on ne cachera pas notre déception !
Photo
D’apparence, la partie photo du Galaxy Z Flip4 n’affiche pas de changement majeur par rapport à la génération précédente. Mais ce serait oublier de regarder la fiche technique de plus près. Cette année, le capteur principal de 12 mégapixels est bien plus grand que celui du Galaxy Z Flip3 (1/1,76” contre 1/2.55”). En conséquence, il offre des pixels plus grands, et capte donc davantage de lumière pour des photos plus détaillées que jamais.
On retrouve toujours la patte visuelle de Samsung, qui aime rehausser généreusement les couleurs pour sublimer le moindre cliché. Un style qu’on aime ou qu’on déteste, mais qui a le mérite d’être immédiatement reconnaissable.
Le capteur ultra grand-angle, lui, n’évolue pas d’un pouce et continue d’offrir des résultats assez convaincants dans toutes les situations. On évitera toutefois de lui proposer trop de clichés nocturnes, toujours assez bruités.
Même constat pour l’appareil photo avant (10 mégapixels), qui fait un travail honorable sans révolutionner ce qu’on pouvait obtenir sur le modèle précédent.
Enfin, rappelons que l’écran secondaire du smartphone permet toujours de se photographier avec les capteurs photos arrière en obtenant un retour vidéo. Cette année, ce mode ajoute la possibilité d’utiliser le mode portrait et vidéo. À l’inverse, le mode Flex tire parti de la conception pliante du smartphone pour autoriser l’utilisateur à poser son smartphone pour le substituer à un trépied.
Autonomie
La batterie du Galaxy Z Flip4 est bien plus généreuse que celle du Flip3. Elle dispose d’une capacité de 3 700 mAh contre 3 300 mAh. Couplée à l’efficience énergétique du SoC Snapdragon 8+ Gen 1, en résulte un smartphone à l’endurance décuplée par rapport à l’ancien modèle.
Le Labo Fnac confirme tout cela avec son protocole de tests qui sanctionne ce nouveau modèle d’une endurance de 9h52 contre 8h32 l’an dernier. Une belle progression !
Là où le Flip3 pouvait poser quelques difficultés aux utilisateurs les plus acharnés, ce successeur nous permet de tenir sans trop de problème une grosse journée d’utilisation – voire plus en se montrant prudents et en activant quand il le faut le mode d’économie d’énergie.
Enfin, il faut néanmoins redire que Samsung ne fournit plus le chargeur de ses smartphones dans la boîte. Le Z Flip4 est compatible avec la recharge à 25 W (contre 15 W sur le Flip3), et peut donc regagner environ 50 % d’autonomie en 30 minutes seulement. La recharge complète demandera 1h39 d’après le Labo Fnac.
Général
Dimensions & poids
Conclusion
Cela n’a l’air de rien comme ça, mais les ajustements effectués par Samsung sur ce nouveau modèle de smartphone pliant ont du sens. C’est une évidence : le Galaxy Z Flip4 est le meilleur modèle proposé à ce jour par le constructeur dans cette gamme d’appareils. On regrettera éventuellement un trop peu de nouveauté pour justifier un nouvel achat. Mais les nouveaux venus dans le monde particulier des smartphones à écran pliable ne seront sans doute pas déçus par leur achat.