De « Connasse » aux productions hollywoodiennes, l’actrice française Camille Cottin a su imposer son talent sur grand écran. À l’occasion de la sortie en salles ce 24 septembre 2025 du thriller dramatique « Rembrandt », où elle partage l’affiche avec Romain Duris, retour sur sa filmographie.
Révélée en 2013 par son personnage culte de Connasse, qu’elle tiendra durant deux ans dans les célèbres pastilles de caméras cachées diffusées dans Le Grand Journal de Canal+, Camille Cottin s’impose très rapidement comme une figure incontournable du petit écran.
En 2015, elle poursuit son ascension et conquiert le grand écran en transposant son rôle irrévérencieux du côté du cinéma avec Connasse, princesse des coeurs, un long-métrage loufoque dans lequel elle tente de s’introduire dans la famille royale britannique pour séduire le tant convoité prince Harry. Inoubliable et désopilante, elle obtient en 2016 pour sa prestation le César du meilleur espoir féminin.
Bien qu’elle excelle de prime abord dans le registre de l’humour, l’actrice française sait naviguer depuis avec aisance entre les genres. Du drame social à la comédie romantique, en passant par le doublage et les productions hollywoodiennes, sa carrière éclectique ne semble pas près de s’arrêter.
Son dernier film en date ? Rembrandt de Pierre Schoeller aux côtés de Romain Duris. Dans ce drame introspectif portant sur la crise climatique, elle incarne Claire, une jeune femme travaillant dans le nucléaire, qui, face à trois toiles de Rembrandt, remettra toute sa vie en question.
À cette occasion, zoom sur la carrière exponentielle et les meilleurs rôles de Camille Cottin, du cinéma français à l’international.
Dix Pour Cent (2015-2020)
Au sein d’une prestigieuse agence parisienne de comédiens, Andréa, Mathias (Thibault de Montalembert), Gabriel (Grégory Montel) et Arlette (Liliane Rovère), quatre associés et agents artistiques, jonglent entre vies personnelles compliquées et carrières de célébrités.
Dans la série phénomène Dix Pour Cent, Camille Cottin incarne Andréa Martel, une directrice artistique ambitieuse et redoutable. Durant quatre saisons, elle a su s’imposer comme une figure incontournable de la fiction française. Sa prestation drôle et incisive lui aura permis d’obtenir, durant deux années consécutives (2016 et 2017), le prix de la meilleure actrice décerné par l’association des critiques de série.
Et, bonne nouvelle pour les fans, on retrouvera Camille Cottin dans le prochain long-métrage Dix Pour Cent sur Netflix.
Les Éblouis (2019)
La jeune Camille (Céleste Brunnquell), 12 ans, aînée d’une fratrie, voit son quotidien bouleversé quand ses parents intègrent une communauté religieuse à tendance sectaire. Entre changement de mode de vie et embrigadement oppressant, Camille se battra pour se libérer, elle, et ses frères et sœurs.
Dans Les Éblouis, film dramatique inspiré de faits réels, Camille Cottin joue Christine Lourmel, la mère de famille. Sa performance saluée par la critique, confirme son aisance dans le genre dramatique. En incarnant une mère affectueuse, glissant peu à peu vers la soumission et la dépendance, Cottin surprend et prouve sa capacité à dépasser le registre de la comédie.
Deux Moi (2019)
Dans Deux Moi, les existences de Mélanie (Ana Girardot) et Rémi (François Civil), 30 ans, se font face et se ressemblent. Au sein de la vivante Paris, les deux souffrent d’une grande solitude marquée de blessures intimes. Alors, ces voisins de quartier seront-ils amenés à se rencontrer ?
Dans ce long-métrage de Cédric Klapisch, Camille Cottin incarne la psychologue de Mélanie, une figure discrète mais essentielle. Sa prestation, pleine de sincérité, apporte une véritable profondeur à l’intrigue.
Le Mystère Henri Pick (2019)
Dans une bibliothèque de Crozon, une éditrice trouve un manuscrit remarquable semblant être rédigé par un défunt pizzaïolo nommé Henri Pick. Sans plus attendre, elle décide de le publier. Mais, persuadé d’une imposture, un critique littéraire doute de la paternité de cet ouvrage et mène son enquête avec l’aide de Joséphine, la fille d’Henri.
Dans Le Mystère Henri Pick adapté du roman éponyme de David Foenkinos, Camille Cottin donne vie au personnage de Joséphine. Attendrissante et déterminée, elle complète pleinement son duo tenu par Fabrice Luccini dans cette comédie dramatique tout en douceur.
Stillwater (2021)
L’Américain Bill Baker (Matt Damon) quitte l’Oklahoma pour Marseille afin d’aider Allison (Abigail Breslin), sa fille qu’il connaît à peine. Cette dernière, incarcérée pour un crime qu’elle nie avoir commis, sera soutenue par son père, qui, malgré les différences culturelles, linguistiques et juridiques, se battra corps et âme pour innocenter sa fille.
Stillwater, présenté à Cannes en 2021, permet à Camille Cottin de briller du côté d’Hollywood. En incarnant Virginie, la mère de famille aidant Bill dans sa quête, l’actrice française impose son nom sur la scène internationale.
House of Gucci (2021)
House of Gucci, ou la fresque cinématographique de la grande maison de couture italienne. Dans ce biopic, argent, famille et pouvoir se font face. Revenant sur l’assassinat, commandité par Patrizia Reggiani (Lady Gaga), de l’héritier de la maison de haute couture, le long-métrage retrace l’ascension de Maurizio Gucci (Adam Driver), donnant à voir les diverses tensions s’exerçant au sein de sa famille.
Quelle consécration pour Camille Cottin que d’incarner Paola Franchi dans ce long-métrage signé par Ridley Scott. Son rôle, bien que secondaire, lui permet de se distinguer une nouvelle fois au sein d’un casting cinq étoiles.
Toni, en famille (2023)
Antonia, dite Tony, élève seule ses cinq enfants. Peu à peu, elle voit les aînés quitter le nid. Entre ses responsabilités, son job à plein temps et ses rêves personnels, la mère de famille de 43 ans s’interroge sur sa vie et tente de lui donner un second souffle.
Camille Cottin livre ici une performance poignante et émouvante dans Toni, en famille. Avec son incarnation de Toni, elle offre un portrait authentique et délicat de la maternité contemporaine.
Mystère à Venise (2023)
Hercule Poirot (Kenneth Branagh), désormais retraité et vivant à Venise, est convié par son amie Adriadne Oliver (Tina Fey) à une séance de spiritisme. L’enquêteur, venu pour prouver la facticité de la session se retrouve piégé dans une nouvelle affaire criminelle quand un des participant se voit être violemment assassiné.
Dans ce huis clos énigmatique adapté du roman La Fête du potiron d’Agatha Christie, Cottin incarne Olga Seminoff, loyale gouvernante de la cantatrice Rowena Drake (Kelly Reilly). Sous la direction de Kenneth Branaght (qui signait les deux premiers volets, Le Crime de l’Orient-Express et Mort sur le Nil), elle se fond avec élégance dans l’univers de l’autrice anglaise tout en confirmant sa volonté de collaborer avec de grands réalisateurs internationaux.
Trois Amies (2024)
Dans une forme de destin croisé, trois amies Joan (India Hair), Alice et Rebecca (Sara Forestier), reconsidéreront leur vision de l’amour à la suite d’un événement dramatique qui bouleversera leurs vies.
Dans Trois Amies d’Emmanuel Mouret, Cottin nous prouve une fois de plus son talent pour les rôles introspectifs. Entre relations humaines délicates, dialogues savoureux et mise en scène intimiste, l’actrice française semble avoir trouvé sa place.
Ni chaînes ni maîtres (2024)
Ni chaînes ni maîtres nous replonge en 1759 à Isle de France. Dans une plantation, deux esclaves, Massamba (Ibrahima Mbaye) et sa fille Mati (Anna Thiandoum), sont en proie à un contexte de luttes et d’affranchissement. Une nuit, Mati s’enfuit. Alors, Madame La Victoire, une célèbre traqueuse d’esclaves, est engagée pour la ramener. Massamba, craignant pour sa fille, n’a ainsi pas d’autre choix que de venir à son secours.
En incarnant la figure autoritaire, sombre et impitoyable de ce long-métrage, Camille Cottin apparaît dans un registre inédit. Sa prestation, marquante, confirme l’ampleur de son jeu ainsi que son goût particulier pour les rôles exigeants.