Une claque, voilà ce que 2024 nous a apporté et d’autant plus niveau ciné ! L’année, couronnée de succès, nous a offert une multitude de longs-métrages tous plus incroyables les uns que les autres. Cinéma français ou international, blockbusters ou films d’auteurs, il y en a pour tous les goûts ! Retour sur les longs-métrages qu’il ne fallait pas manquer cette année !
Vice-Versa 2
Des émotions on en a tous, et on sait ô combien il est parfois difficile de composer avec ! Dans ce second opus, on suit toujours la petite Riley, qui n’est plus si petite que ça. A l’instar de ses spectateurs, celle-ci a grandi et expérimente une nouvelle étape de la vie : l’adolescence. Le long-métrage d’animation ajoute ainsi à Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère de nouveaux personnages (et donc de nouvelles émotions) propres à l’avancement de l’âge que sont Anxiété, Envie, Ennui, et Embarras. Nouveau film, nouveaux enjeux… Ici Riley, toujours aussi fan de hockey, tente d’être la meilleure pour être sélectionnée dans l’équipe à la rentrée, malheureusement, elle mettra de côté ses meilleures amies. Des dilemmes moraux s’ensuivront et la zizanie prendra place au sein de la tête de notre Riley préférée. Vice-Versa 2, un film touchant, pour petits et grands.
Pauvres créatures
Succès outre-Atlantique, Pauvres créatures, film de Yórgos Lánthimos, sorti en France début 2024, met en scène les incroyables Emma Stone, Willem Dafoe, et Mark Ruffalo dans un long-métrage des plus ingénieux. A la Frankenstein, le docteur Godwin Baxter expérimente un tas de chirurgies sur les corps, façonnant ainsi des animaux de toutes pièces. Ses expériences prennent un tournant radical quand, à la suite du suicide d’une femme enceinte, il décide de sauver l’enfant à naître en le faisant s’incarner dans le corps de la mère décédée. Ainsi, naît, ou plutôt, est créée, Bella Baxter. Cette jeune fille, piégée dans le corps d’une adulte, doit apprendre à composer avec le monde qui l’entoure. Celle qui, initialement, avait une innocence enfantine, se nourrira de culture par le biais de ses rencontres, portant finalement l’étendard de la conscience et du féminisme. Un film éblouissant, tant par les prestations scéniques des acteurs que par l’imagerie produite par Lánthimos. Un long-métrage à voir ou à avoir déjà vu !
Et, pour ceux qui redemandent une collaboration Lánthimos/Stone/Dafoe, Kind of Kindness, véritable ovni cinématographique aussi questionnant que touchant, n’attend que vous !
Le Comte de Monte-Cristo
La vengeance d’Edmond Dantès sur la famille de Morcef se veut à l’honneur ! Amour, raison et haine se font face, s’entremêlent jusqu’à se perdre les uns dans les autres, dans Le Comte de Monte-Cristo, un long-métrage tiré des romans d’Alexandre Dumas. La critique est unanime, le public l’est aussi et le cinéma français redore son blason ! Un Pierre Niney tout en puissance dans ce rôle qui lui sied à merveille, une émotion sans précédent pour Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Vassili Schneider et Julien De Saint Jean, qui font du film une véritable œuvre cinématographique. Niveau décors, rien à redire, tous sont plus fantastiques et éblouissants les uns que les autres ; une volonté de grandiose est également apportée par l’image, qui rappelle l’âge d’or du cinéma, et appuie, de fait, la technique des réalisateurs Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière. Une réussite, ni plus, ni moins, un film à voir si ce n’est pas déjà fait.
Les Guetteurs
Shyamalan… Vous nous dites « le père », on vous répond « la fille » ! Bien que M. Night Shyamalan ait réalisé cette année le thriller Trap, nous nous penchons cette fois sur sa descendance, tout aussi talentueuse. Avec Les Guetteurs, Ishana Shyamalan signe son tout premier long-métrage qu’on espère être le premier d’une longue liste ! Mina (Dakota Fanning), perdue en forêt à la suite d’une panne de son véhicule, se retrouve enfermée dans un monde étrange. Elle trouve refuge auprès de trois autres personnes, Madeline (Olwen Fouéré), Ciara (Georgina Campbell) et Daniel (Oliver Finnegan) qui lui expliquent les règles du lieu… Le jour, il ne faut pas aller dans les terriers, la nuit, il ne faut pas être à l’extérieur de l’abri, et surtout, il faut divertir ceux que vous ne pouvez regarder, mais qui, eux, vous fixent sans arrêt. Un scénario intrigant, un brin de paranormal, une angoisse portée subtilement… Pour nous, c’est gagnant !
Challengers
Quand sport et romance se mêlent, ça ne fait pas bon ménage. Challengers, le long-métrage signé Luca Guadagnino, axe son intrigue autour de la tension présente sur le court. Tashi Duncan (Zendaya), étoile du tennis, devient, des suites d’une blessure, l’entraîneuse de son mari Art (Mike Faist). Celui-ci, ancien joueur médiocre devenu champion du grand Chelem, enchaîne les défaites et se retrouve en perte totale de confiance. Inscrit par sa femme à un tournoi de plus petite envergure, il affronte Patrick (Josh O’Connor) son ancien meilleur ami. Nous comprenons alors qu’il ne se joue pas qu’un match, mais la résolution d’un triangle amoureux qui hante le trio depuis des années. Le passé, en ressurgissant, met à mal nos joueurs, qui régleront leurs différends façon jeu set et match. Un film où tous les coups sont permis !
Maxxxine
Dernier volet de la trilogie de Ti West (X, Pearl), Maxxxine est le slasher de 2024. Survivante du massacre de 1985, qui a eu lieu dans le premier opus, Maxine Minx (Mia Goth), actrice de films pour adultes, délaisse l’industrie pornographique pour se lancer dans le cinéma grand public. La jeune femme à l’allure rebelle et directe obtient le premier rôle dans le film The Puritan, une aubaine pour celle qui désirait vivre le rêve hollywoodien. Pourtant, celui-ci est mis en péril par un mystérieux tueur qui sévit dans la ville de Los Angeles. La sulfureuse Maxine devra lui survivre, tout en tentant de découvrir qui est l’homme qui la traque. Un slasher métafilm intelligent, reprenant les codes et l’esthétique des années 80. Un long-métrage vif, abouti, qui offre un regain au genre, à consommer sans plus attendre.
Un p’tit truc en plus
Plus gros succès de la décennie au box-office français pour le premier long-métrage d’Artus, Un p’tit truc en plus. Deux petits bandits, Paulo (Artus) et son père surnommé « La fraise » (Clovis Cornillac), effectuent un casse dans une bijouterie. Au moment de prendre la fuite, les deux hommes ne trouvent plus leur véhicule, qui a été enlevé par la fourrière, car garé sur une place inadaptée. Pris de court, ils montent à bord d’un bus appartenant à une colonie de vacances et pas des moindres… Un séjour loin d’être de tout repos les attend puisque, pour passer inaperçus, l’un devra jouer une personne en situation de handicap et l’autre son éducateur. Une comédie d’une douceur sans égale, le genre qui vous fait rire le cœur. En bref, un film qui vaut le détour et qui a certainement un p’tit truc en plus.
Alien Romulus
La saga de Ridley Scott continue de perdurer et ce, 45 ans après le lancement du premier film ! Le dernier opus (en date) de la franchise, Alien Romulus, fait honneur à ses prédécesseurs. Un groupe de jeunes, exploités par la société de minage pour laquelle ils travaillent, décide de rejoindre Yvaga, une terre luxuriante détonnant de leur environnement actuel. Pour cela, ils entreprennent d’atteindre Renaissance, une station abandonnée, afin d’y prélever le nécessaire pour hiberner durant leur voyage de neuf ans. Néanmoins, le vaisseau annexé – dans un état plus que lamentable – est en réalité occupé par des créatures extraterrestres. L’une d’elle attaque le groupe qui doit alors survivre face à cette entité anthropomorphique. Un film prenant, à la limite de l’effrayant, une bonne suite pour la saga et un succès pour les fans du genre SF !
Emilia Perez
Rita Moro Castro (Zoe Saldaña), avocate mexicaine spécialisée dans les affaires de grands criminels, se fait « convoquer » par Manitas del Monte, un chef de cartel recherché afin que celle-ci l’aide à disparaître. L’homme désire devenir celui qu’il est vraiment, allant de fait contre les attentes du monde qu’il fréquente, simulant sa mort pour incarner celle qu’on nomme Emilia Perez (Karla Sofía Gascón). Représentant la France pour les Oscars 2025, véritable œuvre cinématographique portant haut et fort l’étendard de la transidentité, Emilia Perez, met en avant des actrices au sommet de leur art interprétatif, un régal pour nous, spectateurs ! Un long-métrage politique, féministe et audacieux, aux enjeux narratifs percutants, du grand Jacques Audiard.
Gladiator II
24 ans après l’opus précédent, Ridley Scott nous offre le grandiose Gladiator II. Si le premier péplum vous avait galvanisés, le second fera de même. Donnant suite à l’intrigue du film de 2000, nous retrouvons ici Lucius (Paul Mescal) qui, animé par le souvenir de Maximus, combat, à la manière de son père, dans l’arène du Colisée. Il fait ainsi face au terrible Marcus Acacius interprété par un Pedro Pascal en puissance ! Deux fois plus spectaculaire, deux fois plus prenant, deux fois plus fou… Un sans-faute pour Scott ! Le long-métrage se veut monumental, voire époustouflant, tant par le talent de son cinéaste, qui nous offre une multitude de scènes à couper le souffle, que par le jeu de ses acteurs, tous plus impressionnants les uns que les autres. A vos ceinturons, entrez dans l’arène et visionnez sans plus attendre le tant attendu Gladiator II !
Dune, deuxième partie
Les suites sont à l’honneur cette année ! Après plusieurs reports, l’année 2024 a enfin pu acclamer – trois ans après Dune – le second opus, Dune, deuxième partie, fantastique film réalisé une fois de plus par Denis Villeneuve. Prolongement diégétique du premier volet, le protagoniste principal, Paul Atréides (Timothée Chalamet) fait union avec Chani (Zendaya) et son peuple, les Fremen, afin d’anéantir ceux qui ont eu raison des siens. Entre guerre et amour, ses prémonitions lui mènent la vie dure, dessinant l’importante destinée du jeune homme. Des décors à couper le souffle, une intrigue prenante, des personnages épiques, le tout en presque trois heures, qui semblent pourtant durer un instant. Un génie cinématographique qui vaut entièrement le détour.
Deadpool & Wolverine
Depuis la découverte du multivers, l’univers Marvel se veut d’autant plus surprenant et fait apparaître, pour le plus grand bonheur des fans, des binômes plus qu’inattendus. Deadpool & Wolverine, c’est l’arrogant et le tranchant, un duo explosif, inventif, drôle et sarcastique. Reliés par une intrigue commune, les deux hommes font équipe pour tenter de sauver leurs univers respectifs. Le loup solitaire (Hugh Jackman) supporte tant bien que mal le joyeux nigaud qui lui sert de partenaire (Ryan Reynolds). Les scènes d’action sont aussi rythmées que loufoques, parsemées de répliques plus cinglantes les unes que les autres. Tant attendu par les fans de la franchise, le long-métrage rafle tout côté box-office. Deadpool & Wolverine, ou une amitié improbable qui nous montre qu’il ne faut pas toujours avoir peur du grand méchant loup.
The Substance
Rythmé, dérangeant, angoissant, les permutations physiques sont au centre du dernier film de Coralie Fargeat. The Substance, récompensé du prix du scénario à Cannes, revient sur la peur générationnelle de l’industrie hollywoodien : vieillir. Alors, quand Elisabeth Sparkle (Demi Moore) – vedette trop âgée selon les diktats sociaux – perd son emploi, un laboratoire peu éthique, lui propose de vaincre sa vieillesse par le biais d’une substance. Activez, stabilisez, permutez, rien de bien compliqué ! Un double plus jeune d’Elisabeth fait ainsi son apparition, la dénommée Sue (Margaret Qualley). Alors, cette substance qui semblait être la réponse aux problèmes de la star vieillissante deviendra, finalement son pire cauchemar, créant une dépendance néfaste qui fait indéniablement penser à celle subie par Ellen Burstyn dans Requiem for a dream de Darren Aronofsky. Un long-métrage intrigant porteur d’une horreur psychologique prenante, d’une critique sous-jacente acerbe et de visuels tant troublants qu’impressionnants.